Adulte-enfant : et si on se parlait mieux ? E mai te peu ē, e ’āparau marū noa tāua ?

ADULTE-ENFANT : ET SI ON SE PARLAIT MIEUX ? CLÉS POUR UNE COMMUNICATION ÉDUCATIVE APAISÉE E MAI TE PEU Ē, E ’ĀPARAU MARŪ NOA TĀUA ? RĀVE’A NŌ TE HA’API’I I TE ’ĀPARAU MARŪ NOA

ADULTE-ENFANT : ET SI ON SE PARLAIT MIEUX ? CLÉS POUR UNE COMMUNICATION ÉDUCATIVE APAISÉE E MAI TE PEU Ē, E ’ĀPARAU MARŪ NOA TĀUA ? RĀVE’A NŌ TE HA’API’I I TE ’ĀPARAU MARŪ NOA Direction générale de l’éducation et des enseignements Ministère de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la culture Fa’aterera’a hau nō te Ha’api’ira’a Polynésie française ©MEE-DGEE 2024 www.education.pf Sur une idée originale de Marie GOËTZ, IEN de la circonscription pédagogique de Papeete - Pirae Ont collaboré à ce projet : Groupe de travail 3 - 6 ans Groupe de travail 7 - 11 ans Groupe de travail 12 - 15 ans

2 RÉALISATION DE LA MAQUETTE PAR LA DGEE Bureau de la Production édition et média Département de l’informtique et du numérique éducatif Infographie et mise en page : Poehei LEONE & Mairenui LEONTIEFF Coordination de l’édition : Mairenui LEONTIEFF, cheffe de bureau BPEM Sous la direction de : Éric TOURNIER, directeur général de la DGEE Directeur de publication : Rainui HUGON, directeur général de la DGEE ISBN. 978-2-37317-162-4 (version numérique) ISBN. 978-2-37317-164-8 (version imprimée) www.ebooks.education.pf COORDINATION DU PROJET Marie GOËTZ, Inspectrice de l’Éducation nationale Circonscription pédagogique de Papeete - Pirae Groupe de travail 3 - 6 ans Eva JANNON (Conseillère pédagogique) Ariinatai LICHTLE (Chargée de mission de la Direction de l’éducation et de la culture de Papeete) Gislaine TANETOA (Agent spécialisé des écoles maternelles) Ingrid GUILLOUX (Parent d’élève) Tahine BORDES (Parent d’élève) Groupe de travail 7 - 11 ans Laurette ITCHNER (Enseignante référente aux usages du numérique) Elton Juventin (Parent d’élève) Anna TIAPATAI (Agent communal) Sonia TAVITA (Agent communal) Maria TUERA (Agent communal) Groupe de travail 12 - 15 ans Marie GOËTZ, IEN de la circonscription pédagogique de Papeete - Pirae Elvina PAHOA (Conseillère pédagogique) Julien DHERVILLY (Enseignant spécialisé E) Ludivine PEYRARD (Enseignante spécialisée E) Orama IENFA (Chargée de mission de la Direction de l’éducation et de la culture de Papeete) Emelyne PUKOKI (Agent spécialisé des écoles maternelles) Axelle MOURRIERAS (Formatrice académique) Segolène GUICHARD (Formatrice académique) Relecture et supervision Maud GOBIN, Puéricultrice DE, consultante en éducation et parentalité Traduction en reo tahiti Tahia TETUANUI, Enseignante animatrice plurilingue

3 Préface Cette bande dessinée est le fruit d’une aventure collective extraordinaire, née d’une volonté de rendre le quotidien des enfants plus agréable. Tout a commencé lors des Assises du bien-être organisées dans notre circonscription en 2022. Réunis autour de la question des interactions langagières entre adultes et enfants de 3 à 16 ans, parents, éducateurs, formateurs ont partagé leurs expériences et leurs préoccupations. Les mots ont un pouvoir immense. Ils peuvent blesser ou guérir, décourager ou motiver, démolir ou construire. En choisissant nos mots avec soin, nous pouvons contribuer à l’épanouissement des enfants et les aider à devenir des adultes heureux et accomplis. La véritable richesse de ce projet réside bien au-delà du résultat final. C’est dans les échanges et les discussions qui ont jalonné son élaboration durant toute l’année scolaire 2023-2024 que réside sa plus grande valeur. Les groupes de travail, réunis par tranches d’âge dans un premier temps, ont mis en commun leurs savoirs. Sous le regard de formateurs en communication non violente, ils ont appris à déceler les besoins des êtres humains et à adapter les paroles pour se connecter avec les enfants et leur offrir un soutien émotionnel. En investissant dans une communication respectueuse des besoins de chacun, dès le plus jeune âge, mais aussi à l’adolescence, période sensible, nous donnons aux jeunes les clés de l’empathie dans leur vie professionnelle ou personnelle. C’est un investissement pour l’avenir qui profite à l’ensemble de la société.

Remerciements aux communes de Papeete et de Pirae

5 ET SI ON SE PARLAIT MIEUX ? Parents, éducateurs, imaginez deux mondes parallèles pour un même enfant où l’adulte voudrait le bien pour l’enfant mais où chaque situation serait abordée différemment. D’un côté, des paroles décourageantes, parfois humiliantes, de l’autre des paroles le poussant à s’épanouir et à prendre confiance en lui. Cette bande dessinée, unique en Polynésie met en lumière l’impact puissant de la communication sur le développement des enfants. À travers des situations de vie ordinaire vécues à l’école ou à la maison, elle explore les effets délétères d’une communication négative et met en avant le pouvoir transformateur d’une approche bienveillante. Points forts : - une approche originale et pédagogique par le biais de la bande dessinée ; - des situations du quotidien réalistes et identifiables pour tous ; - une mise en contraste saisissante entre une communication répressive et une communication constructive ; - des conseils concrets et des pistes de réflexion pour changer son langage.

