Les Chinois de Polynésie française Entre permanence et transformation identitaire

PRÉAMBULE À l’origine, l’objet de cette recherche n’était pas l’« Association Philanthropique Chinoise de Tahiti 7 » mais l’« Association Harka Tsung Chinh en France 8 », cette dernière se situe à Paris. Ces deux associations ont pour point commun d’avoir été créées et d’être principalement dirigées par des Hakkas, soit une des ethnies composant le peuple chinois Han. Hak veut dire « hôtes » tandis que Ka signifie « le groupe, la famille ». Ainsi, Hakka ou Kejia en mandarin se traduit par « hôtes » en français. Les Hakkas sont également nommés Lairen, soit « ceux qui sont venus ». Ce peuple est en partie connu pour l’histoire de ses migrations et pour son conservatisme des traditions chinoises. La première migration hakka semble avoir débutée au IV e siècle. En conséquence, les Hakkas émigrèrent du Nord au Sud de la Chine à la suite des invasions turco-mongoles. Étant moi-même d’origine hakka et originaire de Tahiti, je désirais ouvrir mon champ d’études sur une autre population hakka, que celle de Polynésie française, d’où mon premier intérêt pour ce qui semble être la seule association hakka en Métropole. C’est ainsi qu’une première étude a été entamée sur l’« Association Harka Tsung Chinh en France » et les Hakkas de Paris. L’Association Harka Tsung Chinh se situe dans le XIII e arrondissement de la capitale. Elle est relativement proche de la Bibliothèque Nationale François Mitterrand. Pour débuter sur ce terrain, des allers-retours entre Aix-en-Pro- vence et Paris ont été régulièrement faits entre les mois de février et mai 2004. La première étape de cette recherche a été de faire un travail d’observation et de description des alentours de l’association. Je me suis donc mis à observer le XIII e arrondissement de Paris, tout en faisant des visites régulières à l’Association Harka Tsung Chinh. Lors de ces dernières, j’étais principalement en contact avec la secrétaire de cette association. La communication était difficile car elle m’avoua qu’elle ne maîtrisait pas le français, et pour ma part, je ne maîtrisais pas le mandarin ou une autre langue chinoise qui aurait pu nous servir de langue commune. On m’a également demandé mon patronyme chinois. Mais ce dernier ne sembla pas m’ouvrir les portes de cette association. 11 7 Nom officiel de cette association. 8 Nom officiel de cette association.

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