Les oiseaux d'un paradis

5 B rusquement, une averse aussi soudaine qu’abondante creva les nuages et se déversa sur ce jardin enchanté. Manutea s’élança vers le fare . Tant pis, se dit-il, maman les aime aussi bien dans le jardin. «Maman regarde, je suis tout trempé ! s’écria-t-il. - Manutea ! Mais qu’est-ce que tu faisais sous la pluie ? demanda sa mère Poema. - Je voulais te cueillir des fleurs, mais la pluie est arrivée ! - Des fleurs ? Comme tu es gentil Manutea ! Viens vite te sécher ! - Il pleut très fort, qu’est-ce que je vais faire ? Je ne peux pas jouer dehors ! - Manutea, ces fleurs que nous aimons tant détiennent un secret. Viens près de moi, je vais te le révéler. » Manutea s’installa confortablement, et souriant malicieusement, se blottit contre sa mère. En quelques instants, il retrouva le son mélodieux, doux et grave de cette voix qui lui est chère. Ce fut pour lui comme un retour dans sa toute première enfance. Poema commença doucement : «C’était il y a très longtemps, dans un pays lointain...

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