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Hīmene nō tō’u ’āi’a VOLET II “Hīmene tārava” TOME 3 CYCLE 4 (cinquième, quatrième, troisième) 2018
3 Le Mot du Ministre de la Culture La préservation, la transmission et l'enseignement de nos savoirs traditionnels sont des missions essentielles, je dirais même cruciale, qu’il convient de placer au cœur de la politique culturelle de notre Fenua. Il nous revient de sensibiliser notre jeunesse à l’égard des trésors que nos grands anciens se sont évertués à préserver et nous léguer. Ces trésors constituent un patrimoine fragile, porteur de notre identité. L'Art des Hīmene est assurément l’un de ces grands biens hérités de nos Tupuna. Vecteur des savoirs de notre Fenua et, à travers lui, de la connaissance de notre monde, cet art est magnifique, généreux et fédérateur. Suscitant la fascination par-delà nos îles, et ce dès la fin du XVIIIe siècle, l’art des Hīmene témoigne de la maîtrise des éléments vocaux et de la capacité de mémorisation sonore du peuple polynésien. En cela, les anciens écrits relatent la dextérité vocale des chanteurs. Profondément enracinés dans nos mœurs et notre vie, les Hīmene n’ont jamais cessé de faire vibrer nos îles. La réalisation et la production de plusieurs mallettes pédagogiques – les Hīmene Rūau et les Hīmene Tārava, pour les deux premiers coffrets – par les équipes du Conservatoire artistique de la Polynésie française, Te Fare ’Upa Rau, et de leurs partenaires, répond à une demande et à un besoin du monde de l'éducation, à savoir : proposer aux enseignants du primaire et du secondaire un support pédagogique, clair et simplifié, leur permettant de s'approprier les grands principes de ces chants, en s'appuyant sur des exemples concrets de mise en situation. Jusqu'à présent, les concours du Heiva et le Festival annuel, consacré aux Tārava, constituaient deux importants points d'ancrage de la pratique. Désormais, les mallettes viennent compléter les modes de valorisation et de compréhension des Hīmene tout en redonnant aux chants traditionnels la place qu'ils méritent. Nos voix sont belles. Elles témoignent de notre passé, de notre présent et de notre futur. ’A hīmene ana’e i tō ’āi’a. Heremoana Maamaatuaiahutapu
4 Avant-propos Premiers pas dans l’apprentissage des chants traditionnels � - Second volet du coffret “Hīmene nō tō’u ’āi’a” proposé aux établissements scolaires du primaire et du collège afin de valoriser et de promouvoir la pratique culturelle du chant polyphonique polynésien et plus particulièrement du “hīmene tārava”, cette mallette est une réponse aux demandes culturelles des enseignants. Ce volet offre de nouvelles possibilités de travail vocal collectif grâce aux chants traditionnels pour les cycles 2, 3 et 4. Ce troisième tome s'inscrit dans la continuité du second (celui du cycle 3), qui a permis l'approche polyphonique, à deux voix, des chants retenus. Si cet abord de la polyphonie n'a pas été fait au cours du cycle 3, l'enseignant de cycle 4 s'appuiera sur les documents du cycle précédent pour mettre en place le travail polyphonique. Il ne s’agit pas d’imposer un programme, mais de fournir des pistes de travail et des outils que chaque enseignant peut suivre à son rythme et à celui des élèves. La gestion du temps, en terme de séances, est laissée à l’appréciation de chacun. De la même façon, chaque enseignant est libre de mettre en œuvre les exploitations qu’il jugera pertinentes par rapport aux besoins et aux possibilités des élèves. L’accent général est mis sur l’apprentissage des chants traditionnels et sur les difficultés que les élèves sont susceptibles de rencontrer lors de cette phase. Dans ce cadre, les enseignants sont invités à considérer cette phase d’initiation comme une étape, indispensable pour une interprétation de qualité, étape située avant la mise en œuvre des activités diverses menées à partir d’un support maîtrisé. Des outils et une méthodologie - La mallette propose ainsi : - la mise en place d’accompagnements rythmiques (avec des frappés corporels ou instrumentaux); - des jeux de nuances; - une alternance entre deux groupes ou un soliste (le professeur) et un chœur (les élèves); - des activités de productions musicales; - enfin, l’écoute de musiques ayant un lien géographique et stylistique avec le chant appris… Le choix des chants est fait en fonction des critères musicaux sur lesquels la progression retenue s’appuie. La mallette propose ainsi neuf chants en langue tahitienne composés de deux éléments : un couplet et un refrain. La progression a été conçue à travers des séquences qui portent sur un ou plusieurs objectifs précis à atteindre et une compétence à faire acquérir: précision rythmique, justesse mélodique, sens du phrasé, maîtrise de procédés polyphoniques simples. Chargée d’actions culturelle et éducative, Mlle Mere TEATO a coordonné la mise en place des divers éléments pédagogiques de la mallette. Professeurs de chants traditionnels polynésiens au Conservatoire artistique de la Polynésie française (CAPF), Te Fare ’Upa Rau, Mme Myrna TEUA-TUPORO, dite Mama Ioba et M. Mike TEISSIER ont tout deux proposé un répertoire des chants de la mallette pédagogique pour les cycles 2, 3 et 4. *** Un panel de trois à sept chants par séquence - Chaque séquence comporte trois à sept chants : l’enseignant pourra donc à son gré, choisir le nombre de chants qu’il veut travailler dans la séquence et, soit aborder avec deux ou trois chants seulement, les notions qu’elle contient (quitte à les travailler à nouveau dans une séquence suivante), soit utiliser intégralement le contenu de la séquence, en approfondissant et en réinvestissant immédiatement ces notions à l’aide de la totalité des supports proposés.
