Etude-comparative-ATEM

15 RELATION PRÉDICATIVE En tahitien comme en anglais, en français ou dans toute autre langue, la construction d’un énoncé implique la présence, au départ, d’une relation prédicative, c’est‐à‐dire la mise en relation de deux arguments ( argument 0 et argument 1 ) par l’intermédiaire d’un prédicat : ARGUMENT 0 PRÉDICAT ARGUMENT 1 RAVE ’OHIPA PĒNI FARE OUVRIER PEINDRE MAISON WORKER PAINT HOUSE Tē pēni nei te mau rave ’ohipa i te fare. Les ouvriers peignent / sont en train de peindre la maison. The workers are painting the house. Au niveau de l’énoncé, le prédicat apparaît sous la forme d’un verbe, et l’argument sous celle d’un nom ou d’un pronom. Dans un énoncé actif, l’ argument 0 , placé à gauche du verbe en français et en anglais, à droite en tahitien, renvoie, au niveau sémantique (du sens), à l’agent (animé‐humain qui déclenche le procès) et l’ argument 1 à l’objet. C’est sur ces différents éléments de la relation prédicative, les noms et le verbe, que vont s’effectuer, lors de la construction de l’énoncé, les opérations mentales fondamentales définies par Antoine Cu‐ lioli dans la Théorie des opérations énonciatives : 1. Opération de détermination sur le nom, qui permet de choisir, selon ce que veut exprimer l’énon‐ ciateur, le déterminant adéquat. 2. Opération de repérage de la relation prédicative par rapport au moment de l’énonciation et une situation repère, qui détermine le choix de la forme verbale appropriée (le temps du verbe).

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