MAUX contre MOTS
107 Le lendemain, il se réveilla et alla faire sa toilette puis s’habilla. Il avait entendu, à la télévision, un témoignage d’un des survivants, dans une maison de retraite se nommant Villa-Saint-Romain et se situant au 16, Rue Saint-Romain. Il s’y présenta aux alentours de midi et Arthur deman- da à voir un certain Jules. L’infirmière de la réception lui dit de patienter car il prenait ses médicaments. Après trente minutes d’attente, l’infir- mière la pria de la suivre. Quand Arthur entra, il vit Jules, assis sur une chaise, il avait les cheveux blancs et les rides, sur son visage, exprimaient son âge. Alors Arthur dit : - Puis-je m’asseoir ? Jules répondit : - Oui, vous pouvez. Alors, Arthur s’assit et commença à lui poser des questions : - Vous souvenez-vous d’un certain Nicolas ? - Nicolas… Nicolas, quel nom de famille ? - Nicolas Blanchard. - Nicolas Blanchard, n’est-ce pas lui qui a sauvé sa fille, juste après avoir pris une balle d’une sentinelle allemande ? - Je ne sais pas, mais hier j’ai fait un… rêve ou une sorte de transe, je l’ai vu se faire tirer dessus. Est-il mort ? - Mort ? Non, en tout cas, pas ce jour-là. - Quand alors ? - Il faut que vous sachiez une chose, c’est que votre grand-père et moi avons échappé de peu à la mort. Les Alliés ont libéré le camp le jour de notre exécution. - Et où vit-il maintenant ? - La dernière fois que je l’ai vu, il m’a dit qu’il allait s’installer à Larmor-Plage en Bretagne. - Merci de m’avoir écouté. dit Arthur, en se levant. Puis, il quitta la maison de retraite et entra dans sa voiture. Le lendemain, Arthur prit sa voiture et se dirigea vers Larmor-Plage.
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