Ministère de l’Éducation
Légendes de Tahiti et des îles La légende du cocotier «Cette subsistance est mon dû» «This sustenance food is owing to me» D’après la légende transmise par - According to the legend passed on by Bernard Rauri TEAKU DEXTER Germaine Perepere TEAKU DEXTER Illustrations - Illustrations Bernard HENRION Traduction en français - Translation in French Pascale HENRION Traduction en anglais - Translation in English Bertrand DEVAUX Direction générale de l’éducation et des enseignements - General department for education and teaching Ministère de l’Éducation - Ministry of Education Polynésie française - French Polynesia © DGEE - MEA 2022 www.education.pf Legends of Polynesia The legend of the coconut tree
3 *GANAIA est l’ancien nom de l’île de ANAA *GANAIA is the former name of the island of ANAA En ce temps-là, sur l’île de GANAIA*, vivaient deux très belles jeunes filles. Elles demeuraient à TEKAHORA et se prénommaient Tei-poi-te-marama (Messagère de la lumière et de l’intelligence) et Tei-poi-te-here (Messagère de l’amour et de la sagesse). Un jour, les deux jeunes filles s’en allèrent pêcher à la ligne sur le récif de TEKAHORA. Apercevant un grand rocher au-delà du récif, elles nagèrent jusqu’à lui et s’y installèrent pour pêcher, face à l’océan. Elles étaient heureuses car les poissons mordaient facilement. Très vite, elles en attrapèrent tant et tant qu’elles décidèrent de regagner la terre ferme. Elles se levèrent et se tournèrent vers le rivage. On distinguait à peine le sable blanc de l’île. Nos deux jeunes filles réalisèrent alors qu’elles avaient dérivé. Once upon a time, on the island of GANAIA*, lived two very pretty girls. They dwelled at TEKAHORA and were named Tei-poi-te-marama (Messenger of the light and of intelligence) and Tei-poi-te-here (Messenger of love and wisdom). One day, both young girls went fishing by hook and line on the reef of TEKAHORA. As they sighted a big rock beyond the reef, they swam to it and sat down on top of it, facing the ocean. They were happy as the fish kept on biting greedily. Very quickly, they caught so many of them that they decided to return to the main land. They stood up and turned about towards the shore. The island white sand could hardly be seen. Our two young girls then realized they had been drifting away.
5 Quelle consternation pour toutes les deux ! Se sentant perdues, elles pleurèrent leurs parents qu’elles ne reverraient plus. Elles ne pouvaient revenir à la nage de peur d’être dévorées par les requins. Elles remarquèrent soudain que le rocher sur lequel elles étaient assises, n’était autre qu’une tortue. Alors, elles y demeurèrent et voyagèrent nuit et jour. Les poissons qu’elles avaient pêchés leur servirent de nourriture. Portées par le courant, elles dérivèrent jusqu’au large de MAUPIHAA. What great dismay for both of them! As they felt themselves lost, they mourned their parents they would never see again. They were unable to swim back for fear of being devoured by sharks. They suddenly became aware that the rock they were sitting on was nothing but a turtle. So they stayed straddling it and travelled night and day. They fed on the fish they had caught. Driven by the current, they went drifting until they found themselves off MAUPIHAA.
7 La pirogue à voile de Mapu voguait, elle aussi, dans les parages. Mapu remarqua un objet qui dérivait sur l’océan. À son approche, il aperçut les deux belles jeunes filles. Il les interpella : - Qui êtes-vous ? D’où venez-vous ? - Nous nous appelons Tei-poi-te-marama et Tei-poi-te-here. Nous venons de GANAIA. Et nous sommes du peuple Parata, répondirent-elles. Mapu comprit que ces deux jeunes filles étaient des guerrières de l’océan. Il leur demanda : - Que faites-vous à MAUPIHAA ? Elles répliquèrent : - La tortue nous a emmenées jusqu’ici. Nos parents ne savent pas que nous avons dérivé si loin. Mapu les prit en pitié et les fit monter à bord de sa pirogue qui portait le nom de «Tagohe». Mapu's sail-canoe was also navigating in the vicinity. Mapu noticed an object adrift on the ocean. As he came closer, he saw the two pretty young girls. He called them: - Who are you? Where are you from? - Our names are Tei-poi-te-marama and Tei-poi-te-here. We are from GANAIA. And we belong to the Parata people, they answered. Mapu understood that the two young girls were ocean warriors. He asked them: - What are you doing at MAUPIHAA? They replied: - The turtle has carried us here. Our parents are unaware we have drifted along so far. Mapu felt compassion for them and had them board his canoe that bore the name of "Tagohe".
