RAPA ITI
RAPA ITI Direction générale de l’éducation et des enseignements Ministère de l’éducation et de l’enseignement supérieur Polynésie française ©MEE-DGEE 2024 www.education.pf
RAPA ITI Exposition photos
Introduction Ce livret s’appuie sur le travail de l’artiste Paul BEJANNIN. Il se propose d’ouvrir des voies et d’offrir des pistes de réflexion croisant différents champs disciplinaires. Les œuvres proposées n’ont pas pour but de centrer l’attention du public uniquement sur l’exposition, mais d’aborder des questions relatives aux thématiques choisies, tout en permettant de mieux appréhender les contenus de l’exposition le jour de la visite. Enfin le dernier objectif est d’aider à ce que l’éducation artistique et culturelle soit à la fois « une éducation à l’art, qui vise l’acquisition par l’élève d’une véritable culture artistique, mais aussi une éducation par l’art, qui permet une formation de la personne et du citoyen ». 5
Sommaire p.9 Le mot de l’artiste p.10 À la découverte de Rapa Iti ! p.12 Entretien avec ... p.16 Enfants, Ados et scolaires ... p.22 Activités et vie quotidienne p.33 Portraits p.36 Paysages p.42 À toi de jouer !
Le mot de l’artiste 9 Il existe dans le monde, une île d’une quarantaine de kilomètres carrés où il est impossible d’acheter un terrain car la terre appartient à tous. Un lieu où l’on se nourrit de ce qui pousse un peu partout et où la viande que l’on mange est le produit de sa chasse. Dans cet endroit, l’argent a peu d’importance et personne ne dort dehors ni ne manque de nourriture. On y partage à parts égales une pêche issue d’espèces que l’on protège et qui se reproduisent sereinement dans des zones interdites à la pêche. Ce lieu c’est Rapa Iti, l’île française habitée la plus méridionale du monde, à 1200 kilomètres de Tahiti et à 16 630 kilomètres de Paris. Paul Béjannin
À la découverte de Rapa Iti ! Rapa Iti, c’est ici !
Entretien avec … Paul BÉJANNIN, Pouvez-vous nous parler de vous, de votre parcours de photographe, de vos passions ? J’ai toujours été passionné par la photo et l’image plus largement. Mon premier appareil m’a été offert à 7 ans par mes grands-parents et je n’ai jamais cessé de faire des photos depuis. Après une dizaine d’années dans l’informatique, j’ai décidé de me former au photojournalisme en 2016 après m’être rendu plusieurs fois dans les camps d’exilés du Nord de la France, à Calais. J’ai très vite ressenti le besoin d’utiliser mon appareil-photo pour témoigner de ce que je voyais là-bas. Comment définissez-vous votre style photographique ? J’essaye de rester le plus possible dans l’observation et la photographie documentaire. J’ai également commencé à travailler sur un nouveau style de photographie-enquête avec un reportage sur les disparus en Colombie pour lequel j’ai passé beaucoup de temps à réunir des documents et à investiguer sur place. 12
photographe, mais pas seulement ! J’ai été formé par Guillaume Herbaut qui m’a beaucoup influencé et m’a apporté de très nombreux éclairages, notamment concernant ma technique et la place que je devais prendre lors de mes reportages. J’admire de très nombreux photographes pour leurs qualités humaines et l’usage qu’ils ont fait de leur appareil-photo comme Sabine Weiss, Sebastiao Salgado, William Eugene Smith… Quand je prends une photo, je considère que la personne qui la verra ne pourra poten- tiellement voir que cette photo de mon travail en cours. J’essaye donc au maximum d’apporter au lecteur le plus de consistance et de force possible par le choix de l’instant, bien sûr, mais aussi par la composition, le cadrage, la lumière, et mon positionnement par rapport au sujet. J’aime prendre le temps de penser à ce que je veux montrer, à la façon dont je veux le montrer, et recommencer la prise autant de fois que nécessaire jusqu’à obtenir ce que je souhaite. J’espère, à travers mon travail, honorer la culture Rapa et ces personnes qui préservent toute la beauté de leur île et de leur culture comme on ne sait plus vraiment le faire ailleurs. Le mode de vie de ses habitants, leur solidarité et leur rapport à la nature conduisent à l’introspection de nos sociétés occidentales. 13 Quelles sont vos influences et inspirations artistiques ? Comment abordez-vous une photo ? Que souhaitez-vous partager au travers de cette exposition ?
