ATOTI

20 É mu par tant de preuves d’amitié, ’Atoti se faufila parmi les chirurgiens- bagnards et nagea, guidé, protégé par les poissons du banc. Son apparence similaire à celle de ces poissons à la livrée bicolore lui procura un excellent camouflage : il n’existait plus aux yeux des grands préda- teurs, tels que les aiguillettes et les becs de cane. Vers le milieu de l’après-midi, progressant dans le banc, ’Atoti, qui ob- servait attentivement le paysage sous-marin défiler à son passage, aper- çut soudain des formes familières. Malgré les dégâts, certains des coraux qu’il avait habités avaient survécu et il aperçut des silhouettes sem- blables à la sienne. Il sortit brusquement du banc et se dirigea rapidement vers ces coraux choux-fleurs dont il connaissait la forme depuis sa nais- sance.

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