5 Les textes des chants ne font pas l’objet d’une étude particulière dans ce document. Toutefois, une proposition de traduction en langue française de chaque chant est proposée. Pour cette partie indispensable de l’apprentissage, l’enseignant choisit l’approche pédagogique qu’il juge la mieux adaptée (travail transdisciplinaire ou interdisciplinaire lors d’une autre séance distincte, étude approfondie ou compréhension globale…). Le détail des enregistrements - Les enregistrements contenus dans la clé USB sont de plusieurs ordres : - l’enregistrement des voix individuelles interprété généralement par l’auteur-compositeur lui-même; - l’enregistrement de masse interprété par des accompagnateurs et l’auteur-compositeur lui-même; Pour ces enregistrements, la tonalité choisie par l’interprète peut se révéler inadaptée à la tessiture des voix d’enfants auxquels ces chants s’adressent. Une transposition a donc été faite lors de la transcription en partition : c’est la tonalité de ce document qui doit alors être respectée (la note de départ-référence est indiquée pour chaque chant). La mallette propose ainsi : - les paroles en tahitien et une proposition de traduction par l’auteur-compositeur ; - la fiche de présentation tirée du modèle de Jean-Paul BERLIER1; - le dessin rythmique, écrit par Mama Ioba et informatisé par Stéphane LECOUTRE et Isabelle DEBELLEIX ; - la partition, proposée et informatisée par Stéphane LECOUTRE et Isabelle DEBELLEIX ; - des séquences de vidéos de groupes de chants interprétant leur “Hīmene Tārava” au Heiva i Tahiti 2017, proposées par Polynésie Première et autorisées par La Maison de la Culture, Te Fare Tauhiti Nui. Au sujet des programmes � - Les � Nouveaux Programmes 2016 adaptés à la Polynésie française mentionnent dans les compétences devant être acquises en fin de cycle 2 : “(l’élève doit) être capable d’expérimenter sa voix parlée et chantée, explorer ses paramètres(…et de) connaître et mettre en œuvre les conditions d’une écoute attentive et précise.”, en fin de cycle 3 : “(l’élève doit) être capable de mettre en lien des caractéristiques musicales d’œuvres différentes, les nommer et les présenter en lien avec d’autres savoirs construits par les enseignements (histoire, géographie, français, sciences etc.). En fin de cycle 4 : “(l’élève doit) être capable de mobiliser des techniques vocales et corporelles au service d’un projet d’interprétation ou de création et identifier, décrire, commenter une organisation musicale complexe et la situer dans un réseau de références musicales et artistiques diversifiées…”2. Le nombre de chants traditionnels proposé est de neuf : l’enseignant utilisera un support visuel (texte uniquement, la partition étant destinée à l’enseignant sauf si une activité musicale en nécessite l’utilisation par les élèves-interprétation rythmique) et demande ensuite aux élèves de mémoriser intégralement les chants afin de les interpréter par cœur. Comment parler de musique, celle que l’on écoute ou celle que l’on produit, sans un minimum de vocabulaire pour désigner des notions facilement perceptibles (tempo, nuances, intervalles…). Comme l’exigent les programmes, il est donc nécessaire d’amener l’élève à d’abord se familiariser avec cette terminologie avant de la maîtriser et d’utiliser lui-même les mots justes, pour désigner des éléments musicaux de base que sa pratique le conduit forcément à mettre en œuvre. 1 Un parcours en chantant pour les cycles 1, 2 et 3, Tahiti, MEE-CRDP, 2007-2011 2 Bulletin officiel spécial n°10 du 19 novembre 2015
6 Ce document vise avant tout, à fournir à chaque enseignant un outil utile et précis pour lui permettre de mettre en œuvre une pratique vocale efficace dans sa classe, à côté des autres activités musicales qu’il est possible d’y mener. La découverte et l’appropriation du patrimoine - Ce document a pour but de faire découvrir aux élèves les chants traditionnels polynésiens pour : - donner du sens au territoire qu’ils habitent en leur faisant découvrir leur patrimoine; - élargir leurs références culturelles et esthétiques; - affiner leur capacité de discrimination sonore et d’analyse musicale; - accroître leur maîtrise vocale et corporelle. Des chorales scolaires de plus en plus nombreuses sont créées dans les écoles primaires et les collèges de la Polynésie française, montrant tout l’intérêt que les enseignants portent à cette activité et les bénéfices qu’en tirent leurs élèves. Si ce document n’a pas été conçu pour être utilisé dans un tel cadre, il se situe néanmoins dans l’esprit de cette pratique du chant choral, qui, par son appel à la sensibilité musicale de chacun, doit être source de bonheur et de plaisir partagé par tous, interprètes et auditeurs. Les spectacles de chants traditionnels font partie intégrante de la culture polynésienne à travers le Heiva i Tahiti. Plus d’une dizaine de collèges de tous les archipels ont participé au Heiva Taure’a en chant et en danse. L’engouement culturel de nos jeunes élèves se font ressentir à travers toutes les manifestations qui témoignent du besoin de valoriser et de promouvoir ce qui est encore possible. Bon courage aux professeurs et aux élèves, A hīmene ana’e!
7 Présentation Le présent document consacré au “hīmene tārava”, a été réalisé par le Conservatoire artistique de la Polynésie française, avec le soutien du Ministère de la Culture. Il constitue le second volet de la mallette pédagogique des chants traditionnels polynésiens. Il s'appuie sur un document pédagogique l’étude des “Hīmene” écrit par Jean-Paul Berlier, extrait de La musique polynésienne au collège . Il s’appuie également sur les connaissances pratiques des 3 professeurs actuels de chants traditionnels du Conservatoire. L’étude des “Hīmene” de Jean-Paul Berlier fait mention des travaux de Manfred Kelkel . 4 L’étymologie du “hīmene tārava” Son nom provient de l'anglais “hymn” pour “hīmene” créé au début du 19ième siècle. Autrefois les 5 mots pour désigner les chants étaient “pehe” ou “pahi”, “’ūtē” ou “ude” . En tahitien, “tārava” signifie 6 “être allongé ou mettre en position horizontal”. Les nombreuses hypothèses font référence soit à l’écriture contrapuntique, qui s’opposerait à l’écriture plus homorythmique du “hīmene rū'au”, soit au chant dont les nombreuses répétitions entraînent une durée importante, soit au point d’orgue en fin de strophe. Son rythme régulier s’inspire de la musique vocale imitant les instruments de musique traditionnelle. Les femmes semblent imiter la flûte “vivo” et les hommes, le son grave des tambours “pahu”. Les textes: Les “hīmene tārava” peuvent être chantés sur des textes profanes ou religieux sans que leurs 7 caractéristiques musicales soient modifiées. Les textes sont tirés soit de la Bible, soit de faits historiques, soit des légendes d’un guerrier ou d’un district. Un même texte peut être utilisé soit pour un “hīmene tārava” soit pour un “hīmene rū'au”. Le vocabulaire et la syntaxe utilisés dans les textes de ces chants sont archaïques et font appel à des tournures linguistiques du passé. Ces chants sont de forme strophique. Dans ce support, le chant comporte deux strophes, la première étant le plus souvent l’envoi à l’adresse des autorités présentes: jury, personnalités. Les strophes sont répétées deux fois, le dernier ou les deux derniers vers étant eux-mêmes bissés. La durée des chants dépend du nombre de répétitions des strophes. L’histoire: Le “hīmene tārava” contrairement au “hīmene rū'au” diffère du lieu où il est chanté. Le “hīmene tārava” est très présent aux Îles Sous-le-Vent “Raro mata’i” et aux Australes “Tuha’a pae” mais avec des caractéristiques musicales sensiblement différentes de celle de Tahiti. Dans ce support, les professeurs artistiques proposent trois “tārava Tahiti”, trois “tārava Raro mata’i” et trois “tārava Tuha’a pae” dont deux chants de Rurutu et un de Rapa. 3 publié en juin 1992 avec le soutien du Ministère de l’éducation et de l’enseignement technique soutenue également par l’ancienne direction des enseignements secondaires, proposé par l’Inspection pédagogique, Monsieur Eric Michon, conseiller pédagogique en éducation musicale pour la formation continue de l’année 1991-1992. 4 A la découverte de la musique polynésienne traditionnelle, Paris, Publications orientalistes de France, 1981 5 Hymnologie protestante et acculturation musicale à Tahiti et en Imerina , Madagascar / Raymond Mesplé 1995 6 A la recherche de la Polynésie d’autrefois, William Ellis, (Polynesian Researches) Londres, 1829 7 Qui est étranger à la religion