Cette exposition est pour moi un hommage à l’île de Rapa Iti et à ses habitants. Je souhaite également qu’elle amène les plus jeunes d’entre nous à s’interroger sur la direction que prennent les sociétés occidentales : surconsom- mation, isolement des plus âgés, oubli du fait que l’Humain fait partie intégrante de la Nature, etc. Tant de choses que les habitants de Rapa Iti se répètent à longueur d’années pour ne pas oublier l’essentiel avec la réinstauration du rahui , le Conseil des Sages, la répartition égalitaire des terres et de la nourriture, les veillées pour les personnes malades... J’ai découvert Rapa Iti par hasard en 2017 en cherchant une autre île polynésienne sur internet, suite à un reportage à la télévision. J’ai tout de suite été captivé par ses nombreuses spécificités et par le fait qu’aucun photojournaliste n’y avait passé du temps. Très peu d’informations étaient disponibles sur cette île mystérieuse, ses traditions ainsi que sur les forts qui la dominent. J’ai lu tout ce que je pouvais à son sujet en attendant l’autorisation de la mairie pour m’y rendre que j’ai mis un an à obtenir. Une fois celle-ci obtenue, j’ai emprunté l’argent nécessaire pour le voyage et me suis empressé de me rendre sur place. Que souhaitez-vous transmettre par le biais de ce reportage photo ? Pourquoi avoir choisi l’île de Rapa pour faire ce magnifique reportage photo ? 14
J’ai été très souvent impressionné à Rapa Iti par la lumière sur cette île qui est absolument magnifique quand il fait beau et par les contrastes qui y sont incroyables. Je garde toujours en mémoire les chasses aux bœufs auxquelles j’ai assisté : ce sont des images très fortes et rares. Je me souviens aussi d’une soirée d’anniversaire où j’avais été invité et où mon appareil photo avait été très vite oublié par tous les convives. Je m’étais alors senti pleinement heureux et chanceux de partager ce moment de joie et de danse et de pouvoir l’immortaliser. Mon premier conseil serait d’y croire et le deuxième de persévérer. Ce métier est très difficile mais si vous vous accrochez, que vous avancez avec humilité et ténacité, vous y arriverez. Tout s’apprend, quand on prend le temps. Commencez par la technique bien sûr, et une fois que vous maîtriserez parfaitement le mode « manuel » de votre appareil photo, demandez-vous vraiment ce que vous voulez montrer. Le reste suivra. Avez-vous été marqué par des instants privilégiés lors de vos prises de vue à Rapa Iti ? Un conseil pour les photographes en herbe ? 15
Enfants, ados et scolaires... Les enfants suivent l’exemple de leurs parents et passent beaucoup de temps à discuter au bord de la baie. Ils s’amusent aussi souvent à pêcher avec un grand harpon au bout duquel est accroché un trident. Le dimanche est le jour du Seigneur pour la majorité des habitants de l’île qui sont protestants ou catholiques. Il est donc réservé à la prière et aux loisirs. L’après-midi, les enfants jouent sur le terrain de football de la commune pendant que les parents prient ou jouent à la pétanque. 16
ici aussi à quelques particularités près ! Quand le bateau passe sur l’île, c’est un événement pour toute la population. Certains retrouvent leurs parents qui sont partis consulter un médecin spécialiste à Tahiti et ont dû rester là-bas deux mois, d’autres partent en évacuation sanitaire ou tout simplement en vacances. Mais surtout, l’arrivée du bateau signifie le ravitaillement de l’île en essence, nourriture, alcool ou cigarettes... Lorsqu’il s’éloigne, commence une attente de deux mois pour tous les habitants avant son retour. La baie de Pareati est le lieu de villégiature des Rapa. Des piscines naturelles et des cascades séparent les vallons de cette baie verdoyante, encore totalement préservée de la main de l’homme. Les habitants de la baie de Ahurei s’y rendent donc sur un bateau de pêche une à deux fois par an pour y passer la journée en famille. 17