P. 03 PRÉFACE P. 04 REMERCIEMENTS P. 05 ET SI ON SE PARLAIT MIEUX ? P. 07 SOMMAIRE P. 09 COMMUNICATION POUR LES 3 À 6 ANS P. 23 COMMUNICATION POUR LES 7 À 11 ANS P. 39 COMMUNICATION POUR LES 12 À 15 ANS Sommaire

3 À 6 ANS COMMUNICATION POUR LES

10 AIDE À LA GESTION DE LA FRUSTRATION DE L’ENFANT TAUTURU I TE TAMARI’I I TE TĀMARŪ I TŌNA ’Ā’AU La décision arbitraire de l’adulte frustre l’enfant et provoque une réaction d’opposition. Aider l’enfant à se projeter et lui donner le choix lui donne le sentiment d’être acteur et favorise sa coopération. E riri te tamari’i ’ia a’o te ta’ata pa’ari ’iāna, e pāto’i ’oia. E ti’a e tauturu i te tamari’i i te mā’iti i te mea maita’i nōna, nā roto i te tahi fa’aaura’a e ’ōna.

11 AIDE À LA PRÉPARATION DU MATIN : L’HABILLAGE TAUTURU I TE TAMARI’I I TE FA’AINEINE ’IĀNA I TE PO’IPO’i : TE FA’ANEHENEHERA’A Aider l’enfant à être acteur de sa préparation en guidant son choix et en lui apprenant à s’organiser (préparer ses affaires la veille pour limiter le stress du matin) développe son autonomie. E tauturu i te tamari’i i te fa’anaho i tāna ’ohipa ma te ’āpe’e ’iāna (mai te fa’anaho i tāna ’ohipa i te pō hou te ha’api’ira’a, ’ia ’ore e rū noa i te po’ipo’i). E roa’a mai i te fa’anaho ’iāna iho.

12 AIDE À L’ACQUISITION D’UN SAVOIR-FAIRE : UNE ACTIVITÉ DE CLASSE TAUTURU ’IĀNA I TE RAVERA’A I TE TAHI HA’API’IRA’A Commencer par un retour positif sur ce que l’enfant a fait puis l’aider à planifier son action en lui indiquant les étapes à suivre l’aidera à intégrer les procédures et à réussir seul. Nā mua, e fa’aitoito i te tamari’i nō te ’ohipa tāna i rave. I muri mai, e tauturu ’iāna i te fa’anaho i tāna ’ohipa ma te ha’api’i i te mau tuha’a ’ohipa, i reira ’ōna e manuia ai ’oia ana’e.

13 ACCOMPAGNEMENT À LA PRISE DE RISQUES SUR UN TEMPS DE RÉCRÉATION ’ĀPE’E ’IĀNA I TE FA’ARURU I TE FIFI I TE TAIME HA’UTIRA’A Plutôt que de prédire l’avenir en disant à l’enfant qu’il va tomber ou de lui interdire de prendre des risques, il est préférable de l’encourager à prendre des risques mesurés afin qu’il puisse gagner en confiance et en compétence. L’adulte peut contrôler sa peur en encourageant et en accompagnant l’enfant. ’Eiaha e poro’i i te tamari’i e topa ’oia,’aore ra, e fa’aruru ’oia i te fifi. E mea hau a’e e fa’aitoito ’iāna i te ārai i te fifi e tupu mai ’e hau roa atu ïa tōna ti’aturi ’iāna iho ’e tōna ’aravihi. E ti’a i te ta’ata pa’ari e ārai i te ri’ari’a o tāna tamari’i ma te fa’aitoito ’e te ’āpe’e ’iāna.

14 SOUTIEN À LA COMMUNICATION APAISÉE SUR UN TEMPS DE CANTINE TĀMARŪ ’IĀNA I TE FARE TĀMĀ’ARA’A Le repas est un moment convivial et de partage, c’est pourquoi il est important d’encourager les enfants à manger dans le calme. Te tāmā’ara’a, e taime ’oa’oa ’e te autaea’era’a, e fa’aitoito i te tamari’i i te tāmā’a ma te hau.

15 AIDE À LA DÉTENTE ET AU REPOS SUR UN TEMPS DE SIESTE TAUTURU ’IĀNA I TE TAIME TA’OTORA’A MA TE FA’AFA’AEA ’E TE TĀMARŪ Afin de respecter le rythme et les besoins de chaque enfant, on peut lui offrir la possibilité de se reposer en dormant ou en lisant un livre. Il est important de créer une ambiance propice au repos et au temps calme (rideaux, mobiles à suspendre, projection d’étoiles au plafond, hulies essentielles adaptées aux enfants). Nō te fa’atura i te tupura’a o te tamari’i, e mea tītauhia i te tamari’i tāta’itahi e ta’oto ’aore ra, e fa’afa’aea ma te tai’o i te tahi puta. E ti’a e fa’anaho i te tahi vāhi nō te tāmarū ’e te māniania ’ore (pāruru, fa’atautau, fa’a’ama i te mōrī feti’a i ni’a i te aroaro, mono’i popa’ā e tano i te tamari’i).

