Himene Tarava Cycle 3

7 Présentation Le présent document consacré au “hīmene tārava”, a été réalisé par le Conservatoire artistique de la Polynésie française, avec le soutien du Ministère de la Culture. Il constitue le second volet de la mallette pédagogique des chants traditionnels polynésiens. Il s'appuie sur un document pédagogique l’étude des “Hīmene” écrit par Jean-Paul Berlier, extrait de La musique polynésienne au collège3. Il s’appuie également sur les connaissances pratiques des professeurs actuels de chants traditionnels du Conservatoire. L’étude des “Hīmene” de Jean-Paul Berlier fait mention des travaux de Manfred Kelkel4. L’étymologie du “hīmene tārava” Son nom provient de l'anglais “hymn”5 pour “hīmene” créé au début du 19ième siècle. Autrefois les mots pour désigner les chants étaient “pehe” ou “pahi”, “’ūtē” ou “ude”6. En tahitien, “tārava” signifie “être allongé ou mettre en position horizontal”. Les nombreuses hypothèses font référence soit à l’écriture contrapuntique, qui s’opposerait à l’écriture plus homorythmique du “hīmene rū'au”, soit au chant dont les nombreuses répétitions entraînent une durée importante, soit au point d’orgue en fin de strophe. Son rythme régulier s’inspire de la musique vocale imitant les instruments de musique traditionnelle. Les femmes semblent imiter la flûte “vivo” et les hommes, le son grave des tambours “pahu”. Les textes: Les “hīmene tārava” peuvent être chantés sur des textes profanes7 ou religieux sans que leurs caractéristiques musicales soient modifiées. Les textes sont tirés soit de la Bible, soit de faits historiques, soit des légendes d’un guerrier ou d’un district. Un même texte peut être utilisé soit pour un “hīmene tārava” soit pour un “hīmene rū'au”. Le vocabulaire et la syntaxe utilisés dans les textes de ces chants sont archaïques et font appel à des tournures linguistiques du passé. Ces chants sont de forme strophique. Dans ce support, le chant comporte deux strophes, la première étant le plus souvent l’envoi à l’adresse des autorités présentes: jury, personnalités. Les strophes sont répétées deux fois, le dernier ou les deux derniers vers étant eux-mêmes bissés. La durée des chants dépend du nombre de répétitions des strophes. L’histoire: Le “hīmene tārava” contrairement au “hīmene rū'au” diffère du lieu où il est chanté. Le “hīmene tārava” est très présent aux Îles Sous-le-Vent “Raromata’i” et aux Australes “Tuha’a pae” mais avec des caractéristiques musicales sensiblement différentes de celle de Tahiti. Dans ce support, les professeurs artistiques proposent trois “tārava Tahiti”, trois “tārava Raro mata’i” et trois “tārava Tuha’a pae” dont deux chants de Rurutu et un de Rapa. 3 ​ publié en juin 1992 avec le soutien du Ministère de l’éducation et de l’enseignement technique soutenue également par l’ancienne direction des enseignements secondaires, proposé par l’Inspection pédagogique, Monsieur Eric Michon, conseiller pédagogique en éducation musicale pour la formation continue de l’année 1991-1992. 4 ​ A la découverte de la musique polynésienne traditionnelle, Paris, Publications orientalistes de France, 1981 5 ​ Hymnologie protestante et acculturation musicale à Tahiti et en Imerina​ , Madagascar / Raymond Mesplé 1995 6A la recherche de la Polynésie d’autrefois, William Ellis, (Polynesian Researches) Londres, 1829 7 ​ Qui est étranger à la religion

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