8 La composition: Le “hīmene tārava” fait en général appel à un effectif choral mixte d’une cinquantaine de personnes au minimum. Pour cette mallette, l’exécution des chants est restreint à 6 personnes exceptionnellement. La prestation est uniquement vocale. Le groupe peut se composer de 5 à 10 voix superposées en écriture horizontale, ces voix se regroupent en 3 grands groupes: _ une voix de base (basse) faisant un bourdon ; 8 _ un groupe de voix disant le texte (une voix d’hommes et de femmes); _ un groupe de voix solistes (4 ou 5), hommes et/ou femmes. ● Le “hā'ū” ou “marū pua’atoro”(Tuha’a pae) Elle est confiée à un groupe d’hommes. Le groupe exécute bouche fermée, faisant résonner les cavités nasales, un bourdon sur un son fondamental invariable. Pas de parole, il marque les appuis de la pulsation en intercalant parfois des bruits gutturaux ou des claquements de mains. Pour amplifier le bourdon ils mettent souvent une main incurvée devant la bouche. Le “hā'ū” et le son du “hue” (Calebasse) sont parfois utilisés comme résonateurs. ● Le “marū parauparau”(Tahiti) ou “marū tāmau”(Raromata’i & Tuha’a pae) Ces voix d’hommes ont la liberté de démarrer à tout moment du chant. Ils disent le texte partiellement jusqu’à prolonger la dernière voyelle qu’ils peuvent transformer en une autre. Mesplé l’appelle le tutti en l’opposant au soliste. Il est l’un des groupes le plus important en nombre 9 car il comprend une vingtaine de chanteurs qui ont un ostinato sur une ou deux mesures. La mélodie se casse brutalement sur la quatrième pulsation de chaque mesure et le vers est amputé de quelques syllabes. Cette voix indique de façon très sensible la fin de la strophe. ● Le “reo huti/tāpe’a ’ē ” (Tahiti & Raromata’i) La voix féminine est la plus importante en nombre. Son ostinato mélodique s’étend sur deux mesures: la première est identique à celle des “parauparau”, la deuxième est soit une note tenue soit une broderie sur [e] et [a]. L’ambitus reste faible (DO, RE, MI) avec parfois extension au LA inférieur. ● Le “reo piti tāmau raro/ni’a ”(Tuha’a pae) La voix féminine aux Australes est différente de celle de Tahiti et des Raromata’i car elle s’étend sur un ambitus beaucoup plus large. ● Le “reo turu/tūra’i fa’a’ara’ara”(Tahiti) ou “reo parauparau” (Tuha’a pae) ou “reo tāmau vahine”(Raromata’i) “Turu” signifie soutenir, “tūra’i” pousser et “parau” parler,dire. Ce groupe chante l’intégralité du texte sur deux mesures d’ostinato. L’échelle est semblable à celle du “reo huti” (LA, DO, RE, MI) et la mélodie peut être chantée soit à l’unisson (1ière mesure) soit à la tierce avec cette voix. 10 8 Ton qui sert de basse continue. 9 Dans la musique classique, le terme tutti désigne la masse de l'orchestre, en opposition à un soliste ou un petit groupe d'instruments 10 Intervalle musical entre trois degrés (ex. do-mi): "Tierce majeure, mineure".
9 ● Le “fa’a’ara’ara” (Tahiti & Raromata’i) ou “ha’amata”(Tuha’a pae) Ces mots signifient ouvrir, commencer, entonner un chant. Cette voix est la plus caractéristique du “hīmene tārava”. Auparavant une chanteuse entonne la strophe et chante en soliste le premier vers. Cette introduction se fait sur un rythme très souple qui s’adapte à la prosodie et ne s’appuie plus sur la pulsation ni ne rentre dans le cadre de la mesure, tranchant ainsi avec la rigueur rythmique du chœur qui lui succède immédiatement. À noter également la liberté mélodique de cette phrase initiale puisque les degrés ne sont pas stabilisés, permettant une grande souplesse d’intonation. Aujourd’hui, cette introduction n’existe pratiquement plus. Le chœur démarre en un ostinato de deux mesures qui constitue la première voix du chant, dont l’ambitus est le plus grand de ce deuxième groupe (LA, DO, RE, MI, FA, SOL). Pour conclure sur ce deuxième groupe de voix, il convient de noter l’homorythmie souple à laquelle s’adapte le texte dans le cadre qui lui est imposé: un vers par mesure, la plus petite valeur est la double-croche (dans une transcription noire: pulsation) avec des syncopes qui rendent le 11 dessin rythmique incisif et nerveux. Toutes les combinaisons rythmiques de ces valeurs et des valeurs intermédiaires sont possibles. ● Le “tu’i”(Raro mata’i et Tuha’a pae) C’est un coup de glotte du groupe d’hommes. Il se limite à deux syllabes en général. ● Le “tuō”(Tuha’a pae) Il signifie crier fort, héler quelqu’un. Le chanteur appuie sur des éléments tirés du texte pour amplifier le son. ● Le “tāhape”(Raromata’i) Il signifie se tromper. C’est à cette voix soliste que sont confiées les contretemps et les dissonances par rapport à la polyphonie et à l’homorythmie des autres voix. Deux femmes ou deux hommes alternent pour cette partie soliste qui combine des éléments tirés du texte et des vocalises. Demandant des chanteuses expérimentées, cette voix n’est pas assurées dans tous les groupes de “tārava”. Il équivaut au “marū tāmau” en “tārava Tahiti” et au “māpe’e” en “tārava Tuha’a pae”. ● Le “marū teitei”(Tahiti) ou “māpe’e”(Tuha’a pae) Deux voix de femmes ou deux voix d’hommes se relaient par cellules brèves d’une mesure. Elles produisent des arabesques sur des fragments de texte ou sur des onomatopées , fortissimo, presque 12 13 criées, ce qui nécessite ces relais. Elles sont soit en homorythmie soit en complémentarité du chœur. 14 Ces deux voix équivalent au “tāhape” en “tārava Raromata’i”. ● Le “perepere” Super-solistes aux voix très tendues, d’un timbre si surprenant pour l’oreille occidentale, elles déroulent dans l’aigu des vocalises sur l’ambitus le plus large du “tārava”(jusqu’à l’octave) utilisant l’échelle pentatonique15 anhémitonique16. Le plus souvent ces vocalises qui ne commencent que quelques secondes après le début du chant choral se font sur le phonème “a”, “i” et “e”. Le rythme est 11 Prolongation sur un temps fort d'un élément accentué d'un temps faible". 12 Synonymes: volute. 13 Mot qui évoque par le son la chose dénommée (son ou cause d'un son). 14 Rythmique unique dans un morceau. 15 Qui est formé de cinq tons. 16 Qui ne comporte pas de demi ton.
10 libre par rapport aux ostinati et ces mélodies qui paraissent improvisées sont reproduites dans un même chant dans les différentes strophes. Dans le “tārava”, les solistes enrichissent le chant rythmiquement, mélodiquement et harmoniquement. Ils étendent la polyphonie vers l’aigu et augmentent la diversité du timbre. Enfin, par rapport à une masse plutôt “standardisée” ils introduisent un élément de liberté et d’improvisation. C’est d’eux que dépendent en grande partie l’intérêt et la beauté d’un “tārava”. ● Le “arata’i ti’ati’a”(Tahiti) ou “marū fa’ahoro/’āfa’ifa’i”(Raromata’i) ou “marū arata’i”(Tuha’a pae) C’est l’intervention du “ra’atira” (chef de chœur) au début ou pendant le chant. Tableau TAHITI RARO MATA’I TUHA’A PAE Vahine Tāne Vahine Tāne Vahine Tāne marū parau- parau marū tāmau marū tāmau hā'ū hā'ū marū pua’atoro marū tāmau tāhape māpe’e tu’i tu’i fa’a’ara’ara fa’a’ara’ara ha’amata reo huti/tāpe’a ’ē reo huti reo piti tāmau raro/ni’a perepere perepere perepere marū teitei māpe’e tuō turu/tūra’i fa’a’ara’ara reo parau- parau tāmau vahine arata’i ti’ati’a marū ’āfa’ifa’i/fa’ahoro marū arata’i En italique, la voix soliste.
