36 À la fin de l’année 1940, en attendant de s’embarquer sur le Monovai, John Martin était soldat 2ème classe à la caserne Bruat. Il se souvient des conditions dans lesquelles certains chants ont été rédigés. Il apporte ainsi un témoignage émouvant. «À la fin de l’année 1940, j’étais soldat de 2e classe “volontaire” à la caserne Bruat. J’ai été affecté à la “batterie” qui se trouvait au mont Fai’ere, au-dessus du sémaphore, dominant la ville de Papeete (la seule terrestre à l’époque) composée de deux canons de marine de 65 mm, [...] entourée de logements en bambou tressé et ni’au, avec une soute à munitions creusée sous la montagne... En 1940, nous avons rajouté à cette “batterie” un canon... Parmi les gradés, il y avait le caporal-chef Pea Tutehau, devenu plus tard adjudant-chef, mélomane à ses heures. Il a ainsi composé au fil de nos heures de détente, le chant que vous citez, dédié aux tamari’i no te “batterie”. C’est plus tard que ce chant a été celui de tout le Bataillon du Pacifique, en remplaçant simplement tamari’i no te “batterie” par tamari’i “volontaires”. La preuve de ce que j’avance se trouve dans la 7e et la 8e ligne des paroles (je rectifie l’ortographe !) : Tei ni’a roa ia tona taura’a Te vahi no te hupe Traduction : Ils sont perchés tout là-haut Là où souffle le vent du soir en référence au mont Fai’ere où était installée la “batterie”.» Avril 1939, les premiers volontaires : Cl. Sylvain - Fds. Robert HERVÉ - Coll. Commune de Papeete
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