9 Ils mirent le cap sur TAHITI. À leur arrivée, ils firent le tour de l’île et firent escale à MATAIEA pour se reposer. Là, elles rencontrèrent les sages de MATAIEA. Au cours de leurs conversations, elles apprirent l’existence d’un beau jeune homme qui habitait la vallée. Curieuses, elles voulurent lui rendre visite. Elles mirent Mapu au courant de leur désir de faire la connaissance du jeune homme. Mapu consulta alors les sages afin d’obtenir l’autorisation de le rencontrer. Quand celle-ci leur fut accordée, les jeunes filles se rendirent aussitôt dans la vallée pour voir ce jeune homme. Approchant du but de leur visite, elles entendirent un bruit sourd dans l’eau qui les effraya. Elles virent alors une étrange créature ramper vers elles. Cet être avait une tête humaine et une queue d’anguille. They headed for TAHITI. As they arrived, they sailed around the island and called at MATAIEA to have some rest. There, they met the wise men of MATAIEA. In the course of their conversation, they learnt there was a handsome young man who lived in the valley. Out of curiosity, they wanted to pay him a visit. They made Mapu aware of their wish to know the young man. Mapu then consulted the wise men in an aim to get for them a permission to meet him. As soon as they were granted the authorization, the two young girls right away walked up the valley to meet this young man. As they reached the focused place of their visit, they heard a thumping noise in the water that frightened them. They then saw a strange creature crawling towards them. This being had a human head and an eel's tail.
11 Elles furent saisies de peur en l’apercevant, tandis que l’enfant-anguille était heureux de les voir. - N’ayez crainte, je ne vous ferai pas de mal, leur dit-il. Alors, elles nagèrent à ses côtés. Ils firent connaissance. Tei-poi-te-marama et Tei-poi-te-here le caressaient et l’aimaient. L’enfant-anguille avait le coeur rempli de joie et de fierté. Il leur demanda : - Comment vous appelez-vous ? D’où venez-vous ? Elles répondirent : - Nous nous appelons Tei-poi-te-marama et Tei-poi-te-here. Nous sommes des Parata de l’île de GANAIA. L’enfant-anguille comprit alors que les deux jeunes filles étaient des guerrières. À leur tour, elles lui demandèrent son nom. Il répondit : - Je m’appelle Tuna. Elles l’embrassèrent tendrement et l’amour s’épanouit entre eux. L’heure du retour arriva. - Nous reviendrons te voir, lui dirent-elles Tuna ne voulait pas qu’ils se séparent. Alors elles promirent de revenir. De retour à leur pirogue à voile, elles racontèrent à Mapu leur étonnante rencontre avec Tuna, l’enfant-anguille. Tenant promesse, elles retournèrent le lendemain dans la vallée. Tuna les attedait impatiemment. Elles le caressèrent et l’embrassèrent avec tendresse car leur affection devenait de plus en plus forte. Tuna les supplia alors : - Le jour où vous retournerez dans votre île, emmenez-moi avec vous ; ne me laissez pas ici tout seul. They were seized with fear when they glimpsed it whereas the eel-child was happy to meet them. - Do not be afraid, I won't do you any harm, he said. So they got to swim alongside him. They were getting to know one another as Tei-poi-te-marama and Te-poi-te-here were caressing and loving him. The eel-child’s heart was filled with joy and pride. He asked them: - What are your names? Where are you coming from? They replied: - We are Tei-poi-te-marama and Tei-poi-te-here. We are Parata from the island of GANAIA. The eel-child understood the two young girls were ocean warriors. In turn, they asked him his name. He answered: - My name is Tuna. They tenderly kissed him and love blossomed between them. Time for going back had come. - We will come back and see you, they said. Tuna did not want them to leave him. So they promised to come back. Back to their sail-canoe, they told Mapu about their amazing encounter with Tuna, the eel-child. Keeping their word, they returned to the valley on the following day. Tuna was longing to meet them again. They caressed and kissed him lovingly as their affection was growing stronger and stronger. Tuna then begged them: - The day you will return to your island, take me with you; do not leave me alone here.