11 L’organisation spatiale: Le “pupu hīmene” est constitué d’un chœur de voix placé en demi-cercle aux Îles Sous Le Vent, en U sur Tahiti et en ligne aux Australes. Il peut atteindre un effectif mixte important d’une cinquantaine de personnes au minimum. Les exécutions en groupe restreint sont cependant exceptionnelles. Ces chanteurs sont généralement assis en tailleur selon la position “pārahi tīfene”. Les femmes occupent les premières lignes tandis que les hommes se placent derrière elles. Le chef de chœur est debout, face à eux. Les solistes sont répartis de manière symétrique à l’intérieur du chœur ou à l’extérieur.
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15 Présentation pour le cycle 4 au collège Au cycle 4: cycle des approfondissements, d’après les Programmes officiels du Bulletin Officiel de l'Éducation Nationale spécial n° 11 du 26 novembre 2015, l’élève travaille plusieurs compétences et ce support va permettre de les développer. Le chant traditionnel développe deux grands champs de compétences structurant l’ensemble du parcours de formation de l’élève jusqu’à la fin du cycle 4: la perception et la production. - réaliser des projets musicaux d’interprétation (ou de création) : l’élève est capable de définir les caractéristiques musicales d’un projet puis en assurer la mise en œuvre en mobilisant les ressources adaptées; d’interpréter un projet devant d’autres élèves et présenter les choix artistiques effectués , en fin du cycle. - écouter, comparer, construire une culture musicale commune : l’élève est capable d’analyser des œuvres musicales en utilisant un vocabulaire précis ; de situer et comparer des musiques de styles proches ou éloignés dans l’espace et/ou dans le temps pour construire des repères techniques et culturels ; d’identifier par comparaison les différences et ressemblances dans l’interprétation d’une œuvre donnée, en fin de cycle. Physiologiquement, les organes respiratoires et phonatoires de l’élève sont largement développés pour chanter d’un niveau supérieur. Durant ce cycle, l’élève travaille la troisième voix du “hīmene tārava”, appelé “marū tāmau” en “tārava Tuha’a pae” et “Raro mata’i” et appelé “marū parauparau” en “tārava Tahiti”, car elle s’adapte à la tessiture de la voix de l’élève âgé entre 12 et 15 ans. La voix 3 est accessible car la tessiture de la voix de l’élève est plus élargie par rapport au cycle précédent.
16 R É PERTOIRE : CYCLE 4 Pages Titres Plage sur l’USB Séquence Voix 1-2-3 Masse 1-7 Te reo 01-02-03 04 Travail rythmique et mélodique (polyphonie à 3 voix) 8-14 Papara 05-06-07 08 15-21 Tautira 09-10-11 12 22-31 Te hā’ari 13-14-15 16 32-38 A tū A-tua 17-18-19 20 39-45 Te ’uru 21-22-23 24 46-51 Te fa’aro’o 25-26-27 28 52-57 Ta’urua 29-30-31 32 58-63 Pāpōfa’i 33-34-35 36
17 TE REO 1. (Mānava) ’e maeva, Tātou i teie ’āru’i e Te feia mana, te mau manihini Te mau metua ato’a ra ( e) ’Ia ora ’e ’ia ora (na), ’Ia ora i te fārereira’a (e) ’Ia ora ’e ’ia ora (na), ’Ia ora i te fārereira’a (e) ’Ia ora ’e ’ia ora na, ’Ia ora i te fārereira’a e Harura’a: (Pa’a’ina te ’āuri) na to’oiva e E patō te reo fa’a’ara (e) Pāturu hia e te marū tā( ne) Tihau, arata’i, ra’atira ( e) Ua au te ’oto tā’oe tā (rava) Marumaru teitei te ’āuri ( e) Ua au te ’oto tā’oe tā (rava) Marumaru teitei te ’āuri ( e) Ua au te ’oto tā’oe tārava Marumaru teitei te ’āuri e Bienvenue à tous, Qui êtes rassemblés ce soir, Mesdames, messieurs les officiels, les invités, ainsi que l’ensemble des parents, Soyez en vie, tous, Recevez nos salutations, Soyez en vie, tous, Recevez nos salutations, Soyez en vie, tous, Recevez nos salutations, Refrain : Les neuf voix retentissent, Celle de la première voix débute, Elle est soutenue par la basse masculine, Et rythmée par le chef de chœur, Ton chant est mélodieux, La voix haute masculine la couvre. Ton chant est mélodieux, La voix haute masculine la couvre. Ton chant est mélodieux, La voix haute masculine la couvre. 1
18 ’e ma e va tā tou i te ie ’ā ru ’i ia ma na, te mau ma ni hi ni Te mau me tu a to 'a ra e ’Ia o ra ’e ’iao ra na, iao ra(i)te iao ra(i)te iao ra(i)te e na to ’o i va e E pa tō te re o fa ’a ’ara e Pā tu ru hi a e te ma rū tā ne Ti hau a ra ta ’i ra ’a ti ra e U a au te ’o to tā ’o e tā ra va Ma ru ma ru tei tei te ’āu ri e Ma ru ma ru tei tei te ’āu ri e Ma ru ma ru tei tei te ’āu ri e c c c Rythme : - Marū Parauparau TE REO 2
19 ’e ma e va, tā tou i te ie ’ā ru ’i Te fe ia ma te ma u ma ni hi ni Te maume tu a to ’a ra e ’Ia o ra ’e ’iao ra na, ia ora ite fā re rei ra ’a e ia ora ite fā re rei ra ’a e ia ora ite fā re rei ra ’a e na to 'o i vae e e pa tō te re o fa 'a ’ara e Pā tu ru hi a e te ma rū tā Ti hau a ra ta ’i ra 'a ti ra e U a au te’o to tā ’o e tā ra va Ma ru ma ru tei tei te ’āu ri e Ma ru ma ru tei tei te ’āu ri e Ma ru ma ru tei tei te ’āu ri e . . c c c Mélodie : - Marū Parauparau TE REO 3
