Annexes aux Programmes 2016 adaptés à la Polynésie française - Langues et culture polynésiennes Polynésie Française – 2016 Page 35 SYNTAXE ORDRE DES MOTS Si en français, dans un énoncé simple, l’ordre observé est Sujet-Verbe-Objet ou Sujet-VerbeComplément, en pa’umotu l’ordre est généralement différent Verbe-Sujet-Objet (Verbe-SujetComplément). Exemple : E kāroe au ki te puta. lire je à le livre Je lis/lirai le livre. Kua fakatika mai koia ki tāna kakai. raconter à nous/moi il/elle à sa légende Il nous/m’a raconté sa légende. STRUCTURES SYNTAXIQUES On abordera les différents types de phrases : déclaratif, interrogatif, impératif, exclamatif, et les deux formes : affirmative et négative. Les phrases complexes seront également traitées avec des propositions subordonnées circonstancielles, relatives... PRONOMS PERSONNELS Il y a trois nombres : le singulier, le duel, le pluriel. Ces deux derniers intègrent des formes selon l’opposition exclusif/inclusif se rapportant à l’interlocuteur. Les pronoms personnels ne portent pas la marque du genre. Singulie r vau/au je/moi/me koe tu/toi/te koia/ōna il/elle/lui Duel tāua nous deux (toi et moi) inclusif māua nous deux (elle/lui et moi) exclusif kōrua vous deux rāua ils/elles/eux deux Pluriel tātou/tāteu nous (avec toi/vous) inclusif mātou/māteu nous (sans toi/vous) exclusif koutou/kouteu vous rātou/rāteu ils/elles/eux Il n’y a pas de distinction entre le pronom personnel sujet et le pronom personnel complément sauf pour la première (aku) et la troisième personne du singulier (ana). Exemple : kia + vau > kia aku à moi/me/m’/ma/mon/ mes kia + koia > kia ana à lui /elle/le/la/l’/sa/son/ses DÉTERMINANTS Les déterminants ne portent pas la marque du genre. Par exemple, le déterminant te n’indique ni le genre ni le nombre. Il peut prendre une valeur spécifique (désignation d’une occurrence particulière) ou générique (désignation de la classe). Exemple : Te kori a teie pupu. La danse de ce groupe. Te kori renvoie à une danse en particulier, celle du groupe, donc à une indication spécifique. E mea viru te kori pa'umotu. La ou les danse(s) pa’umotu est / sont magnifique(s). Dans cet exemple, en revanche, te kori ne renvoie pas à une danse en particulier mais à l’ensemble des danses du patrimoine pa’umotu. Il s’agit ici d’une désignation générique. Le terme haga associé à te permet d’exprimer explicitement le pluriel. Exemple : Te haga kori ki teie ruki. Les danses de cette soirée. Te haga tagata kori o kō nei. Les danseurs d’ici. Le pluriel restreint nā ou nau désigne généralement la paire, le couple lorsqu’il n’est pas explicitement accompagné d’un numéral. Le numéral placé après nā indiquera le nombre.
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