MAUX contre MOTS

104 Il lui rendait visite, le week-end, dans sa maison de campagne et en profitait pour aller dans sa chambre et revoir tous ses vieux souvenirs. Mais, un soir, alors qu’il rentrait assez tard parce qu’il devait rendre un rapport urgent qu’il n’avait pas eu le temps de finir, on l’appela pour lui dire que la femme de ménage de sa mère l’avait retrouvée morte. Elle s’était éteinte pendant la nuit. Paul sourit, il se dit qu’au moins, elle n’avait pas souffert. Mais, au plus profond de lui, il ressentait une profonde tristesse car elle était la seule personne restante de sa famille. Arrivé chez lui, il se doucha et dormit en pensant que, le lendemain, il irait revoir la maison dans laquelle il avait vécu toute son enfance. Le lendemain, il s’habilla et prit les clés de sa voiture pour aller à la maison de sa mère. Il arriva quatre heures plus tard et trouva les clefs sous le paillasson de l’entrée. Alors, Arthur entra dans la maison pour ressentir tous ces anciens souvenirs. Il se dit que, revenir dans une maison où une personne était morte, c’était quand même bizarre, surtout si cette personne était sa mère. On le rappela plus tard, dans la journée pour lui dire que les funérailles de sa mère étaient prévues dans une semaine. Alors, il répon- dit qu’il viendrait de toute façon car c’était sa mère qui allait reposer six pieds sous terre. Puis, il alla dans son ancienne bibliothèque. Cette der- nière contenait plus de 200 livres. Il y avait des livres sur les étagères, sur le sol… partout. Les étagères croulaient sous le poids de tant de livres. Alors, Arthur se mit en tête de ranger la bibliothèque, au moins, pour honorer sa mère. En constatant le désordre indescriptible qui régnait dans la pièce, il pensa que cela faisait, longtemps, qu’elle n’y avait pas mis les pieds. Le lendemain, en finissant de ranger la pièce, il remarqua un livre posé sur le plancher. Ce qui l’intrigua, c’était que le livre en question n’avait pas de titre et que la couverture était à moitié déchiquetée par endroit. Alors, Arthur s’assit dans un des grands fauteuils en cuir du salon et se décida à lire la première page. Elle contenait des photos en tout genre de la Deuxième Guerre mondiale : des bâtiments détruits par les bombarde-

RkJQdWJsaXNoZXIy NzgwOTcw