20 TĀRAVA TAHITI CYCLE : 4 TITRE : TE REO OBJECTIFS GÉNÉRAUX : -Découvrir la seconde voix du h ī mene tārava, -Pratiquer une activité musicale et culturelle, -Enrichir le vocabulaire musical et culturel. VOIX : MARŪ PARAUPARAU FICHIERS : 01 Te Reo (VOIX 1) 02 Te Reo (VOIX 2) 03 Te Reo (VOIX 3) 04 Te Reo (ensemble VOIX 1+2+3) AUTEUR : Mike Teissier EXTRAIT : Fare ’Upa Rau 2017 COMPOSITEUR : Mike Teissier TRADUCTION: Mike Teissier ÉLÉMENTS DU CHANT : Ambitus : FA grave - RE aigu Tonalité principale : RE Note de départ : DO Mesure : 4 temps Subdivision : binaire Tempo : moyen Départ : avec anacrouse (sur l’ostinato) FORME : strophique DÉCOUPAGE DES PHRASES : Couplet : ABCDEFEF’EF’’ Refrain : GHIJKLKL’KL’’ PLAN DE L'ENREGISTREMENT : Couplet-couplet-refrain-refrain TONALITÉ DE L'ENREGISTREMENT : RE OBJECTIFS SPÉCIFIQUES DE L'APPRENTISSAGE : 1- Prendre connaissance des spécificités de la langue tahitienne : coup de glotte (glottale) et prolongement phonique de la voyelle (macron) ; 2- Dire le rythme pendant la lecture rythmique ; 3- Découvrir le «MARŪ PARAUPARAU», la troisième voix : -Prérequis : maîtriser la première voix « FA’A'ARA’ARA » pour la différencier des autres voix; -Prérequis : maîtriser la seconde voix « REO HUTI » pour la différencier des autres voix ; 4- Chanter la mélodie avec les paroles du chant : -Compter les temps de silence en fin de phrase. POINTS SUSCEPTIBLES DE POSER DES DIFFICULTÉS AUX ÉLÈVES : -Débuter le chant après “Manava…”; -Chanter polyphoniquement à 3 voix ; -Pratiquer une écoute mutuelle pour équilibrer et synchroniser les 3 voix; -Absorber les 2 syllabes finales de “tārava” les deux premières fois et les prononcer au troisième. REMARQUES : L'absorption de l’antépénultième syllabe en fin de phrase est typique des “Mar ū parauparau”. 4
21 Fa’a’ara’ara Marū Parauparau Ma na va ’e ma e va, tā tou i te ie ’ā ru ’i e tā tou i te ie ’ā ru ’i e ’e ma e va, tā tou i te ie ’ā ru ’i Te fe ia ma na, te mau ma ni hi ni mau me tu a to 'a ra e te mau ma ni hi ni Te mau me tu a to ’a ra e Te fe ia ma te ma u ma ni hi ni Te mau me tu a to ’a ra e ’Ia o ra ’e ’iao ra na e iao ra (i)te ’iao ra na, e iao ra ite fā re rei ra ’a e ’Ia o ra ’e ’iao ra na, ia ora ite fā re rei ra ’a e c c c TE REO Mélodies : - Fa’a’ara’ara - Huti - Marū Parauparau 5
22 iao ra (i)te Iao ra (i)te fā re rei iao ra ite fā re rei ra ’a e iao ra ite fā re rei ra ’a e . . ia ora ite fā re rei ra ’a e ia ora ite fā re rei ra ’a e Pa ’a ’i na te ’āu ri na to ’o i va e pa tō te re o fa ’a ’ara e E pa tō te re o fa ’a ’ara e na to 'o i vae e e pa tō te re o fa 'a ’ara e Pā tu ru hi a e te ma rū tā ne Ti hau, a ra ta ’i ra 'a ti ra e te ma rū tā ne Ti hau, a ra ta ’i ra 'a ti ra e Pā tu ru hi a e te ma rū tā Ti hau a ra ta ’i ra 'a ti ra e U a au te ’o to tā ’o e tā ra va Ma ru ma ru tei tei ’āu ri e tā ’o e tā ra va Ma ru ma ru tei tei te ’āu ri e U a au te’o to tā ’o e tā ra va Ma ru ma ru tei tei te ’āu ri e c c c c c c 6
23 Ma ru ma ru tei tei ’āu ri e Ma ru ma ru tei tei ’āu ri e . . Ma ru ma ru tei tei te ’āu ri e Ma ru ma ru tei tei te ’āu ri e . . Ma ru ma ru tei tei te ’āu ri e Ma ru ma ru tei tei te ’āu ri e . . 7
24 PAPARA Bien nos salutations, Monsieur le Gouverneur, Monsieur le maire, Vous aussi chers officiels, Et les membres du jury, A l’occasion de notre rencontre, sur la place de Taraho’i, A l’occasion de notre rencontre, sur la place de Taraho’i, Refrain : La grande connaissance de Hoturoa(dure,) Et demeure dans le monde des chants de deuil, de lamentation, Lorsqu’il a construit la pirogue Ta’inui, Celle-ci était bien équilibrée, En une fois, deux fois, elle a été tirée vers la mer, d’où elle flotta vers l’horizon sur la surface de la mer, Mais sa pensée s’en retournait aussi, Vers sa terre de Vaipu. Mais sa pensée s’en retournait aussi, Vers sa terre de Vaipu. 1. (’Ia ora na ho’i ’oe e) te tāvana rahi, E te tāvana ’oire (e,) ’Ia ora ato’a ho’i te feiā (mana,) E te mau tōmite (e,) Tō tātou nei fārerei (ra’a,) I ni’a te tahua Taraho’i ( e) Tō tātou nei fārerei (ra’a,) I ni’a te tahua Taraho’i e Harura’a: (Te vai noa ra) te ’ite (o) Hoturoa, I te ao, māite, ta’i heva e I te hāmanira’a i te va’a Ta’i (nui) Mea tūrēni maita’i e, A tahi tōra’a, a piti tō (ra’a) Tei ni’a i te ’iriatai ( e) Tei muri te mana (’o) Tā’u fenua iti Vaipu (e) Tei muri te mana (’o) Tā’u fenua iti Vaipu (� e) => Tiré de la traduction de Flora Devatine. 8
25 te tā va na ra hi E te tā va na ’o i re ’I a o ra to 'a ho ’i te fe iā ma na E te mau tō mi te Tō tā tou nei fā re rei ra ’a I ni ’a te ta hu a ta ra ho ’i I ni ’a te ta hu a ta ra ho ’i I ni ’a te ta hu a ta ra ho ’i te ’i te Ho tu ro a I te ao, mā i te, ta ’i he va e I te hā ma ni ra i te va ’a Ta i nu i Me a tū rē ni mai ta ’i A ta hi tō ra ’a, a pi ti tō ra ’a, Tei ni ’a i te ’i ri a tai e Tei mu ri te ma na ’o Tā ’u fe nu a iti Vai pu e Tā ’u fe nu a iti Vai pu e Tā ’u fe nu a iti Vai pu e 44 Rythme : - Marū Parauparau PAPARA 9
26 te tā va na ra hi E te tā va na ’o i re ’I a o ra to 'a ho ’i te fe iā ma na E te mau tō mi te Tō tā tou nei fā re rei ra ’a I ni ’a teta hu a ta ra ho ’i I ni ’a te ta hu a ta ra ho ’i I ni ’a teta hu a ta ra ho ’i ’e te ’i te Ho tu ro a I te ao, mā i te, ta ’i he va e I te hā ma ni ra i te va ’a Ta i nu i Me a tū rē ni mai ta ’i A ta hi tō ra ’a, a pi ti tō ra ’a, Tei ni ’a i te ’i ri a tai e Tei mu ri te ma na ’o Tā ’u fe nu a iti Vai pu e Tā ’u fe nu a iti Vai pu e Tā ’u fe nu a iti Vai pu e 44 Mélodie : - Marū Parauparau PAPARA Refrain 10
