Les oiseaux d'un paradis
17 P uis, méthodiquement, l’exode fut organisé. Les questions fusèrent auxquelles des réponses furent données. - Partir… oui, mais pour quels autres lieux que nos rivages et nos forêts bleues ? - Les territoires inhabités seront privilégiés. - Comment allons-nous faire ? s’inquiétèrent les loris nonnettes et les colibris. - Nous demanderons aux grands oiseaux de nous aider, répondit une rousserolle. - Qui nous montrera le chemin ? questionna Kuku, le ptilope. - Nous, répondit un phaéton à brins rouges. Avec les fous bruns et les fous à pieds rouges, nous connaissons beaucoup d’itinéraires. - Mais oui ! Les oiseaux migrateurs aussi ! surenchérit Pihiti, un lori ultramarin. Demandons au courlis d’Alaska. - Pourquoi pas en effet ? Ils savent économiser leur énergie et voler très loin, ajouta Véni, le lori nonnette. C’est ainsi que de nombreuses espèces de la gent aviaire, quit- tèrent le sanctuaire qu’ils occupaient jusqu’alors sur cette terre loin- taine. Leur exil se fit silencieusement : aucun d’eux n’avait le cœur à chanter. Après un long et périlleux voyage, l’exode prit fin. Vini amena son clan sur un atoll qu’on nomma Rangiroa. Kuku quant à lui se dirigea vers les îles Marquises. Il fut rejoint par ’Upe et Pihiti. Un jour, ’Ura donna de ses nouvelles. Il se trouvait dans un endroit nommé Rimatara.
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