Etude-comparative-ATEM

53 lui‐même décalé par rapport au moment de l’énonciation. Le plus‐que‐parfait permet ainsi d’exprimer un procès passé antérieur à un autre procès passé : 32. Lorsque mes parents sont rentrés hier, j’avais repeint la porte la veille. Schéma 21 5.3 ‐ Dans les énoncés hypothétiques, avec SI, qui construit une situation fictive, le plus‐que‐parfait est employé pour signaler le caractère impossible de l’actualisation de la relation prédicative. Le choix du plus‐que‐parfait pose explicitement la non‐actualisation du procès : 33. Si tu avais appelé, j’aurais pu venir te chercher. ce qui sous‐entend que « tu n’as pas appelé ». Cette structure est ainsi considérée comme la forme de l’irréel du passé. 5.4 ‐ Enfin, tout comme l’imparfait, le plus‐que‐parfait est également employé dans des énoncés correspondant à des formules de politesse : 34. J’avais souhaité solliciter de votre part de l’aide. afin d’atténuer l’assertion, plus que ne le fait l’imparfait dans ce même type d’énoncés. 6. LE PASSÉ ANTÉRIEUR Composé de l’auxiliaire AVOIR ou ÊTRE au passé simple suivi du participe passé, le passé antérieur, plutôt réservé à la langue écrite, est généralement employé ‐ avec les adverbes du type « vite, bientôt, tout de suite… » : 35. Les chats assoiffés eurent, en un instant, bu tout le lait dans leur gamelle. 36. Dès qu’il me vit, il eut vite compris pourquoi j’étais venu le voir. Dans les exemples 35 et 36, l’emploi du passé antérieur permet d’exprimer la rapidité de l’actuali‐ sation du procès. Schéma 22 avant‐hier < JE, REPEINDRE, PORTE > Moment de l’énonciation hier < PARENT, RENTRER > < IL, VOIR, MOI > < IL, COMPRENDRE > Moment de l’énonciation

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