27 TĀRAVA TAHITI CYCLE : 4 TITRE : PAPARA OBJECTIFS GÉNÉRAUX : -Découvrir la troisième voix du h ī mene tārava, -Pratiquer une activité musicale et culturelle, -Enrichir le vocabulaire musical et culturel. VOIX : MARŪ PARAUPARAU FICHIERS : 05 Papara (VOIX 1) 06 Papara (VOIX 2) 07 Papara (VOIX 3) 08 Papara (ensemble VOIX 1+2+3) AUTEUR : Metuaaro Rataro dite Huarepo vahine et Taraua Fiu dit Teura tāne EXTRAIT : Paripari fenua chanté en t ārava tahiti en 1959, repris en 2010 par le groupe Tamari’i Papara dirigé par Robert Peretia. COMPOSITEURS : Metuaaro Rataro dite Huarepo vahine et Taraua Fiu dit Teura tāne TRADUCTION: Flora Devatine ÉLÉMENTS DU CHANT : Ambitus : SOL grave - DO aigu Tonalité principale : RE Note de départ : DO Mesure : 4 temps Subdivision : binaire Tempo : moyen Départ : avec anacrouse FORME : strophique DÉCOUPAGE DES PHRASES : Couplet : ABCDEFEF’EF” Refrain : GHIJKLMNMN’MN” PLAN DE L'ENREGISTREMENT : Couplet-couplet-refrain-refrain TONALITÉ DE L'ENREGISTREMENT : RE OBJECTIFS SPÉCIFIQUES DE L'APPRENTISSAGE : 1- Prendre connaissance des spécificités de la langue tahitienne : coup de glotte (glottale) et prolongement phonique de la voyelle (macron) ; 2- Dire le rythme pendant la lecture rythmique ; 3- Découvrir le «MARŪ PARAUPARAU», la troisième voix : -Prérequis : maîtriser la première voix « FA’A'ARA’ARA »pour la différencier des autres voix ; -Prérequis : maîtriser la seconde voix « REO HUTI » pour la différencier des autres voix ; 4- Chanter la mélodie avec les paroles du chant : -Compter les temps de silence en fin de phrase. POINTS SUSCEPTIBLES DE POSER DES DIFFICULTÉS AUX ÉLÈVES : -Débuter le chant après “Manava…”; -Chanter polyphoniquement à 3 voix ; -Pratiquer une écoute mutuelle pour équilibrer et synchroniser les 3 voix; -Absorber les 2 syllabes finales de “ ia ora na” les deux premières fois et les prononcer au troisième. REMARQUES : L'absorption de l’antépénultième syllabe en fin de phrase est typique des “Mar ū parauparau”. 11
28 Fa'a'ara'ara Huti Marū Parauparau ’I a o raho i ’o e te tā vana ra hi E te tā vana ’o i re e, E te tā vana ’o i re e, te tā vana ra hi E te tā vana ’o i re ’I a o ra to 'a ho ’i te fe iā ma na E te mau tō mi te e, te fe iā ma na E te mau tō mi te e, ’I a o ra to 'a ho ’i te fe iā ma na E te mau tō mi te Tō tā tou nei fā re rei ra ’a I ni ’a te ta hu a ta ra ho ’i e fā re rei ra ’a I ni ’a te ta hu a ta ra ho ’i e Tō tā tou nei fā re rei ra ’a I ni ’a te ta hu a ta ra ho ’i 44 44 44 PAPARA Mélodies : - Fa’a’ara’ara - Huti - Marū Parauparau 12
29 I ni ’a te ta hu a ta ra ho ’i e I ni ’a te ta hu a ta ra ho ’i e I ni ’a te ta hu a ta ra ho ’i e I ni ’a te ta hu a ta ra ho ’i e I ni ’a te ta hu a ta ra ho ’i I ni ’a te ta hu a ta ra ho ’i ’e Te vai no a ra te ’i te Ho tu ro a I te ao, mā i te, ta ’i he va e I te ao, mā i te, ta ’i he va e te ’i te Ho tu ro a I te ao, mā i te, ta ’i he va e I te hā ma ni ra ’a i te va ’a Ta i nu i Me a tū rē ni mai ta ’i e, i te va ’a Ta i nu i Me a tū rē ni mai ta ’i e, I te hā ma ni ra i te va ’a Ta i nu i Me a tū rē ni mai ta ’i Refrain 13
30 A ta hi tō ra’a, a pi ti tō ’a, Tei ni ’a i te ’i ri a tai e Tei mu ri te ma na ’o a pi ti tō ’a, Tei ni ’a i te ’i ri a tai e te ma na ’o A ta hi tō ra’a, a pi ti tō ’a, Tei ni ’a i te ’i ri a tai e Tei mu ri te ma na ’o Tā ’u fe nu a iti Vai pu e Tā ’u fe nu a iti Vai pu e Tā ’u fe nu a iti Vai pu e Tā ’u fe nu a iti Vai pu e Tā ’u fe nu a iti Vai pu e Tā ’u fe nu a iti Vai pu e Tā ’u fe nu a iti Vai pu e Tā ’u fe nu a iti Vai pu e Tā ’u fe nu a iti Vai pu e 14
31 TAUTIRA 1. (’Ia ora na ’oe te tāvana rahi e,) E te tāvana ’oire e, ’Ia ora ato’a ho’i te feiā (mana,) E te mau tōmite ( e,) Tō tātou nei fārerei( ra’a,) I roto i teie ta’urua ( e,) ’Ia ora e ’ia ora (na,) ’Ia ora te fārereira’a e. ’Ia ora e ’ia ora ( na,) ’Ia ora te fārereira’a ( e.) Harura’a: (’Auē ra ’oe te ta’i navenave,) Te ta’i mai ra nā uta e, Ua tārava hua te one i Vai (’ete,) Tauhia i te hupe to’eto’e (e,) Māhorahora tō pererau (e,) I ni’a i te tahua Taraho’i (e) Tāhiri noa mai te hau’a Hi (nano) Ni’a roa i te mau pōti’i (e) Tāhiri noa mai te hau’a Hi (nano) Ni’a roa i te mau pōti’i e (Recevez nos salutations Monsieur le Gouverneur,)Monsieur le maire, recevez messieurs les officiels, et les membres du jury, de notre rencontre, à l’occasion de ce concours, (Soyez en vie,) tous, Recevez nos salutations. (Soyez en vie,) tous, Recevez nos salutations. Refrain : (La musique retentit joyeusement,) Elle retentit à l’intérieur des vallées, Le sable s’étend avec langueur sur Vai’ete, Recouverte de la rosée glaciale, Ces ailes déployées prêt à l’envol, Sur la place de Taraho’i, Le doux parfum de Hinano caresse Les jeunes filles en fleur Le doux parfum de Hinano caresse Les jeunes filles en fleur 15
