MAUX contre MOTS

76 ce qu’il disait mais, s’il y a une chose dont j’étais sûre, c’est que je devais avoir peur et que pour sortir vivant de ce délire, il faudrait se battre. Plus tard, Monsieur Ha nous expliqua que les tremblements de terre et tout le reste avaient été produits par des gens très dangereux qu’on pou- vait reconnaître grâce à leur yeux blancs et qui, pour se nourrir, tuaient les gens et faisaient le chaos. En s’engageant, nous savions que nous mettions nos vies en péril. Mais bon… ça en valait la peine ! On se prépara, on s’entraîna. On était prêts. Il fallait faire une cérémonie pour les invoquer. Quand ils arrivèrent, je reconnus le type « chelou » de l’avion. Comme quoi, il faut vraiment se méfier des inconnus ! La bataille fut sanglante, les cadavres furent nombreux, ma petite sœur mourut d’une blessure. C’était pire que la Deuxième Guerre mondiale mais, on le savait, on était proche de la victoire ! On le sentait, on remporterait la bataille. Avec Hiti, on dormait quand on entendit une explosion. Hiti me réveilla : - Cours ! me dit-il. - Non, pas sans toi ! - Si !!! Alors je courus, mes pensées étaient entremêlées. Quand je m’arrêtai en- fin, il n’était pas là, comme je l’espérais. Je fis marche arrière. Il se battait contre le chef, il prit la hache et coupa la tête… de Monsieur Ha !!! Car, en fait, c’était lui le chef. Il se retourna vers moi et m’embrassa quand, une épée lui traversa le ventre. « Nooooooooon ! » Je criais mais c’était trop tard. Je m’étendis à ses côtés, en pleurant. Il me caressa le visage puis, ses yeux s’éteignirent. Il était mort. On avait gagné. Mais, à quel prix ? On me considérait comme une héroïne, moi comme une traîtresse. Ma vie n’avait plus de sens. Sans les gens qui avaient combattu à mes côtés, impossible de continuer. Trois jours plus tard, je me suicidai. Auteure : Malia ODRY Classe : 4 e 1 Enseignante : M me Vanina APINI

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