16 AIDE À LA PRISE EN COMPTE DES ÉMOTIONS DE L’ENFANT SUR UN TEMPS DE RÉCRÉATION TAUTURU ’IĀNA I TE ’ITE I TE MAU HURU E HA’APUTAPŪ I TŌNA ’Ā’AU I TE TAIME HA’UTIRA’A Il est important de prendre en compte l’émotion de l’enfant et sa souffrance en les reconnaissant et en les verbalisant. Ainsi, l’enfant se sent entendu et reconnu, ce qui l’apaise et favorise sa confiance en lui. ’Ia ’ite,’ia fa’a’ite ’e ’ia parau te tamari’i i tōna huru ’e tōna māuiui. E ’ite ïa ’oia tē fa’aro’ohia ra ’e te ha’apa’ohia ra ’ōna. I reira ’oia e marū ai ’e e rahi ato’a ai tōna ti’aturi ’iāna iho.

17 AIDE À L’EXPOSITION RAISONNÉE AUX ÉCRANS TAUTURU ’IĀNA I TE FA’ATANO I TE TAIME I MUA I TE MAU PARUAI Avant 3 ans, l’exposition aux écrans (télévision, tablette, téléphone...) est contre indiquée. Et à 6 ans, pas plus de 20 min par jour, selon les recommandations de l’OMS. L’exploration sensorielle est à privilégier jusqu’à 6 ans. L’enfant grandit grâce à la relation avec un adulte. Les jeux de société, les jeux de cartes et les jeux de plein air sont d’excellentes alternatives aux écrans. Hou te 3 matahiti, ’eiaha e fa’ari’i i te mau paruai ato’a (’afata teata, paruai iti nūmeri, niuniu…). I te 6 matahiti, 20 miniti i te mahana, ’ia au i te fa’aturera’a a te “OMS” (Pū nō te Ea o te Ao nei). E tītauhia i te tamari’i e fa’aha’uti i tōna tino. Nā teie tū’atira’a e te ta’ata pa’ari e tupu maita’i ai te tamari’i, mai te pere, te ha’uti tōtiare’e te mau ha’uti i rāpae, e hou roa atu i te fa’ahiahia i te mau paruai.

18 AIDE À LA GESTION DES TENSIONS EN FIN DE JOURNÉE TAUTURU ’IĀNA I MUA I TE FIFI I TE FA’AOTIRA’A O TE HA’API’IRA’A L’agitation et les émotions vécues durant la journée ont besoin d’être évacuées. L’adulte repère les états de fatigue et/ou d’énervement. Il donne l’exemple en proposant un temps de décompression à travers le jeu ou l’activité de plein air. E ti’a e fa’a’ore i te ’āueuera’a’e te mau fifi i orahia mai i te mahana. E ha’apa’o te ta’ata pa’ari i te huru o te tamari’i (te rohirohi ’e/’aore ra te riri). E tāmarū i te tamari’i ma te ha’uti i roto ’aore ra i rāpae.

19 AIDE À LA GESTION DU TEMPS D’ÉCRAN : POSER DES RÈGLES TAUTURU ’IĀNA I TE FA’ATANO I TE TAIME I MUA I TE MAU PARUAI : E TU’U I TE TAHI FA’ATURERA’A La décision arbitraire de l’adulte peut frustrer l’enfant et provoquer une réaction violente. Anticiper l’arrêt de l’utilisation du téléphone permet de mieux gérer sa frustration. E riri te tamari’i ’ia a’o te ta’ata pa’ari. E ti’a e ’imi i te tahi rāve’a nō te tauturu i te tamari’i i te fa’ataime i te niuniu.

20 AIDE À LA GESTION DES ÉMOTIONS DE L’ADULTE TAUTURU I TE METUA I TE TĀMARŪ I TŌNA ’Ā’AU I MUA I TE TAHI FIFI Réussir à identifier et à gérer ses propres émotions permet d’apporter une réponse appropriée à la situation. Accompagner l’enfant dans la réparation est plus constructif que de crier ou de sanctionner. La sanction n’empêche pas l’enfant de recommencer. Elle ne lui apprend pas ce qu’il doit faire. ’Ia ’ite te ta’ata pa’ari i te tāmarū i tōna ’ā’au nā mua roa, e ’ia ’ite ato’a ’oia i te ārai i te tahi ’ohipa. E mea hau a’e e ha’api’i i te tamari’i i mua i te fifi, i te tuō ’e te fa’autu’a. Inaha, e’ita ho’i te fa’autu’a e ’ōpani i te tamari’i i te tāpiti, e’ita ato’a ho’i e ha’api’i ’iāna.

21 SOUTIEN AUX BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS TAUTURU I TE TAMARI’I HUMA Un enfant peut être porteur de troubles (TED : trouble envahissant du développement) non diagnostiqués. L’enfant peut se sentir sensoriellement agressé par l’environnement ou les autres. L’adulte se doit de lui proposer un aménagement sensoriel adapté afin de l’apaiser. ’Ia nā’ehia te tamari’i i te ma’i hiparoto. E ri’ari’a ’oia i te tahi vāhi ’aore ra i te ta’ata. E ti’a i te ta’ata pa’ari e fa’anaho i te tahi piha ta’a’ē nō te tāmarū ’iāna.

7 À 11 ANS COMMUNICATION POUR LES

24 SOUTIEN AU TRAVAIL SCOLAIRE TAUTURU I TE HA’API’IRA’A Donner de l’attention à son enfant, l’accompagner, l’aider et l’encourager. Prendre du temps (quelques minutes de disponibilité) avec lui et lui montrer que vous êtes à son écoute. Sécuriser l’enfant sur sa capacité à réussir : lui montrer que vous êtes là pour le soutenir et qu’il peut réussir. Se souvenir que l’enfant apprend grâce à ses erreurs et que ce sont ses erreurs qui lui permettront de progresser. E ha’apa’o i tāna tamari’i,’āpe’e ’iāna, tauturu ’iāna ’e fa’aitoito ’iāna. E rave i te tahi taime e tāna tamari’i (ma’a miniti noa) nō te fa’a’ite ’iāna e, tē fa’aro’ohia ra ’ōna. Fa’aitoito i te tamari’i ’ia manuia ’oia, fa’a’ite ’iāna tei pīha’i iho ’oe ’iāna nō te tauturu ’e e nenehe ’oia e manuia. E ha’amana’o, maoti tāna mau hape e ha’api’i ai te tamari’i ’e nā teie mau hape e nu’u ai te tamari’i i mua.

