Annexes aux Programmes 2016 adaptés à la Polynésie française - Langues et culture polynésiennes Polynésie Française – 2016 Page 31 III. CONNAISSANCES PHONOLOGIQUE ET GRAMMATICALE PHONOLOGIE La langue rimatara et la langue française n’appartiennent pas à la même famille de langues et partagent néanmoins un certain nombre de traits phonologiques et alphabétiques. Le reo rimatara comprend 18 phonèmes : 10 phonèmes vocaliques (voyelles) : - 5 voyelles brèves : /a/, /e/, /i/, /o/, /u/ - 5 voyelles longues : /a:/, /e:/, /i:/, /o:/, /u:/ 9 phonèmes consonantiques (consonnes) : /h/, /m/, /n/, /p/, /r/, /t/, /v/, /ʔ/ Le /f/ n’existe pas dans le reo rimatara sauf dans certains mots empruntés au tahitien. CORRESPONDANCE PHONÈME-GRAPHÈME En rimatara, la relation entre phonème et graphème est bi-univoque. Son système d’écriture est en effet transparent puisqu’à un phonème correspond un seul graphème et réciproquement Phonème Graphème Nom du graphème a a a a: ā - e e e e: ē - i i i i: ī - o o o o: ō - u u u u: ū - h h he m m mo n n nu p p pi r r ro t t ti v v vi ʔ ' 'eta tuì L’ALPHABET Au nombre de 13, les lettres de l’alphabet tahitien sont empruntées à l’alphabet latin. On compte cinq voyelles a, e, i, o, u, et neuf consonnes h, m, n, p, r, t, v, '. L’occlusive glottale ou plus simplement glottale, nommée 'eta ou tuì en tahitien, est représentée en phonétique par une sorte de point d’interrogation [ʔ]. Considérée comme une consonne au même titre que les sept autres, elle est notée, selon le code alphabétique de l’Académie tahitienne (A.T), sous la forme d’une apostrophe précédant une voyelle (ex. 'a, ‘o) et selon le code alphabétique de l’Eglise Protestante Māòhi (E.P.M.), sous la forme d’un accent grave surmontant la voyelle (ex. à, ò) Un signe diacritique qui surmonte les voyelles ( ¯ ), nommé macron en français et tārava (A.T.) ou tāumi (E.P.M) en tahitien, permet de noter l’allongement vocalique. Lettre Nom de la lettre a a e e h he i i m mo n nu o o p pi r ro t ti u u v vi ' 'eta signe non du signe valeur ¯ tārava / tāumi longueur vocalique Il importe de transcrire avec soin l’occlusive glottale et la longueur vocalique, car il s’agit de traits pertinents dont la présence ou l’absence modifie le sens d’un mot. Par exemple : parau parler - pārau nacre - pāra'u râteau hau paix, paisible – ha'u aspirer - hā'ū bruit sourd
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