13 ‘ape* : Of the scientific name of Alocasia macrorrhizos, a plant belongiry to the Araceae family Elles écoutèrent attentivement les propos de Tuna et le chérirent jusqu’à ce qu’il ait sombré dans le sommeil. Elles décidèrent alors de l’emmener avec elles dans leur île. Tei-poi-te-marama alla casser un morceau de bambou, qui lui servit de couteau, et des feuilles de ’ape* en guise de couverture. Les jeunes filles coupèrent la tête de Tuna et l’enveloppèrent avec soin dans les feuilles fraîches. Se préparant à partir, elles emportèrent le précieux paquet. Soudain, elles entendirent une voix : - Vous retournez dans votre île. Vous m’emmenez avec vous. Ne me faites pas de mal ! Je vous aime énormément. Et pour vous prouver la sincérité de mon amour, je prédis que vous m’embrasserez tout le temps de votre vie, de génération en génération. Les deux filles furent étonnées de ces paroles car elles pensaient que Tuna, l’enfant-anguille, était mort. Elles saisirent alors le paquet et retournèrent précipitamment à leur embarcation. Arrivées à la pirogue, elles arrangèrent soigneusement une place pour Tuna et dirent à Mapu : - Nous repartons aujourd’hui même ! Mapu organisa leur départ et mit le cap sur GANAIA. Tandis que TAHITI disparaissait à l’horizon, les jeunes filles racontèrent à Mapu ce qu’elles venaient de faire. - Pourquoi avez-vous fait cela ? demanda Mapu, très surpris. - Par amour pour lui, et selon sa volonté, il voyage avec nous. Puis elles ajoutèrent : - Nous allons au fond de la pirogue pour dormir un peu maintenant. They attentively listened to Tuna's words and cherished him until he fell asleep. They decided to take him with them to their island. Tei-poi-te-marama went to break off a stick of bamboo which she used as a knife and collect ‘ape* leaves to make a blanket. The young girls cut off Tuna's head and wrapped it carefully in the fresh-picked leaves. Preparing themselves to go, they took the precious bundle. All of a sudden, they heard a voice: - You are returning to your island. You take me along with you. Do not do me any harm! I love you so much. And to prove how sincere my love is, I am predicting that you will kiss me all along your lifetime, from generation to generation. The two young girls were astounded at hearing these words as they believed that Tuna, the eel-child, was dead. They grabbed the pack and rushed back to their boat. Once they arrived at the canoe, they carefully made room for Tuna and told Mapu: - We are going today! Mapu set sails for departure and headed for GANAIA. As TAHITI was fading away on the horizon, the young girls told Mapu about what they had just done. - Why did you do that? Asked Mapu, in surprise. - Out of love for him and according to his will, he is travelling with us. Then they added: - Now we are going to lie down on the bottom of the canoe to get some rest.