À l’âge de dix ans, les enfants de Rapa doivent quitter l’île pour la première fois de leur vie afin de se rendre au collège en internat, à 700 kilomètres de chez eux. Ils y restent jusqu’à la troisième où ils devront ensuite aller à Papeete pour le lycée, à 1200 kilomètres. Ils rentrent chez eux, trois à quatre fois par an, pour les vacances scolaires, après une traversée de deux jours pour le collège, et de cinq à huit jours pour le lycée. Sur le bateau, il n’y a pas toujours de couchettes et parfois, les collégiens, comme leurs parents, doivent dormir à même le sol pendant toute la traversée qui dure plusieurs jours. 18
Le bus scolaire qui ramène les collégiens à l’internat depuis l’embarcadère. Arrivée des collégiens sur l’île de Tubuai où se trouvent l’internat et le collège, à 700 kilomètres de Rapa Iti. 19
Les adolescents de Rapa Iti à la cantine du collège et de l’internat. Vaiarupe vient de rentrer à l’internat après les vacances scolaires passées sur son île natale Rapa Iti. Il est en sixième et le départ a, pour lui comme pour ses camarades, été très difficile. Dans l’internat, tous les collégiens de Rapa Iti sont ensemble et cela leur permet de moins ressentir la solitude loin de leur île. 20
Un cours d’anglais au collège du Tubuai pour les sixième venus de Rapa Iti. Arrivée des collégiens et d’autres habitants sur leur île natale Rapa Iti après de longues semaines d’absence. 21
En avril, Maeva, comme la plupart des femmes de Rapa Iti, part chercher des joncs de l’autre côté de l’île. Le jonc est très réputé car rare, fin et solide. Quand il fait beau durant ce mois, les femmes vont le récolter de 7h à 14h. Elles partent souvent en bateau pour rejoindre des endroits inaccessibles de l’autre côté de l’île. Elles sont déposées au fur et à mesure. Certaines dorment même sur place pour commencer plus tôt. Le jonc est synonyme de revenus importants. Ensuite, elles se réunissent dans la salle «socio» pour le tressage des chapeaux. Le café de Rapa Iti est devenu un incontournable de l’île. Sur cette image, deux femmes réalisent sa torréfaction artisanale. 22 Activités et vie quotidienne
L’île de Rapa Iti possède de nombreux fours dans lesquels les femmes préparent plusieurs fois par semaine de très nombreux pains dont les habitants raffolent. Préparation de la pōpoi , le mets préféré des Rapa : une pâte élastique produite à partir de taros écrasés et de ferment est élaborée par les femmes. Il y a encore quelques années, elle se préparait en groupe. Les plus jeunes répétaient ces gestes pendant que leurs aînées leur racontaient des blagues ou chantaient. Des femmes préparent des beignets ou firifiri pendant des nuits entières avant le banquet mensuel où tout le monde est convié. 23
Papi André, originaire de Moorea, est très réputé pour ses paniers en bambou et autres articles comme des nasses de pêche. Un homme perce des coquillages destinés à la fabrication de colliers typiques de Rapa Iti. Un homme se repose après une grande marche en attendant le retour des rabatteurs pendant la chasse aux bovins. 24
Pour les grandes occasions, comme par exemple ici pour la visite du Président du gouvernement polynésien, des hommes partent à la chasse aux chèvres. Il y en a plusieurs centaines à l’état sauvage sur l’île. Leur méthode historique consistait à les poursuivre jusqu’à une des nombreuses grottes de l’île afin qu’elles s’y retrouvent bloquées. Elles étaient ensuite saignées sur place. Aujourd’hui, le fusil simplifie largement la chasse. Les rabatteurs bloquent le troupeau au bord d’une falaise. Un tireur les abat alors une par une et on jette les corps à la mer. Ils sont ensuite repêchés par un bateau au bas de la falaise. Le petit chanceux sur les épaules de cet homme n’a pas été tué car il est trop jeune. Il sera ramené chez lui pour le mettre en élevage dans son jardin. 25