32 E te tā va na ’o i re e, ’I a o ra to 'a ho ’i te fe iā ma na E te mau tō mi te e, Tō tā tou nei fā re rei I ro to te i e ta ’u ru a e ’Ia o ra e, ’iao ra na, ’Iao ra te fā re rei ra ’a e ’Iao ra te fā re rei ra ’a e ’Iao ra te fā re rei ra ’a e Te ta ’i mai ra nā u ta e, Ua tā ra va hu a te o ne vai Tau hi a i te hu pe to ’e to ’e e Mā ho ra ho ra to pe re ra u I ni ’a te ta hu a ta ra ho ’i e Tā hi ri no a mai te hau ’a hi na no Ni ’a ro a i te mau pō ti ’i e Ni ’a ro a i te mau pō ti ’i e Ni ’a ro a i te mau pō ti ’i e 44 Rythme : - Marū Parauparau TAUTIRA 16
33 E te tā va na ’o i re e, ’I a o ra to 'a ho ’i te fe iā ma na E te mau tō mi te e, Tō tā tou nei fā re rei I ro to te i e ta ’u ru a e ’Ia o ra e, ’iao ra na, ’Iao ra te fā re rei ra ’a e ’Iao ra te fā re rei ra ’a e ’Iao ra te fā re rei ra ’a e Te ta ’i mai ra nā u ta e, U a tā ra va hu a te o ne vai Tau hi a i te hu pe to ’e to ’e e Mā ho ra ho ra to pe re rau I ni ’a te ta hu a ta ra ho ’i e Tā hi ri no a mai te hau ’a hi na no Ni ’a ro a i te mau pō ti ’i e Ni ’a ro a i te mau pō ti ’i e Ni ’a ro a i te mau pō ti ’i e 44 Mélodie : - Marū Parauparau TAUTIRA 17
34 TĀRAVA TAHITI CYCLE : 4 TITRE : TAUTIRA OBJECTIFS GÉNÉRAUX : -Découvrir la troisième voix du h ī mene tārava, -Pratiquer une activité musicale et culturelle, -Enrichir le vocabulaire musical et culturel. VOIX : MARŪ PARAUPARAU FICHIERS : 09 Tautira (VOIX 1) 10 Tautira (VOIX 2) 11 Tautira (VOIX 3) 12 Tautira (ensemble VOIX 1+2+3) AUTEUR : Groupe de Tautira EXTRAIT : Polyphonies de Polynésie Hīmene Tautira 1959 COMPOSITEUR : Groupe de Tautira TRADUCTION: TEUA-TUPORO Myrna ÉLÉMENTS DU CHANT : Ambitus : SOL grave - MI aigu Tonalité principale : RE Note de départ : LA Mesure : 4 temps Subdivision : binaire Tempo : moyen Départ : avec anacrouse FORME : strophique DÉCOUPAGE DES PHRASES : Couplet : ABCDEFGHGH’ Refrain : IJKLMNOPOP’ PLAN DE L'ENREGISTREMENT : Couplet-couplet-refrain-refrain TONALITÉ DE L'ENREGISTREMENT : LA OBJECTIFS SPÉCIFIQUES DE L'APPRENTISSAGE : 1- Prendre connaissance des spécificités de la langue tahitienne : coup de glotte (glottale) et prolongement phonique de la voyelle (macron) ; 2- Dire le rythme pendant la lecture rythmique ; 3- Découvrir le «MARŪ PARAUPARAU», la troisième voix : -Prérequis : maîtriser la première voix « FA’A'ARA’ARA » pour la différencier des autres voix; -Prérequis : maîtriser la seconde voix « REO HUTI » pour la différencier des autres voix ; 4- Chanter la mélodie avec les paroles du chant : -Compter les temps de silence en fin de phrase. POINTS SUSCEPTIBLES DE POSER DES DIFFICULTÉS AUX ÉLÈVES : -Chanter polyphoniquement à 3 voix ; -Pratiquer une écoute mutuelle pour équilibrer et synchroniser les 3 voix. REMARQUES : L'absorption de syllabes en fin de phrase est typique des “Marū parauparau”. 18
35 Fa’a’ara’ara Marū Parauparau ’Iao ra na ’o e te tā va na ra hi E te tā va na ’o i re e, E te tā va na ’o i re e, E te tā va na ’o i re e, ’I a o ra to 'a ho ’i te fe iā ma na E te mau tō mi te e, te fe iā ma na E te mau tō mi te e, ’I a o ra to 'a ho ’i te fe iā ma na E te mau tō mi te e, Tō tā tou nei fā re rei ra ’a I ro to te i e ta ’u ru a e fā re rei ra ’a I ro to te i e ta ’u ru a e Tō tā tou nei fā re rei I ro to te i e ta ’u ru a e 44 44 44 TAUTIRA Mélodies : - Fa’a’ara’ara - Huti - Marū Parauparau 19
36 ’Ia o ra e, ’iao ra na, ’Iao ra te fā re rei ra ’a e ’iao ra na, ’Iao ra te fā re rei ra ’a e ’Ia o ra e, ’iao ra na, ’Iao ra te fā re rei ra ’a e ’Iao ra te fā re rei ra ’a e ’Iao ra te fā re rei ra ’a e ’Iao ra te fā re rei ra ’a e ’Iao ra te fā re rei ra ’a e ’Iao ra te fā re rei ra ’a e ’Iao ra te fā re rei ra ’a e ’Au e rā ’o e te ta ’i na ve na ve, Te ta ’i mai ra nā u ta e, Te ta ’i mai ra nā u ta e, Te ta ’i mai ra nā u ta e, U a tā ra va hu a te o ne vai ’e te Tau hi a i te hu pe to ’e to ’e e te o ne vai ’e te Tau hi a i te hu pe to ’e to ’e e U a tā ra va hu a te o ne vai Tau hi a i te hu pe to ’e to ’e e 20
37 Mā ho ra ho ra to pe re rau e, I ni ’a te ta hu a ta ra ho ’i e to pe re rau e, I ni ’a te ta hu a ta ra ho ’i e Mā ho ra ho ra to pe re rau I ni ’a te ta hu a ta ra ho ’i e Tā hi ri no a mai te hau ’a hi na no Ni ’a ro a i te mau pō ti ’i e te hau ’a hi na no Ni ’a ro a i te mau pō ti ’i e Tā hi ri no a mai te hau ’a hi na no Ni ’a ro a i te mau pō ti ’i e Ni ’a ro a i te mau pō ti ’i e Ni ’a ro a i te mau pō ti ’i e Ni ’a ro a i te mau pō ti ’i e Ni ’a ro a i te mau pō ti ’i e Ni ’a ro a i te mau pō ti ’i e Ni ’a ro a i te mau pō ti ’i e 21
