D’où vient le tärava ? Selon Raymond Mesplé, le hïmene tärava est un genre parfaitement traditionnel qui a évolué dans la deuxième moitié du XIXe siècle par l’intégration inconsciente de quelques éléments de la musique européenne. Il n’est jamais transcrit en partition. À quelles occasions chantait-on le hïmene tärava ? Comme le hïmene rü’au, lehïmene täravaétait interprété lors de grandes fêtes solennelles. De nos jours, le tärava est inscrit, comme le rü’au, aux concours de chants traditionnels du Heiva. La composition du groupe C’est une chorale mixte qui peut être composée d’une cinquantaine de personnes au minimum. Les chanteurs forment un demi-cercle. Le hïmene est dirigé par le ra’atira (chef de groupe) qui coordonne et harmonise les voix afin d’obtenir l’équilibre souhaité. Le placement des choristes est ainsi : Sont assis de l’avant vers l’arrière : - devant, en première ligne : huti - deuxième ligne : paraparau - troisième ligne : fa’a’ara’ara au centre + ’äfa’ifa’i sur les côtés - quatrième ligne : marü - cinquième ligne : hä’ü Sont debout : - 2 perepere Les thèmes développés dans un hïmene tärava Comme pour le hïmene rü’au, la composition du hïmene tärava puise dans les sources d’inspiration traditionnelles : • les mythes et légendes, • les paripari fenua, • les pehepehe, • les récits mythiques et de vie. 37
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