25 GESTION DU TEMPS D’ÉCRAN FA’ATANO I TE TAIME I MUA I TE PARUAI Donner de l’attention et respecter les besoins de son enfant. Poser des règles d’utilisation et de gestion du temps d’écran (tablette, téléphone portable, télé…) pour un usage adapté aux besoins de l’enfant en fonction de son âge. Anticiper les règles de gestion du temps. E ha’apa’o ’e e fa’atura i te hia’ai o tāna tamari’i. E tu’u i te tahi mau ture nō te fa’a’ohipa ’e te fa’ataime i te mau paruai (paruai iti nūmeri, vini, ’āfata rātio teata…) ’ia fa’atano ’ia au i te matahiti o te tamari’i. E fa’atano i te taime i mua i te mau paruai.

26 BIEN-ÊTRE EN FAMILLE AU-MAITA’I-RA’A I TE ’UTUĀFARE C’est la qualité du lien qui incitera l’enfant à coopérer. L’adulte est garant du respect du rythme de l’enfant. Jouer avec son enfant tous les jours, même si ce n’est que 10 ou 15 minutes permettra de développer une complicité avec lui et contribuera à enrichir le lien qui vous unit. Nā te faufa’a o te nati e fa’atū’ati mai te tamari’i. O te ta’ata pa’ari ho’i te papa o te tupura’a o te tamari’i. E ha’uti e tāna tamari’i i te mau mahana ato’a, noa atu e, 10 ’aore ra 15 miniti noa, e tupu mai te tū’atira’a e ’ōna ’e ’ū’ana atu te aroha i rotopū ia ’ōrua.

27 ACCUEIL ÉMOTIONNEL AROHARA’A I TE TAMARI’I L’accueil émotionnel est la première étape d’une résolution de problèmes. Montrer de l’intérêt à son enfant permet de désamorcer une situation de crise. Dans toutes situations, entendre, être à l’écoute de son enfant et le rassurer sont importants. Un enfant qui se sent écouté aura beaucoup plus confiance en lui et en l’adulte, car il saura qu’il n’est pas seul et il pourra ainsi mobiliser ses ressources. Fa’ari’i ma tō ’ā’au aroha o te tuha’a mātāmua nō te fa’ahau. ’Ia fa’a’ite te metua i te faufa’a o tāna tamari’i, e rāve’a nō te tātara i te fifi. I mua i te mau fifi ato’a, e mea faufa’a te fa’aro’o, te ha’apa’o ’e te fa’aitoito i tāna tamari’i.

28 RECONNAISSANCE ET GESTION D’UNE ÉMOTION FORTE DE L’ENFANT ’ITERA’A ’E TE TĀMARŪRA’A I TE HURU O TE TAMARI’I En premier lieu, il est important que l’adulte accueille l’émotion de son enfant. Puis, il est nécessaire qu’il reconnaisse sa part de responsabilité dans la situation. Cela permettra de réparer le lien avec votre enfant. Nā mua roa, e ti’a te ta’ata pa’ari e fa’ari’i i te huru o tāna tamari’i. I muri mai, ’ia fa’ari’i ato’a te metua i tōna hape. E ti’a ïa e tāfai i te nati e tā ’oe tamari’i.

29 GESTION DU TEMPS TE TI’A’AURA’A I TE TAIME Reconnaître ce que l’enfant a bien fait et lui donner des indictions précises sur ce qui reste à faire et lui préciser le temps dont il dispose. Plus on met la pression à l’enfant, plus il stresse et plus il ralentit. ’Ite i te ’ohipa maita’i i ravehia e te tamari’i. E ha’apāpū maita’i ai ’iāna i te ’ohipa ’e toe ra ’e te taime e toe ra. Inaha, ’ia fa’ateimahahia te tamari’i, e rahi atu ā tōna ri’ari’a ’e e taupupū roa ai ’oïa.

30 GESTION DU BRUIT EN CLASSE TE TIA’AURA’A I TE MĀNIANIA I ROTO I TE PIHA HA’API’IRA’A L’enseignante pose son besoin et donne des pistes d’apaisement et des outils pour gérer la situation (établir et expliciter les règles en amont, utiliser un bâton de parole, un décibelmètre, une clochette...). Encourager un comportement plus calme et coopératif favorise un environnement propice aux apprentissages. Les formulations positives sont à privilégier : « Essayer de parler doucement » plutôt que « Ne criez pas », etc. E tu’u te ’orometua i te tahi fa’aturera’a ’e e hōro’a i te mau rāve’a ’e te mau moiha’a nō te tāmarū i te tamari’i (nā mua e fa’anaho ’e e fa’ata’a i taua mau ture, e fa’a’ohipa te to’oto’o o te ’āparau, te rēni, te oe na’ina’i…). Fa’aitoito i te huru marū ’e te tauturu, e mea maita’i a’e nō te mau ha’api’ira’a. E mea tītauhia te mau parau maita’i : “e parau marū noa ’eiaha ra e tuō”…

31 GESTION D’UNE DISPUTE À LA CANTINE TE FA’AHAURA’A I TE TAMA’I I TE FARE TĀMĀ’ARA’A Il est essentiel d’identifier les émotions des élèves, d’écouter activement leurs préoccupations, d’intervenir calmement. Profiter de ces situations pour les accompagner pour trouver des solutions pacifiques. Cela favorise un environnement plus calme où les élèves se sentent soutenus dans leur développement social et émotionnel. E ’ite i te huru o te tamari’i, e fa’aro’o i tō rātou mau fifi, e parau marū noa. Ia riro teie mau fifi ’ei rāve’a nō te ’āpe’e ia rātou ’e nō te ’imi i te mau ’āfarora’a hau. Ia riro ’ei vāhi huru marū, i reira te mau tamari’i e ’ite ai, tē turuhia ra rātou i roto i tō rātou tupura’a tōtiare ’e tō rātou ’ā’au.