38 TE HĀ’ARI 1. (O Tahiti, o Tahiti nui e) O Tahiti nui māre’are’a e I te afeafe rau i te vai (uri rau)e Ua rau te ’oto o te manu e ’Aruera’a o nā’u nei (e) O Tahiti o te ao mā’ohi e ’Aruera’a o nā’u nei (e) O Tahiti o te ao mā’ohi e ’Aruera’a o nā’u nei (e) (O Tahiti) o te ao mā’ohi e 2. Aha aha ehe ehe ’Orohena e tū i te ra’i e I te ra’i āteatea ra e Aha aha ehe ehe E tara fa’ateni o nā’u e Fa’ateni i tō’u ’āi’a e Aha aha ehe ehe A tō te aroha e, Harura’a: (Huā’ai na piti, iri mā pito ’ura) Fa’a’amu i te ao, i te pō e Hotu tau ’ore e, e mure noa (atu) E mure noa atu tō aho e Nō’oe nei ho’i e te Mā’ohi e Te hā’ari tō upo’o ra’a e Nō’oe nei ho’i e te Mā’ohi e Te hā’ari tō upo’o ra’a e Nō’oe nei ho’i e te Mā’ohi e (Te hā’ari) tō upo’o ra’a e (Ô Tahiti, ô Tahiti l’Illustre,) Grande Tahiti aux brumes dorées, Aux milles sommets des eaux (pourpres,) Les chants des oiseaux sont nombreux, Ceci est mon offrande, Ô Tahiti de l’univers polynésien, Ceci est mon offrande, Ô Tahiti de l’univers polynésien, Ceci est mon offrande, (Ô Tahiti) de l’univers polynésien, ’Orohena qui pointe dans le ciel, D’un ciel sans nuage, C’est le sommet de mon orgueil, qui rend gloire à ma terre, Que l’amour perdure, Refrain: (Les deux descendants, tombés du cordon ombilical sacré,) se nourrissent le jour, la nuit, dans la nature immuable et éternelle, à vous couper le souffle, C’est pour toi, Polynésien, que la noix de coco est devenue sacrée C’est pour toi, Polynésien, que la noix de coco est devenue sacrée C’est pour toi, Polynésien, (Que la noix de coco est) devenue sacrée 22
39 I te ra ’i ā te a te a ra e 44 Rythme : - Marū Tāmau TE HĀ’ARI 23
40 Marū Tāmau 24
41 O Ta hi ti nu i mā re ’a re ’a e I te a fe a fe rau i te vai e U a rau o te ’o to o te ma nu e ’A ru e ra ’a o nā ’u nei e O Ta hi ti o te ao mā ’o hi e O Ta hi ti o te ao mā ’o hi e ’A ru e ra ’a o nā ’u nei e O te ao mā ’o hi e . A ha a ha e he e he ’O ro he na e tū i te ra ’i e I te ra ’i ā te a te a ra e A ha a ha e he e he E ta ra fa ’a te ni o nā ’u e Fa ’a te ni i tō’u ’ā i ’a e A ha a ha e he e he A tō te a ro ha e 44 Mélodie : - Marū Tāmau TE HĀ’ARI Refrain 25
42 Fa ’a ’a mu i te ao, i te pō e Ho tu tau ’o re e mu re no a ’atu E mu re noa a tu tō a ho e Nō ’o e nei ho ’i e te mā ’o hi e Te hā ’a ri tō u po ’o ra ’a e Te hā ’a ri tō u po ’o ra ’a e Nō ’o e nei ho ’i e te mā ’o hi e tō u po ’o ra ’a e . Marū Tāmau 26
43 TĀRAVA RAROMATA’I CYCLE : 4 TITRE : TE HĀ’ARI OBJECTIFS GÉNÉRAUX: -Découvrir la troisième voix du h ī mene tārava, -Pratiquer une activité musicale et culturelle, -Enrichir le vocabulaire musical et culturel. VOIX : MARŪ TĀMAU FICHIERS : 13 Te Hā'ari (VOIX 1) 14 Te Hā'ari (VOIX 2) 15 Te Hā'ari (VOIX 3) 16 Te Hā'ari (ensemble VOIX 1+2+3) AUTEUR : Henri Hiro EXTRAIT : Hīmene tārava a te Fare ’upa rau 2007 COMPOSITEUR : Myrna Teua-Tuporo TRADUCTION: par l’auteur ÉLÉMENTS DU CHANT : Ambitus : SOL grave - LA aigu Tonalité principale : RE Note de départ : MI Mesure : 4 temps Subdivision : binaire Tempo : moyen Départ : avec anacrouse FORME : strophique DÉCOUPAGE DES PHRASES : Couplets : ABCDEFEF’- GHIJKLM Refrain : NOPQRSRS’RS” PLAN DE L'ENREGISTREMENT : Couplet-couplet-refrain-refrain TONALITÉ DE L'ENREGISTREMENT : LA OBJECTIFS SPÉCIFIQUES DE L'APPRENTISSAGE : 1- Prendre connaissance des spécificités de la langue tahitienne : coup de glotte (glottale) et prolongement phonique de la voyelle (macron) ; 2- Dire le rythme pendant la lecture rythmique ; 3- Découvrir le «MARŪ TĀMAU», la troisième voix : -Prérequis : maîtriser la première voix « FA’A'ARA’ARA » pour la différencier des autres voix ; -Prérequis : maîtriser la seconde voix « REO HUTI » pour la différencier des autres voix ; 4- Chanter la mélodie avec les paroles du chant : -Compter les temps de silence en fin de phrase. POINTS SUSCEPTIBLES DE POSER DES DIFFICULTÉS AUX ÉLÈVES : -Chanter polyphoniquement à 3 voix ; -Pratiquer une écoute mutuelle pour équilibrer et synchroniser les 3 voix. REMARQUES : Les “marū tāmau” sont libres d’absorber ou non les fins de syllabes. 27
44 Fa’a’ara’ara Huti Marū Tāmau O Ta hi ti, o Ta hi ti nu i e O Ta hi ti nu i mā re ’a re ’a e O Ta hi ti nu i mā re ’a re ’a e O Ta hi ti nu i mā re ’a re ’a e I te a fe a fe rau i te vai u ri rau U a rau o te ’o to o te ma nu e e ha e . e U a rau o te ’o to o te ma nu e I te a fe a fe rau i te vai e U a rau o te ’o to o te ma nu e ’A ru e ra ’a o nā ’u nei e O Ta hi ti o te ao mā ’o hi e e ha e . e O Ta hi ti o te ao mā ’o hi e ’A ru e ra ’a o nā ’u nei e O Ta hi ti o te ao mā ’o hi e 44 44 44 TE HĀ’ARI Mélodies : - Fa’a’ara’ara - Huti - Marū Tāmau 28
45 O Ta hi ti o te ao mā ’o hi e ’A ru e ra ’a o nā ’u nei e O te ao mā ’o hi e e O Ta hi ti o te ao mā ’o hi e e ha e . e . . e . O Ta hi ti o te ao mā ’o hi e ’A ru e ra ’a o nā ’u nei e O te ao mā ’o hi e . ’O ro he na e tū i te ra ’i e ’O ro he na e tū i te ra ’i e A ha a ha e he e he ’O ro he na e tū i te ra ’i e I te ra ’i ā te a te a ra e A ha a ha e he e he E ta ra fa ’a te ni o nā ’u e I te ra ’i ā te a te a ra e A ha a ha e he e he E ta ra fa ’a te ni o nā ’u e I te ra ’i ā te a te a ra e A ha a ha e he e he E ta ra fa ’a te ni o nā ’u e 29
46 Fa ’a te ni i tō’u ’ā i ’a e A ha a ha e he e he A tō te a ro ha e Fa ’a te ni i tō’u ’ā i ’a e A ha a ha e he e he A tō te a ro ha e Fa ’a te ni i tō’u ’ā i ’a e A ha a ha e he e he A tō te a ro ha e Hu ā ’ai na pi ti ’i ri mā pi to ’u ra Fa ’a ’a mu i te ao, i te pō e Fa ’a ’a mu i te ao, i te pō e Fa ’a ’a mu i te ao, i te pō e Ho tu tau ’o re e, e mu re no a ’atu E mu re noa a tu tō a ho e A HA A E HE HE E mu re noa a tu tō a ho e Ho tu tau ’o re e mu re no a ’atu E mu re noa a tu tō a ho e Refrain Refrain 30
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