La résisitance polynésienne de 1940 à 1946

27 À la date du 1er août 1942, le colonel Georges Orselli répond par courrier au Président du comité de la France libre. Les relations entre opposants et partisans à la France libre ont évolué. Les opposants ne sont plus en mesure de porter atteinte à la colonie car le fait de prononcer des paroles «subversives» peut-être considéré comme un délit. Le Gouverneur Orselli assure qu’il va lancer une enquête. Il averti aussi le maire de Punaauia. Évolution des relations entre les opposants et partisans Pour le Gouverneur, il s’agit d’une nouvelle source possible de conflit car le médecin restera sans travailler à la charge de la communauté, tout en rapportant des paroles risquant de nuire à la sécurité de l’île, c’est pourquoi il écrit au Gouverneur général, M. Sautot basé à Nouméa et lui demande conseil. Celui-ci est encore plus radical que M. De Curton, car il explique dans un télégramme daté du 7 avril 1941, que lui-même a chassé les fonctionnaires non ralliés en leur supprimant tout salaire. De fait, il règle la question des opposants. Le soutien involontaire du gouvernement de Vichy : Le 25 mars 1941, une escadre américaine composée de deux croiseurs et quatre contre torpilleurs débarque pour trois jours dans le port de Papeete. L’amiral Lehari n’a pas fait attention et a demandé l’autorisation de faire escale au gouvernement de Vichy. Celui-ci accepte, alors qu’il n’a aucun pouvoir car Papeete n’est plus sous son autorité, car il espère poser problème au Gouverneur de Curton. C’est en fait l’inverse qui se produit car cela permet à l’ÉFO libre de «sympathiser» avec l’armée américaine, avant que celle-ci entre en guerre. La population de Papeete va se lier d’amitié avec les 3 500 marins. Télégramme n° 162 du 7 avril 1941, collé sur le registre des communications secrètes et codées - Services des Archives de la Polynésie française TE ANA TAUROA 1 août 1942 ORSELLI - Services des Archives de la Polynésie française TE ANA TAUROA

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