Etude-comparative-ATEM

45 IV ‐ LES TEMPS DE LA CONJUGAISON EN FRANÇAIS 1. LE PRÉSENT DE L’INDICATIF 1.1 ‐ Comme en anglais avec le présent de BE ‐ING (« présent progressif »), le présent de l’indicatif implique une équivalence entre le procès et une situation repère non translatée (non décalée dans le passé), qui peut être explicite ou implicite, et qui est, dans le cas du présent, le moment de l’énon‐ ciation (maintenant). 1. Les premiers spectateurs arrivent. Schéma 1 1.2 ‐ Cette situation repère peut, selon le contexte, être plus large, voire englober le moment de l’énonciation. C’est ce que la Grammaire méthodique du français de Martin Riegel, Jean‐Christophe Pellat et René Rioul appelle le présent étendu, où « l’énoncé, toujours centré sur le point d’énonciation, occupe un espace de temps plus ou moins large, en fonction du sens lexical du verbe, du procès dénoté ou des indicateurs temporels », explicites ou implicites : 2. Il a quitté son entreprise le mois dernier. Jean travaille (maintenant) dans une nouvelle compagnie. Schéma 2 1.3 ‐ Il peut également arriver que, dans ce type d’énoncés, le procès soit associé à un intervalle où est spécifiée la borne du début ou de la fin du procès : 3. À partir d’aujourd’hui, je prends le bateau de six heures pour arriver à l’heure. Schéma 3 Moment de l’énonciation < SPECTATEUR, ARRIVER > < JEAN, TRAVAILLER > maintenant Moment de l’énonciation [< JE, PRENDRE, BATEAU > ‐‐‐‐‐‐‐‐‐[ aujourd’hui Moment de l’énonciation

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