Manuel Histoire CM1
71 33. Peindre les horreurs de la guerre 3. D’autres gravures Vocabulaire Charnier : fosse où sont entassés des cadavres. Eau-forte : Sur une plaque de métal recouverte d’un vernis à graver, l’artiste dessine son motif avec une pointe métallique. La plaque est ensuite passée à l’acide qui décape les zones gravées et laisse intactes les parties protégées. Après nettoyage du vernis, la plaque est encrée et l’on obtient une eau-forte par impression. Triptyque : tableau en trois parties, les deux volets de part et d’autre peuvent se rabattre sur la partie centrale du tableau comme dans les triptyques religieux de la période de la Renaissance. DIX Otto, L’avancée des artilleurs, 1924, in série «Der Krieg» Sur les champs de bataille, Otto Dix, soldat allemand, a réalisé plus de 600 croquis. Plus d’une cinquantaine a été reprise en 1924, en eaux-fortes . « …simplement transmettre la connaissance du caractère redoutable de la guerre, pour éveiller les forces destinées à la détourner ». Otto Dix DIX Otto, Assaut sous les gaz, 1924, in série «Der Krieg» O tto Dix est un jeune peintre qui s’engage avec enthousiasme dans l’armée allemande à la déclaration de guerre. Mais il est très vite marqué par l’horreur des combats. Il est blessé à plusieurs reprises. Il veut peindre ce qu’il a vécu. Il utilise des couleurs froides et des lignes agressives. Ses tableaux, comme son triptyque La Guerre , sont brutaux. On y voit des corps de soldats démembrés, des cadavres en décomposition, des survivants mutilés. Otto Dix consacre une grande partie de son œuvre à dénoncer l’absurdité et les atrocités de la guerre. « Je me faufilais dans mes rêves à travers des ruines dans les tranchées et boyaux. Il fallait que je me débarasse de tout cela. En fait on ne s’aperçoit pas, quand on est jeune, qu’intérieurement on souffrait mal- gré tout. Car pendant de longues années, pendant au moins dix ans, j’ai rêvé sans cesse que j’étais obligé de ramper pour tra- verser des maisons détruites et des couloirs où je pouvais à peine avancer. Les ruines étaient toujours présentes dans mes rêves. » Otto Dix
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