La résisitance polynésienne de 1940 à 1946

47 En février 1942, après avoir passé Tobrouk ils s'installent en défense sur un carrefour en plein désert nommé BIR HAKEIM. C’est un désert, personne ne sait correctement l’écrire ! Le bataillon s’est rapproché de la terrible division de Rommel. Les hommes enterrent des champs de mines pour se protéger des attaques sur un périmètre de 17 kilomètres ; des terrassements sont réalisés ainsi qu'un fortin, parce que tout homme debout était vu 5 km à la ronde. Une ville souterraine se monte progressivement. Des organisations défensives sont creusées pour l’infanterie et les armes lourdes antichars, pour l’artillerie, les observatoires et les postes de commandement. C’est le début de l’attente. Les «Pacifiquiens» sont chargés de surveiller le secteur Sud-Est et de constituer les Jocks, ces colonnes mobiles chargées de surveiller le désert et d’attaquer très rapidement et par surprise l’ennemi. La bataille de Bir Hakeim, le puits du vieillard Légende de François BROCHE : document «représentant le général Koenig, en compagnie du lieutenant-colonel Broche, commandant le Bataillon du Pacifique. Le général Koenig y a porté une dédicace à mon frère à moi-même. Il m’avait à m’époque précisé que ce cliché avait été pris à Bir Hakeim au printemps 1942, quelque temps avant l’attaque germano- italienne.» Collection François BROCHE TÉMOIGNAGE DU CAPORAL JOHN MARTIN John Martin nous a raconté que les Polynésiens aimaient les jocks car cela les faisait sortir de la monotonie du sable et comment lors d’une sortie nocturne, il a réussi avec six compagnons, à faire sauter un canon mobile allemand. Il leur a fallu plus de 12h, de la nuit tombée au lever du jour. John Martin est parvenu à introduire une mine jusqu’à la culasse (le plus difficile à réparer). Elle a explosé à 6 heures du matin alors qu’il faisait jour et qu’il fallait rentrer, il était temps.

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