15 La pirogue poursuivit sa route. Arrivés au large de GANAIA, les voyageurs durent affronter un très fort courant. Des énormes vagues se dressaient devant eux. C’étaient les guerriers, les protecteurs de GANAIA. La proue de la pirogue était submergée d’écume. Il était impossible de se frayer un chemin tant le courant était puissant. Mapu fut saisi de frayeur. Il réveilla les deux filles : - Réveillez-vous ! Nous allons périr devant cet énorme courant déferlant ! Tei-poi-te-marama et Tei-poi-te-here montèrent sur le pont et observèrent l’impétueux courant à l’avant de la pirogue. Les sept puissantes vagues guerrières se dressaient devant eux : KAIARIKI, GAHAEHAU, TEIPUPARE, PUTIARE, HUTIA, MAKAKAEHAU et GANAGANAIA. Elles dirent alors à Mapu : - Ne vous pressez pas ! Nous allons descendre à la quille pour invoquer notre Dieu et calmer la tempête. Elles descendirent dans l’eau, à la quille de la pirogue, et invoquèrent leur dieu. Voici leur prière : «Notre Dieu tout puissant, nous invoquons ta puissance. KAIARIKI a fait déferler en puissance ses vagues au large, sur le récif, empêchant l’accès à notre terre GANAIA. Notre Dieu tout puissant, nous te supplions de calmer ces vagues et de nous autoriser à fouler notre terre de GANAIA.» The canoe went on sailing. As they arrived off the island of GANAIA, the sailors had to face a very strong current. Huge waves rose up in their path. They were the warriors, the GANAIA defenders. The bow of the canoe was submerged in foam. They were unable to sail their way across, given the strong power of the current. Mapu was gripped with terror. He woke both girls: - Wake up! We are about to perish! Tei-poi-te-marama and Tei-poi-te-here climbed up onto the deck and stayed there observing the impetuous current at the front of the canoe. The seven warrior waves were there, standing ahead of them: KAIARIKI, GAHAEHAU, TEIPUPARE, PUTIARE, HUTIA, MAKAKAEHAU and GANAGANAIA. They then told Mapu: - Do not hurry! We are going down to the keel to pray our god and calm the storm. They let themselves down into the water, at the keel of the canoe, and invoked their god. Here is the prayer: "Our almighty god, we are calling upon your power. KAIARAKI had his powerful waves break off the coast, on the reef, barring us from getting access to our land GANAIA. Our almighty god, we beg you to calm these waves and to allow us to set foot on our land of GANAIA.”
17 Après avoir invoqué trois fois leur dieu, les jeunes filles remontèrent dans la pirogue et virent que les vagues avaient disparu. Tout était redevenu calme. Alors le voyage se poursuivit sans encombre jusqu’au récif de GANAIA, du côté de OTIKA. La population cria : - Ohé ! Ohé ! Une pirogue à voile ! Temanava, le grand-père des deux filles, entendit cet appel. Il alla voir ce bateau à voile. - À qui appartient cette embarcation ? Qui êtes-vous ? cria-t-il. Les deux jeunes filles répondirent : - C’est la pirogue de Mapu de MAUPIHAA. À la seconde demande, Temanava reconnut ses deux petites filles. - Continuez jusqu’à TEKAHORA pour amarrer ! leur cria-t-il. Et, accompagné de toute la population, il les suivit du rivage. After calling upon their god three times, the two young girls climbed up again into the canoe and saw that the waves had vanished. Everything had become calm again. So they resumed their sailing without mishap up to the GANAIA reef, about OTIKA. There, the people yelled: - Hey! Hey! A sail-canoe! Temanava, the grand-father of the two girls, heard this call. He went to see this sail-boat. - Whose boat is this? Who are you? He shouted Both girls replied: - It is Mapu's canoe from MAUPIHAA. Upon his second call, Temanava recognized his two grand-daughters. - Sail on until you get to TEKAHORAwhere you will be mooring! He shouted to them. And accompanied by the whole population, he followed them from the shore.
19 La pirogue accosta au large de TEKAHORA. Mapu noua son päreu puis sauta à l’eau pour amarrer l’embarcation à un rocher. Il fut alors mordu par une aiguillette-crocodile qui passait par là, lequel saisit son pagne et le déshabilla. Depuis, ce lieu de TEKAHORA fut nommé KAKAVERE, du nom de ce poisson. Les jeunes filles prirent le précieux paquet où la tête de Tuna avait été soigneusement enveloppée et descendirent de la pirogue. Une fois à terre, toute la population se rassembla autour d’elles pour écouter le récit de leur voyage, depuis leur dérive et leur disparition. Elles racontèrent leur extraordinaire rencontre, ce qu’elles avaient entrepris afin de revenir avec la tête de Tuna et le message qu’il leur avait confié. Ensemble, ils décidèrent de mettre en terre la tête de Tuna à AKIAKI, lieu appelé aussi TEKAHORA. The canoe landed off TEKAHORA. Mapu wrapped his pareo around his waist and then jumped into the water to moor the canoe to a rock. At that moment he was bitten by a hound needlefish that just passed by, snatching his loincloth and stripping him naked. Ever since, this TEKAHORAplace was named KAKAVERE after the name of this fish. The young girls took the precious bundle in which Tuna's head had been carefully wrapped and climbed down off the canoe. Once on shore, the whole population flocked around them to hear the story of their voyage, since the moment they drifted away and disappeared. They narrated their extraordinary encounter, what they had done in order to return with Tuna's head and the message he had delivered to them. All together, they decided to bury Tuna's head at AKIAKI, a place also named TEKAHORA.