32 GESTION D’UNE DISPUTE DANS LA COUR TE FA’AHAURA’A I TE TAMA’I I ROTO I TE ’ĀUA Reconnaître l’émotion de l’enfant, donner des pistes de réparation dans la relation et formuler une demande claire en lien avec nos attentes : “je te demande de...”, “j’attends de toi que...” plutôt que “je préfère que...” qui peut être perçue comme une forme de chantage affectif. E ’ite i te huru o te tamari’i, e hōro’a i te mau rāve’a nō te fa’a’āfaro i te fifi ’e nō te ha’api’i i te tahi parau māramarama e tū’ati i tā tātou tīa’ira’a : “Tē ani atu nei au ia ’oe e…”, “Tē tīa’i atu nei au ia ’oe e…”, ’eiaha ra : “Tē hina’aro atu nei au ia ’oe e…” e fa’arirohia ’ei rāmā nā vetahi.

33 RÉSOLUTION DE CONFLIT TE FA’AHAURA’A I TE FIFI Intervenir pour stopper le conflit avec une observation objective de la situation. Les étapes de la résolution de conflit : reconnaître les émotions de chacun, faire s’exprimer les enfants sur leurs besoins respectifs, réfléchir à des solutions possibles (accepter toutes propositions), choisir les solutions qui soient acceptables pour les deux et les mettre en œuvre. E tāpe’a i te fifi ma te ’ā’au marū. Te mau tuha’a o te fa’ahaura’a i te fifi : e ’ite i te huru ’ō nā pae e piti, e fa’aro’o i tō rāua hia’ai, e feruri i te mau rāve’a e ti’a e rave (e fa’ari’i i te mau mana’o ato’a), e mā’iti i te mau fa’a’āfarora’a e tano nō nā pae e piti ’e e fa’a’ohipa atu ai.

34 RÉSOLUTION DE CONFLIT SANS VIOLENCE TE FA’AHAURA’A I TE FIFI Il est important d’apprendre aux enfants d’exprimer leur colère sans violence. Une violence ressentie ou subie ailleurs peut être reportée à l’école. Prendre le temps d’écouter attentivement les problèmes de chaque élève. Il est important d’écouter l’émotion de chacun et de les inviter à comprendre les besoins de l’autre. Collaborer avec les élèves pour trouver des solutions ensemble les aideront à développer leur empathie. E mea faufa’a e ha’api’i i te tamari’i i te fa’a’ite i tō rātou riri nā roto i te marū. Inaha, te fifi i orahia mai ’aore ra i fa’aruruhia mai i te tahi vāhi e nenehe ’oia e tae roa mai i te fare ha’api’ira’a. E ti’a e rave i te tahi taime nō te fa’aro’o maita’i i te mau fifi o te tamari’i tāta’itahi. E mea faufa’a e fa’aro’o i te huru o te tamari’i tāta’itahi ’e te tītau ia rātou i te ta’a i te mau hia’ai o te tahi. E tāu’aparau e te mau tamari’i nō te ’imi i te mau fa’a’āfarora’a e rave, e rāve’a nō te tauturu i tō rātou tupura’a.

35 RENCONTRE AVEC LE DIRECTEUR TE FĀREREIRA’A E TE FA’ATERE HA’API’IRA’A Exprimer ses émotions, notamment la colère sans violence favorise le dialogue. Exprimer ses préoccupations de manière respectueuse et constructive et collaborer pour trouver des solutions. Quelques outils pour se calmer avant d’aborder les sujets qui fâchent : respirer, boire un verre d’eau fraîche, s’étirer... ’Ia fa’a’ite i tōna huru mai te riri nā roto i te mārū e fa’atupu ïa i te tāu’aparaura’a. ’Ia fa’a’ite i tōna mau fifi ma te fa’atura, te hau ’e te ’imi i te tahi fa’a’āfarora’a. Te tahi mau moiha’a nō te tāmarū hou te mau tumu parau e ririhia : e huti te aho, e inu i te hāpaina pape, e fa’a’eta’eta i te tino…

36 SOUTIEN AUX BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS TAUTURU I TE TAMARI’I HUMA L’enfant peut être porteur de troubles (dyspraxie, dyslexie, TDAH...) non diagnostiqués. L’enfant est souvent victime de ses maladresses. Il a besoin que l’adulte aménage son environnement de travail sans jugement et respecte ses productions quelles qu’elles soient. ’Ia nā’ehia te tamari’i i te ma’i tai’o ’ata ’e te ma’i e’ita ’oia e ta’a tei roto i te tahi vāhi ’aore ra e’ita e ta’a i te rave i te tahi ’ohipa e tōna tino. E ti’a te metua e fa’anaho i te tahi piha ’ohipa ta’a’ē ma te ha’avā ’ore ’e ma te fa’atura i te mau ’ohipa ato’a e ravehia e tāna tamari’i.

