104 Postface Il faut tout d’abord comprendre que ce recueil est une offrande en l’honneur de Tahiti. Les mots tahitiens que j’ai utilisés et qui seront prononcés selon l’usage courant, constituent les arcanes ou assises de ma poésie. Il ne serait pas judicieux de croire que le choc de deux langues puisse engendrer quelque discordance. Au contraire, loin d’instaurer une rupture rythmique ou prosodique, le mot tahitien, comme un point d’orgue ou une pédale musicale, use d’un certain rubato, de cette liberté avec le tempo et la mesure, pour accentuer, renforcer la langue française. Par ce biais, il garantit toute son importance : certains mots français ne pourraient traduire son intrinsèque magie évocatrice.
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