MAUX contre MOTS

79 Ce jour-là était un samedi, le soleil allait bientôt se coucher. Avant que je ne sache la mauvaise nouvelle, je m’amusais toujours dans le jardin, avec ma sœur et mon frère, nous jouions à cache-cache. Nous étions telle- ment heureux car on venait, tout juste, de recevoir une lettre de ma tante où il était écrit qu’elle avait réussi son stage d’infirmière. Quand tout à coup, mon père reçut un appel de ma grand-mère qui disait que l’état de mon grand-père s’était aggravé et qu’il pouvait mourir à tout instant. Nous étions tellement tristes, comme le ciel noir, désespérés, paniqués, que nous sommes allés lui rendre visite. Mais ce jour-là, nous n’avions pas eu beaucoup de chance car il y avait un embouteillage : un accident s’était produit sur la route. Et, c’est là que nous avions paniqué encore plus car nous avions tellement, tellement peur à l’idée de le perdre. Heureusement, un policier est arrivé et a dégagé la route. Et nous sommes arrivés juste à temps chez mes grands-parents. Mon grand-père venait de prononcer son dernier mot : « Je…vous…aime… » Et il décéda. Quand il prononça son dernier mot, nous avons tous pleuré, pleuré, pleuré et pleuré, comme si, pour nous, c’était la fin du monde. J’avais tellement pleuré que je sentais mon âme m’abandonner peu à peu. On aurait dit que le ciel, aussi, pleurait car ce jour-là, les gouttes de pluie ne cessaient de tomber. Maintenant, je ne pourrais plus voir son sourire merveilleux, son doux visage, entendre son rire car il n’est plus là, à présent. Il est parti dans un monde meilleur que le nôtre. Il était, est et restera, toujours, mon grand- père adoré, préféré. Je l’aime tellement, il restera, pour toujours, gravé dans mon cœur. LE PIRE JOUR DE MA VIE COLLÈGE DE TARAVAO