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12 À 15 ANS COMMUNICATION POUR LES

40 AIDE À L’ORGANISATION TAUTURU I TE FA’ANAHORA’A L’adulte accueille ce qui se passe pour l’enfant sans culpabiliser et juger. Il fait part de son besoin. Autant que faire se peut, il répond à son besoin. L’adulte entend la demande de l’enfant et essaye de se mettre à sa place (empathie). Une solution serait peut-être de négocier l’organisation. Prendre RDV pour les devoirs permet à l’enfant et au parent d’être disponibles. E fa’ari’i hau noa ’e te ha’avā ’ore te ta’ata pa’ari i te ’ohipa e tupu mai e te tamari’i. E fa’a’ite ’oia i tōna hia’ai ’e nā te ta’ata pa’ari e pāhono i te reira. E fa’aro’o te ta’ata pa’ari i te anira’a a te tamari’i, e tāmata ’oia i te rave i te ti’ara’a o te tamari’i (ma te aroha). Te tahi rāve’a : te ’āparaura’a nō te fa’anahora’a. E fa’atupu te tahi fārereira’a nō te ’ohipa o te ha’api’ira’a, e ti’a ïa te tamari’i ’e te metua e fa’ata’a i te tahi taime e vata ai rāua nō te reira

41 COOPÉRATION AVEC L’ADOLESCENT FA’AURA’A E TE TAURE’ARE’A Dans le cas d’un conflit avec l’adolescent, il est important d’exprimer son mécontentement sans agressivité et de lui exprimer clairement nos attentes. L’adolescent a encore besoin d’être accompagné dans la hiérarchisation des actions à effectuer et parfois d’être soutenu par une aide. Malgré une attitude opposante, l’adolescent a besoin d’un soutien affectif et de bienveillance de l’adulte. Sans cela, il ne peut agir. Les solutions : - Exprimer clairement et sans agressivité ses émotions et attentes. - Lister explicitement les tâches à effectuer. - Donner des choix. - Définir un délai. ’Ia fifi te taure’are’a, e mea faufa’a e fa’a’ite i tōna riri nā roto i te marū ’e e ha’apāpū-maita’i i tō tātou hia’ai. E ti’a e ’āpe’e ā ’iāna ma te fa’anaho maita’i i te mau tuha’a o tāna mau ’ōpuara’a ’e ma te turu ato’a i te tahi taime. E ti’a te ta’ata pa’ari e tauturu ’e e fa’aitoito ’iāna, noa atu tōna fa’aro’o ’ore. Ia ’ore, e’ita ’oia e rohi. Te mau ’āfarora’a : - E fa’ata’a maita’i i tōna mau huru ’e tōna mau hia’ai nā roto i te marū. - E tāpura maita’i i te mau ’ohipa e ti’a e rave. - E hōro’a i te mau ’ohipa i mā’itihia. - E fa’ata’a i te taime.

42 SANCTION ÉDUCATIVE FA’AUTU’ARA’A HA’API’IRA’A Le retard peut être sanctionné sans entraîner une punition, un jugement voire une humiliation devant les camarades. La punition entraîne chez le puni les 4 R (Jane Nelsen) : Rancoeur, Revanche, Rébellion, Retrait. La sanction doit être accompagnée de solutions permettant à l’enfant de prendre en compte ses besoins tout en respectant le cadre et autrui. E ti’a e fa’autu’a i te tāere, ’eiaha ra ’ei utu’a teiaha,’ei ha’avāra’a ’aore ra ’e fa’aha’eha’ara’a i mua i tōna mau hoa. E fa’atupu te utu’a i teie mau huru ’ino tei parau-fārani-hia e 4 R (Jane Nelsen) : taho’ora’a,’ai’āpu’ura’a,’arora’a, tāpunira’a. ’Ia ’āpe’ehia te utu’a e te tahi rāve’a nō te fa’a’ite i te tamari’i i tōna mau hia’ai ma te fa’atura i te fa’anahora’a ’e i te tahi.

43 ENTRE BESOINS ET RÈGLEMENT TE HIA’AIRA’A ’E TE FA’ATURERA’A Les adolescents traversent une période sensible à l’adolescence, au sens propre du terme ! La région sensorielle de leur cerveau dérègle quelques ressentis. Les adolescents manifestent souvent l’expression de leur besoins proprioceptifs par l’enfouissement d’une partie du corps, besoin de vêtements larges, besoin de capuche, casquette qui cachent le corps. L’adolescent à qui il est demandé de retirer l’objet ou le vêtement sensoriel rassurant a besoin de temps. Il est important de trouver un compromis entre le besoin de l’enfant et le règlement intérieur du collège. Te taure’are’a, e matahiti fifi nō te tamari’i. Inaha, i roto i tō rātou roro, e fifi te pae o te ’ā’au. E huna te taure’are’a i tōna tino, e ’ō’omo ’oia i te ’ahu ’ā’ano, e tu’u i te tāpo’i upo’o, te fāupo’o nō te huna i tōna tino. E hōro’a i te tahi taime i te taure’are’a i anihia e tātara i teie ’ohipa e tāmarū ra ’iāna. E ti’a e ’imi i te firi’a i rotopū i te hia’ai o te tamari’i ’e te fa’aturera’a o te fare ha’api’ira’a tuarua.

