13 I – L’heure des choix L’ Éloignement de la France La Polynésie est loin de la France, c’est une tête d’épingle au milieu du Pacifique, elle est isolée et le sait. Du fait de son éloignement, la Polynésie est mal renseignée : la guerre n’a pas beaucoup de sens. Pourtant l’annonce de la défaite française est mal vécue. Il faut la défendre et pour cela, prendre les armes. 2 - LE 2 SEPTEMBRE 1940, LE RÉFÉRENDUM Polémique liée à l’attitude ambiguë du Gouverneur de Géry qui n’assume pas ses choix À Tahiti, le gouverneur Chastenet de Géry a une curieuse attitude. Il semble dans un premier temps faire preuve d’une grande détermination contre les dangers du nazisme et tente de montrer qu’il refuse tout autant l’attitude des pro- gaullistes. Le 10 août 1940 : c’est la formation d’un comité pro-pétainiste qui tient des discours racistes qui passent mal dans l’ÉFO. La population de Papeete attend du Gouverneur qu’il confirme par des actes les paroles qu’il a tenues dans un discours le 24 juin 1940. Ce discours est prononcé cinq jours après l’annonce par le Maréchal Pétain de cesser les combats. Chastenet de Géry y affirme sa volonté de poursuivre la lutte en parlant de «sacrifices nécessaires pour sauvegarder notre liberté». Cependant, il conclut par une phrase qui peut être interprétée diversement : «Nous devons attendre le déroulement des événements dans le calme et la dignité». On peut imaginer qu’il attend les premiers actes de rébellion, en fait, on comprend assez vite qu’il n’a pas la volonté de bouger. Plaque commémorative de la mairie de Papeete Cette plaque rend hommage à la détermination des membres du Comité de la France libre qui ont organisé le référendum ralliant la Polynésie alors Établissement Français d’Océanie. La citation est celle du Général de Gaulle, qui n’a cessé durant toute la période du conflit, de soutenir, par des encouragements répétés, les combattants tahitiens et l’ÉFO. Elle est apposée à l’entrée du nouveau bâtiment de la Mairie de Papeete et témoigne des jours animés qui ont précédé le référendum. Photo Sylvie CAU
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