Les oiseaux d'un paradis

19 M ais si tous ces petits oiseaux avaient réussi à se poser en vie et en bonne santé sur ces terres plus sûres, il n’en fut pas de même pour les grands paradisiers. Ceux-ci, habitués à parader dans leur royaume, n’étaient pas adaptés aux efforts que nécessitait un exil si difficile. Un beau matin, quelques paradisiers arrivèrent épuisés, sur une île qu’on appela Tahiti. Ils s’enfoncèrent dans une vallée profonde afin de s’y cacher. Vulnérables et craignant les prédateurs, ils aperçurent de larges feuilles vertes et épaisses, ils s’y enroulèrent pour s’y reposer. Le lendemain, le premier rayon de soleil les éclaira. Leurs ailes rouges et jaunes levées vers le ciel, étaient déployées et transfor- mées. Immobiles ! Elles semblaient prêtes pour un ultime et subtil envol.

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