44 DROIT À L’ERREUR FA’ARI’I I TE HAPE Certains élèves ne montrent pas en évaluation ce qu’ils savent faire. Ces derniers sont souvent confrontés à des situations qui requièrent des apprentissages et des connaissances qu’ils n’ont pas encore stabilisés. Beaucoup d’aspects demeurent implicites et leur échappent. Or l’évaluation devrait aider les élèves à résoudre les difficultés qu’ils rencontrent mais pour beaucoup d’entre eux, elle renvoit à une image très négative d’euxmêmes. Leur proposer ou autoriser à repasser une évaluation ratée a pour objectif d’éviter de mettre les élèves dans une spirale d’échec et leur préserve d’une lentre perte de confiance en soi. E’ita vetahi tamari’i e fa’a’ite i tō rātou ’aravihi ’ia hi’opo’a-ana’e-hia. E fifi pinepine ïa rātou nō te mau ha’api’ira’a o tei ’ore ā i pāpū atu ra. E rave rau ha’api’ira’a tei ’ore e ’itehia, e mahemo ïa ia rātou. Inaha, e ti’a ho’i te hi’opo’ara’a e fa’a’āfaro i te mau fifi e fārereihia e te mau pīahi. Teienei ra, nō te rahira’a ’o rātou, e hōho’a ’ino ïa te ho’i mai. E ti’a e fa’ari’i fa’ahou ia rātou e tāpiti i te hi’opo’ara’a o tei ’ore i manuia, ’eiaha rātou ia vai noa i roto i te fifi ’e e ārai ra ia rātou i te fifi, ’ia ti’aturi ā rātou ia rātou iho.

45 AIDE À LA GESTION D’UNE ÉMOTION FORTE* TAUTURU I TE TĀMARŪ I TE ’Ā’AU O TE TAMARI’I Le passage au tableau est source d’angoisse pour certains élèves. Pour les aider à gérer cette émotion forte, l’adute aménage des dispositifs d’aide comme la présence d’un tuteur de tableau au côté de l’élève. Le tuteur de tableau permettra à l’élève interrogé de gérer ses émotions dans un moment de prise de parole devant le grand groupe, le passage seul au tableau est alors dédramatisé. Le tuteur aide son camarade dans un esprit bienveillant. E taime ri’ari’ahia e vetahi pīahi, te taime o te ’iri pāpa’i. E ārai te ta’ata pa’ari i te reira ma te fa’ari’i i te tahi atu pīahi tauturu i piha’i iho ’iāna nō te parau i mua i te pupu, e’ita ïa e ri’ari’a fa’ahou. E arata’i teie pīahi tauturu ’iāna ma te ’ā’au aroha

46 AIDE À LA GESTION DES ÉMOTIONS DE L’ADULTE** TAUTURU I TE TĀMARŪ I TE ’Ā’AU O TE TA’ATA PA’ARI Le comportement d’un enfant est souvent lié à un manque de repères spatio-temporels ou de compétences, c’est un appel à l’enseignant face à une difficulté. L’adulte se doit d’aménager l’espace et le temps de l’enfant pour l’aider à apaiser ses émotions. Le rejet et l’exclusion renforcent le sentiment d’échec de l’enfant et va alimenter le comportement inadapté. Te fifi e fārerei pinepinehia e te tamari’i o tōna ïa ta’a ’ore i te vāhi ’e te taime e tupu ai te tahi ’ohipa ’aore ra e’ita ’oia i te mea ’aravihi i te rave i te ’ohipa. E fa’aarara’a teie i tāna ’orometua i te fifi e orahia e ana. E ti’a te ’orometua e fa’anaho i te tahi vāhi ’e te tahi taime nō te tamari’i, nō te tauturu ’e te tāmarū ’iāna. E topa roa atu te tamari’i i roto i te ’āpo’o mai te peu e ha’apaehia ’aore ra e ti’avaruhia ’oia. E ’ū’ana roa atu tōna huru ’ino.

47 AIDE À LA COMPRÉHENSION DES CODES SOCIAUX TAUTURU I TE ’ITE I TE MAU FA’ATURERA’A TŌTIARE Les adolescents ont des besoins sensoriels très importants et ressentent les émotions puissance 10. Leur besoin de stimulations se calmera après 25 ans. Les codes sociaux doivent être respectés. On peut faire comprendre à l’adolescent que ses besoins sont entendus et qu’ils peuvent être satisfaits dans un autre temps ou un autre lieu. E mea rahi te mau hia’ai o te taure’are’a nō te pae tino. E marū mai teie mau hia’ai i muri i te 25 matahiti. ’Ia fa’aturahia te mau fa’aturera’a tōtiare. E fa’ata’a ra i te taure’are’a e, ’ua fa’aro’ohia tōna mau hia’ai ’e e fa’atupuhia ra te reira i te tahi atu taime ’e i te tahi atu vāhi.

48 AIDE À L’AUTORÉGULATION TAUTURU I TE FA’A’ĀFARORA’A TĀTA’ITAHI À l’adolescence, les besoins sociaux se développent dans une région du cerveau. Les adolescents ressentent un besoin fort de communiquer, d’être en groupe et d’exister par les pairs. Le téléphone portable (vini) donne des signaux attractifs au cerveau qui troublent l’attention : rapidité, lumière. À l’adolescence, les hormones du sommeil arrivent plus tard et agissent plus longtemps le matin. Le rythme des adolescents est donc décalé et surtout en inadéquation avec l’école. Changement de rythme, besoin des autres et l’utilisation du vini forment un ensemble qui stimule la production de dopamine (hormone stimulante). Cela rend très difficile l’arrêt de la pratique du téléphone portable le soir. Parler avec les adolescents du fonctionnement de cette dopamine et des tours qu’elle nous joue peut les aider à comprendre leurs difficultés à se libérer du vini le soir avant de dormir sans contrainte parentale. Ils ont besoin d’être accompagnés sur des processus d’autorégulation : «Comment peux-tu faire pour t’arrêter quand tu n’as pas envie de t’arrêter ?» L’adulte accueille les propositions. I te taure’are’a, e tupu te mau hia’ai tōtiare i roto i te tahi tuha’a o te roro. E pūai rahi tō rātou e ’āparau, e tāpupu ’e e ora e tōna mau hoa. E fa’atīaniani te vini i te roro, e ’āhuehue te ferurira’a : te ’oi’oira’a, te mōrī. I te taure’are’a, e maoro ri’i te mau ’oromona o te ta’oto i te tae mai ’e e maoro-ato’a tō rātou fa’a’ohipara’a i te po’ipo’i. E mea ta’a’ē ïa tō rātou pa’arira’a ’e ’aita iho ā ïa e tū’ati i te fare ha’api’ira’a. Taui te huru, te hia’ai ’e te fa’aterera’a i te vini, e fa’atupu teie nā moiha’a i te ’oromona o te navenave “dopamine”. Nō reira, e’ere i te mea ’ōhie i te fa’a’ore i te vini i te pō. E ti’a e fa’ata’a i te taure’are’a ’e tē punu ra te ’oromona “dopamine” ’iāna. E māramarama ïa rātou i tō rātou fifi nō te tūpohe i te vini i te pō nā mua a’e i te ta’oto ma te fa’ahepo-’ore-hia e te metua. Nō reira, e mea tītauhia e ’āpe’e i te tamari’i i roto i teie hi’opo’ara’a tāta’itahi.