Quand a lieu le banquet mensuel, ou lorsqu’une commande arrive de l’extérieur, des hommes partent à la chasse aux bœufs. L’île est peuplée d’environ 800 bovins en liberté. Les hommes, à qui on a passé la commande, partent donc en bateau à la recherche d’un troupeau. Des rabatteurs leur courent après pour les orienter vers le tireur qui abat la bête au fusil. Historiquement, les rabatteurs poursuivaient les bœufs jusqu’à en attraper un par la queue. Ils la renversaient alors de toutes leurs forces pour le faire tomber. Il ne restait plus alors qu’à le saigner au couteau. Lorsqu’un bœuf est abattu, il faut ensuite le vider et le découper sur place afin de redescendre les pièces de viande jusqu’au bateau. Une patte comme sur la photo ci-dessus peut parfois peser jusqu’à 50 kilos. 26
Martin et Hélène sont les grands-parents de Vaiarupe et ont toujours vécu à Rapa Iti et veulent y passer le reste de leur vie. Chaque jour, ils se rendent ensemble aux champs de taro, un tubercule, qui, comme le manioc, est la base de la plupart des plats locaux. Martin montre à son petit-fils Vaiarupe comment planter le taro, qui est à la base de très nombreux plats typiques de Rapa Iti. 27
La religion est un des piliers de la vie des Rapa. Environ 70 % de la population est protestante et on trouve un temple dans chacun des deux villages. Par souci d’équité, les messes ont lieu parfois d’un côté, parfois de l’autre. À chaque fois, un bateau de la mairie permet aux fidèles de se déplacer entre les deux villages. Les anciens sont les plus pieux et se rendent au temple pour toutes les cérémonies. Celles-ci peuvent parfois durer jusqu’à cinq heures. 28
Le 22 avril 2018 s’est tenu le premier tour des élections territoriales de Polynésie française. Les habitants de Rapa se sont exprimés à plus de 90 % car le vote ici est un devoir très important et respecté. Entre les deux tours, un avion de l’armée est passé pour larguer les procurations et les bulletins de vote avant le scrutin car aucun bateau ne passait entre les deux tours pour les apporter par la mer. Le fare pōte’e est l’endroit où se retrouvent les habitants pour discuter ou pour simplement se poser et regarder le temps passer. 29
Deux fois par an, les pêcheurs de l’île se rassemblent et ont l’autorisation exceptionnelle de partir pêcher dans les baies interdites. Une fois au mois de juin, afin d’exporter le poisson à Tahiti pour remplir les caisses de l’association qui gère le rahui ou afin de financer un projet pour l’île et une fois en décembre pour les fêtes. Après une bénédiction du pasteur, ils partent tous ensemble sur plusieurs bateaux de pêche, afin de rapporter le plus de poissons possible, en un peu plus de six heures. Une seule espèce définie en amont peut être chassée.
Les commandes à Papeete concernent en général de la nourriture préparée et industrielle, des produits d’hygiène, de l’alcool (interdite à la vente sur l’île) ou encore de l’électroménager. Les habitants de Rapa ont tout ce qu’il faut sur leur île pour se nourrir correctement et en abondance. Un bateau de pêche typique de Rapa Iti. 32
Les eaux de Rapa Iti sont peuplées d’une dizaine d’espèces de requins. Ils sont sans danger car la nourriture est abondante, néanmoins ils essaient régulièrement de voler la pêche. Pour ces raisons, les plongeurs accrochent les poissons à un fil relié à une bouée, afin de les protéger et d’éviter les morsures accidentelles. Teana sort sa pêche du jour. En trois heures à peine, il a pu pêcher une trentaine de poissons d’une dizaine d’espèces différentes. Teana et son cousin sont partis à la pêche au thon et ce jour-là en ont rapporté plus d’une dizaine en quelques heures. 33 Portraits Teana est un des grands pêcheurs de Rapa Iti. Il pratique aussi bien la chasse sous-marine que la pêche au thon et s’y rend plusieurs fois par semaine.
