MAUX contre MOTS

16 Un soir, en rentrant de chez un ami, je vis une voiture noire garée devant le portail de mon voisin. Un homme, avec un costard noir et un pistolet à la main, sortit de la maison de Georges avec le fusil pointé sur lui. À ce moment-là, je me cachais derrière un arbre et j’observais avec pru- dence la scène et la plaque d’immatriculation. Et soudain, on assomma mon voisin, le mit dans le coffre. Et, je vis l’homme qui commençait à monter dans sa voiture pour partir. Une branche craqua et l’homme m’aperçut. Il tira dans tous les sens, mais il ne m’atteignit pas. Sans qu’il puisse me voir, je courus à toute vitesse à ma maison, et la fermai à clef. Puis, je notai le numéro de la plaque sur un Post-it. Plus tard, mes parents arrivèrent de leur soirée et je leur racontai tout. Comme d’habitude, ils ne me croyaient pas. Pire, ils disaient que je regar- dais beaucoup trop de films de fiction et qu’il fallait que j’aille au lit. Avant de m’endormir, je réfléchissais et me demandais bien, pourquoi, cet homme au costard noir avait kidnappé Georges. Peut-être parce que c’était un collectionneur de bijoux et qu’il ne lui avait pas donné le code de son coffre-fort au grenier, ou qu’il ne lui avait pas du tout montré ses bijoux, dans la cave, au sous-sol. Je le sais, car j’aidais beaucoup mon voisin sur le rangement de ses affaires, vu son âge. Sans doute que le ravisseur reviendra demain s’il obtient ce soir ce qu’il a besoin de savoir. Le lendemain matin, une idée me vint en tête. Je fis croire à mes parents que j’étais malade et ils me conseillèrent de me reposer pendant leur absence. QUEL HÉROS ! ÉCOLE REIATUA HÉLÈNE AUFFRAY - PUEU

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