49 AIDE À LA GESTION DES ÉMOTIONS TAUTURU I TE ĀRAIRA’A I TE MAU HURU TA’ATA Un adolescent qui cache son visage, son corps sous des couches de vêtements ou un accessoire cherche à montrer par le langage du corps son mal-être. Ce sont pour lui des enveloppes de protection et des mécanismes de défense. Pour l’ado, la capuche rassure, permet de fuir le regard des autres, «d’être dans un coin», caché, invisible et donc protégé. Solutions : lui dire qu’on entend ses souffrances, lui proposer des alternatives, lui permettre de conserver le vêtement qui apaise ses émotions, lui donner un délai. Te tahi taure’are’a o tē tāponi i tōna hōho’a, tōna tino i roto e tane ’ahu ’aore ra i te tahi atu moiha’a o te fa’a’ite mai i tōna hepohepo. E mau rāve’a teie nō te pāruru ’iāna. Nō te taure’are’a, e pāruru te fāupo’o, e’ita ’oia e ’ite i te hōho’a o te tahi, “mai te huru ra, tei te vāhi mo’emo’e ’oia”, tē tāpuni nei, mai te tahi ta’ata ’ite ’orehia, inaha ’ua pāruruhia ’oia. Te mau fa’a’āfarora’a : e parau ’iāna e te fa’aro’ohia ra tōna mau mauiui, e hōro’a i te tahi mau rāve’a, e vaiho noa i te ’ahu e tāmarū nei ’iāna, e hōro’a i te tahi taime.

50 GESTION DES RETARDS DU MATIN TAUTURU I TE TĀERE I TE PO’IPO’I L’élève n’est pas forcément responsable des retards du matin. Plutôt que de le réprimander, il convient de trouver les explications et des solutions en s’entretenant avec la famille. Te tāere i te po’ipo’i, e’ere te hape nō te tamari’i noa. ’Eiaha e tama’i noa, e ’imi ra i te mau tātarara’a ’e te mau rāve’a nā roto i te ’āparaura’a e te ’utuāfare.

51 AIDE À LA LUTTE CONTRE LA DÉMOTIVATION SCOLAIRE FA’AITOITORA’A I TE HAERERA’A I TE HA’API’IRA’A Les retards systématiques au cours sont des signaux faibles d’une démotivation scolaire. Il est important de s’entretenir avec l’adolescent pour l’écouter, l’aider à exprimer ses ressentis, ses besoins et ses doutes afin de l’aider à retrouver du sens. ’Ia tāere noa ana’e te tamari’i i te ha’api’ira’a, e tāpa’o nō tōna tāiva i te ha’api’ira’a. E mea faufa’a e ’āparau e te taure’are’a nō te fa’aro’o ’iāna, e nō te tauturu ’iāna i te fa’a’ite i te mea e vai nei i roto i tōna ’ā’au, tōna mau hia’ai ’e tōna mau tōhiuhiu. E riro te reira ’ei tauturu ’iāna ’e te ’ite-fa’ahou-ra’a i te aura’a o tōna orera’a.

52 SOUTIEN AUX BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS TAUTURU I TE TAMARI’I HUMA Un enfant peut être porteur de troubles (dyscalculie). L’adulte doit valoriser les efforts et les réussites puis soulager la mémoire de travail de l’enfant et proposer des aides de façon naturelle et dédramatisant la situation et sans jugement. ’Ia nā’ehia te tamari’i i te ma’i o te nūmera “dyscalculie”, e ti’a te ta’ata pa’ari, e ha’afaufa’a i tāna mau ’ohipa, e fa’aitoito ato’a i te mau manuiara’a o tāna mau ’ohipa. I muri mai, e tāmarū i te roro o te tāmau-’ā’au-ra’a. E hōro’a ïa i te tahi tauturu ’ōhie ma te fa’atura ’iāna.

Imprimé en 100 exemplaires Direction générale de l’éducation et des enseignements ISBN. 978-2-37317-164-8 (version imprimée) Dépôt légal : 2024

Cette bande dessinée, unique en Polynésie, met en lumière l’impact puissant de la communication sur le développement des enfants. À travers des situations de vie ordinaire, vécues à l’école ou à la maison, elle explore les effets délétères d’une communication négative et met en avant le pouvoir transformateur d’une approche bienveillante. CLES POUR UNE COMMUNICATION EDUCATIVE APAISÉE ISBN. 978-2-37317-162-4 (num) ISBN. 978-2-37317-164-8 (imp) ©MEE-DGEE 2024 www.education.pf

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