Au retour de la pêche dans les baies fermées d’habitude, les pêcheurs sont accueillis en héros et un grand banquet les attend. Mais avant cela, il faut décharger l’intégralité de la pêche sur le quai pour que Heimana, le responsable de l’association qui gère le rahui puisse commencer son travail de répartition. L’objectif est très simple : répartir l’ensemble de la pêche de manière équitable et gratuite entre tous les habitants de l’île. Pour cela, Heimana prend en compte la taille de la famille et le fait qu’il s’agisse ou non de personnes de Rapa. Les étrangers ont bien sûr droit eux aussi à leurs poissons. 34
Pour aller plus loin, consulte le dossier réalisé par Jérôme PETIT http://www.ircp.pf/EnvironnementMarinDesIlesAustrales/19PetitJ.EtAl._LeRahuiARapa.pdf 35
Rapa Iti est une île de l’archipel des Australes qui se trouve à 1400 kilomètres de Tahiti. Elle a été découverte en 1791 par George Vancouver. Son accès est uniquement possible par bateau. Le cargo Tuhaa Pae IV passe toutes les six à huit semaines et la traversée dure entre 5 et 8 jours depuis Tahiti en fonction des escales. L’île habitée la plus proche est à 500 kilomètres (deux jours de bateau). Lorsqu’une panne survient comme ce fut le cas en juillet 2017, l’île se retrouve donc totalement isolée et inaccessible. 36 Paysages
Rapa a une superficie de 40 km² mais seule une baie est habitée. Il en existe onze autres totalement vierges et préservées de l’homme. L’absence d’aéroport protège l’île d’une éventuelle arrivée massive de touristes comme cela a pu avoir eu lieu dans d’autres endroits de la Polynésie mais pénalise les habitants qui se retrouve parfaitement isolés du monde la majeure partie de l’année. De plus, sur cette île, la terre n’appartient à personne. Ou plutôt à tout le monde. Le Conseil des Sages ou To’ohitu se réunit une fois par mois pour gérer la distribution des terrains. Seules les personnes nées à Rapa Iti ainsi que leurs descendants peuvent se voir attribuer gratuitement une terre d’exactement 484 m² (22 m par 22 m) à vie pour s’y installer, mais sans en être propriétaire. Il est donc absolument impossible pour un étranger de s’y installer. 37
La baie de Pareati est le lieu de villégiature des Rapa. Des piscines naturelles et des cascades séparent les vallons de cette baie verdoyante, encore totalement préservée de la main de l’homme. Les habitants de la baie de Ahurei s’y rendent donc sur un bateau de pêche une à deux fois par an pour y passer la journée en famille. Du fait de sa situation australe (latitude 27° Sud), Rapa Iti est très exposée d’un point de vue climatique. Le temps est très changeant et il peut parfois pleuvoir pendant plusieurs semaines de suite. L’humidité est donc omniprésente à Rapa. Ces précipitations constantes permettent à la végétation de prospérer comme dans peu d’endroits au monde et l’île est particulièrement verte. 38
Un îlot inhabité au large de Rapa Iti.
Le Tuhaa Pae IV est le seul bateau à desservir régulièrement l’île. Il y vient toutes les 6 à 8 semaines et son départ, comme son arrivée, sont des moments très forts dans la vie des Rapa. Le Tuhaa Pae IV à quai à Rapa Iti. 40
La baie de Ahurei est la seule baie habitée de l’île. On y trouve deux villages : Ahurei qui compte environ 350 habitants, et Area en face, avec une cinquantaine d’habitants. Entre les deux, des maisons se sont installées le long de l’unique route dans le lieu-dit Tukou qui est au creux de la baie. Cette route n’est d’ailleurs pas finie et les travaux avancent plutôt lentement. Le bateau reste le meilleur moyen de faire le trajet entre les deux villages.
À toi de jouer ! 42 Essaye de repérer les échelles des plans
utilisées par Paul Béjannin pour ces différentes photographies. 43
Réalisation de la maquette Bureau de la Production édition et média Département de l’informatique et du numérique éducatif Infographie et mise en page Poehei LEONE Mairenui LEONTIEFF Responsable de l’édition Mairenui LEONTIEFF, cheffe de bureau Directeur de la publication Éric TOURNIER, directeur général de la DGEE Imprimé en 100 exemplaires Direction générale de l’éducation et des enseignements www.ebooks.education.pf RAPA ITI Conception de l’ouvrage Pascale GRAND Centre de lecture / Médiathèque Département de l’action pédagogique et éducative Textes et photos Paul BÉJANNIN k
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