Les oiseaux d'un paradis
7 D ans l'air tiède et humide de la forêt tropicale, des fragrances suaves et subtiles, fruitées et épicées, flottaient. Elles embau- maient, depuis le sol moussu jusqu’aux fiers sommets de la canopée. En ce beau matin, Tava’e, le phaéton au calme apparent, tel un rayon de soleil perçant le toit mouvant, l'oiseau messager arriva le premier sous le regard de ’Upe, le carpophage. Rapide, et affairé, il évoluait dans les magnifiques jardins suspendus, parmi les papillons silencieux et les plantes épiphytes. Son cri était affaibli. Depuis plusieurs jours, il avait averti tous les oiseaux des forêts en- vironnantes, que le grand jour du Grand conseil était arrivé. Il fut suivi de près par d’autres grands carpophages au plumage élégant.
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