Annexes aux Programmes 2016 adaptés à la Polynésie française - Langues et culture polynésiennes Polynésie Française – 2016 Page 36 Exemple : nā/nau mākui les parents nā hana e geti les trois jours D’autres associations ou séquences donneront des indications plus précises sur le nombre, sur des données non quantifiables : e rari, kōrari, te tahi, nau, te tahi haga… POSSESSION EN O ET A Comme la plupart des langues polynésiennes et de nombreuses langues océaniennes, le pa’umotu distingue deux types de possession (relation), l’une marquée par la particule o désignant ce qui relève de l’inhérent, du naturel (relation de la partie à un tout, lien filial, propriétés intrinsèques…), et l’autre par la particule a qui renvoie à ce qui est instauré, produit de l’activité humaine et entretenu. Exemple : nā mākui o Maeva les parents de Maeva te rima o Maeva le bras/la main de Maeva te katiga a Maeva le repas de Maeva te fare o Vatea la maison de Vatea … te fare a Vatea la maison … par Vatea te kakai o Teriki l’histoire de Teriki (celle qui le concerne) te kakai a Teriki l’histoire de Teriki (celle qu’il raconte ou qu’il a écrite)… La fréquence de leur emploi et leur contextualisation permettront aux élèves de saisir et d’affiner les valeurs associées à ces deux particules. DIRECTIONNELS, DEICTIQUES, DEMONSTRATIFS, CONNECTEURS DE RECIT Les directionnels sont mai, atu, ake, iho indiquent des mouvements orientés vers le lieu où se trouve l’énonciateur (mai) ou un mouvement qui s’éloigne du lieu où se trouve celui-ci (atu) ou bien un mouvement sur les côtés (ake) ou encore un mouvement vers le bas ou absence de mouvement. (iho). Les déictiques expriment l’espace-temps. Au nombre de trois, ils sont liés aux pronoms personnels du singulier (l’énonciateur, le co-énonciateur, une tierce personne). Nei : ici et maintenant, proche de moi ou ce dont je parle. Exemple : ki teienei maintenant Ko vau nei moi ici et maintenant Na : ce qui est proche de toi, sur toi, ce dont tu parles Exemple : Te ia u/koe na paha te reko tika. Tu détiens sans doute la vérité. Ra : ce qui est là-bas, ailleurs, à un autre moment Exemple : I kō ra tātou e piko ai. C’est là-bas que nous allons dormir. En vertu de ces valeurs, ses trois marqueurs sont combinés d’une part, au déterminant te et sont utilisés pour former les démonstratifs teie, tēnā, tērā et d’autre part, à tē pour former les marqueurs aspectuels renvoyant aux actions en cours de déroulement (aspect progressif) tē…nei / na / ra. Des connecteurs du récit sont formés des quatre directionnels associés au déictique ra dans un espace-temps commun, mai ra, atu ra, ake ra, iho ra. Ils permettent d’évoquer la succession des événements et l’orientation des actions qu’ils viennent qualifier. Exemple : Haere mai ra te kaito, feruri māite iho ra, kōrero ake ra, ē hoki atu ra ki tōna henua. Le guerrier s’avança (dans notre direction), prit le temps de réfléchir, fit un discours éloquent et s’en retourna dans son pays. SYSTEME ASPECTUEL, TEMPOREL ET MODAL Certaines particules expriment des valeurs d’aspect, de temps et de mode telles kua et i (accompli), ka (sur le point de s’accomplir…), tē…nei /ra (en cours de déroulement ou progressif), e (inaccompli ou à venir), kia (souhait…). A ces séquences s’ajoutent
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