MAUX contre MOTS

105 ments, des photos de journal même, des photos de gens qu’il ne connais- sait pas… Il reconnut une photo de sa mère, étant petite avec ses parents qu’il n’avait jamais connus et, Arthur continua, ainsi, jusqu’à la moitié du livre. Il commença à être pris d’une soudaine et étrange torpeur qui l’endormit rapidement sans qu’il ne puisse rien faire d’autres. Il se réveilla dans le même endroit. Rien n’avait changé, à un détail près : la pièce avait changé, elle paraissait neuve, chose incroyable, parce que la maison avait été construite pendant le début de la Seconde Guerre mondiale. Le livre, qui était sur ses genoux, avait disparu. Alors, Arthur vit un journal sur l’une des tables du salon et s’en empara, plusieurs évé- nements l’intriguèrent. Tout d’abord, la date du 21 mars 1943 et puis, en second, le grand titre qui acclamait le maréchal Pétain. Il réfléchit pour- quoi cette date précise et que faisait-il à cette époque, en pleine Seconde Guerre mondiale, pendant la période de la France libre. Mais, Arthur se fit interrompre dans sa réflexion par des voitures noires qui se garèrent juste devant la maison et par les hommes qui en descendirent. Ils étaient tous habillés avec des chemises noires. Alors, il pensa que c’était des gens de la milice, ceux qui violaient, tortu- raient, dérobaient les biens des gens qu’ils déportaient. Alors, la personne que je soupçonnais être le chef cria : « Sortez de la maison ! Nous allons vous faire passer un simple contrôle de routine. Vous avez 1 minute, passez ce délai et nous utiliserons la manière forte. » Alors, Arthur se précipita au rez-de-chaussée et vit une famille, juive visi- blement, car tous portaient l’étoile jaune et parmi cette famille, sa mère qui devait avoir quatre ans. Arthur ignorait que sa famille était juive. Sa mère ne lui avait jamais rien dit. Alors il cria pour leur dire que ces gens allaient être déportés dans des camps de concentration pour être gazés mais personne ne l’entendait. Les occupants de la pièce ne lui prêtèrent aucune attention, ils étaient en train de débattre sur le fait de se rendre ou de s’enfuir car, tous, savaient que les juifs qui étaient arrêtés ne revenaient jamais de là oùon les avait envoyés. Ils débattaient tant, que le délai s’écoula, alors le chef de la milice fit un léger signe de tête à ses hommes.

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