21 Un jour, ce qui avait été planté se mit à croître, puis à produire des fruits. Tei-poi-te marama et Tei-poi-te-here décortiquèrent l’un des fruits et en burent l’eau. Ce faisant, elles découvrirent des signes sur le fruit : une tête… des yeux… un nez… et une bouche. Elles se rappelèrent alors les paroles de Tuna : «Pour vous prouver mon amour sincère, vous m’embrasserez tout le temps de votre vie, de génération en génération.» Le cœur empli de joie, elles cassèrent la noix pour goûter l’intérieur du fruit. C’était délicieux. Elles nommèrent cet arbre «hakari» (le cocotier) et son fruit «gora». Toute la population planta le cocotier dans les sept villages de GANAIA : à TUKUHORA, TEMARIE, OTEPIPI, PUTUAHARA, TEKAHORA, TEMATAHOA et à ARIAVETE. Les villages furent couverts de cocotiers offrant ainsi une nourriture précieuse au peuple Parata qui en vécut. Once, what had been planted started to grow, then to yield fruit. Tei-poi-te-marama and Tei-poi-te-here husked one of the fruits and drank the water out of it. While doing this, they discovered signs on the fruit: a head… eyes… a nose… and a mouth. Then they remembered Tuna's words: "To prove how sincere my love is, you will kiss me all along your lifetime, generation after generation." The heart filled with joy, they cracked open the nut to taste what was inside the fruit. It was delicious. They named that tree "hakari" (coconut tree) and its fruit "gora". The whole population planted the coconut tree in the seven villages of GANAIA: at TUKUHORA, TEMARIE, OTEPIPI, PUTUAHARA, TEKAHORA, TEMATAHOA and ARIAVETE. The villages were then scattered with coconut trees which thus provided precious food to the Parata people who lived on it.
23 Quelques temps après, les missionnaires arrivèrent à ANAA. Ils ramassèrent les noix sèches et les emportèrent dans les autres archipels pour nourrir les habitants. Voilà pourquoi les ancêtres Parata disent toujours : «Cette subsistance est mon dû». Nos ancêtres Tei-poi-te-marama et Tei-poi-te-here ont apporté et planté l’arbre sur notre terre PUTAHI de ANAA. Ainsi s’achève «La légende du cocotier». Le cocotier serait venu de l’île PUTAHI de ANAA, selon la légende transmise par nos ancêtres Parata jusqu’à nos jours. Some time later, the missionaries landed at ANAA. They picked up the dry coconuts and brought them to the other archipelagos to feed their dwellers. This is why the Parata ancestors always say: «This sustenance food is owing to me». Our ancestors Tei-poi-te-marama and Tei-poi-te-here have brought in the tree and planted it on our land PUTAHI of ANAA. This is how "the legend of the coconut tree" comes to its end. The coconut tree would have been introduced from the island of PUTAHI of ANAA according to the legend passed by our Parata ancestors down to our days.
Texte - Text Bernard Rauri TEAKU DEXTER Germaine Perepere TEAKU DEXTER Christine ARAKINO Traduction en français - Translation in French Pascale HENRION Traduction en anglais - Translation in English Bertrand DEVAUX Illustrations - Illustrations Bernard HENRION Infographie et mise en page - Graphics arts Titaina TERAI Responsable de la publication - Chief of publication Mairenui LEONTIEFF Directeur de la publication - Manager of publication Éric TOURNIER Réf. PI-22012 ISBN : 978-2-37317-116-7 Dépôt légal - Registration of copyright 2022
Réf. PI-22012 ISBN : 978-2-37317-116-7 © DGEE - MEA 2022 www.education.pf www.ebooks.education.pf D r o i t À l ’ É D U C A T I ON e T À L A C U L T U R E Au travers de cet album, un droit possible à aborder... L’enfant doit pouvoir apprendre à lire et à écrire. Il a aussi le droit de se livrer à des activités culturelles et artistiques. Art. 28 & 31 de la Convention internationale des droits de l’enfant
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