Les Chinois de Polynésie française Entre permanence et transformation identitaire

MÉTHODOLOGIE Ayant reçu à la base une formation historique, cette recherche se veut être un travail d’ethnohistoire, combinant ainsi les méthodes d’enquête propres aux ethnologues et aux historiens. Ces dernières se basent sur l’observation participante et sur un travail d’archives. C’est ainsi que l’Association Philanthropique Chinoise de Tahiti a été intégrée en tant qu’adhérent, à la suite d’une proposition de son Président. Se faisant, il m’a été donné de participer aux réunions et à plusieurs actions, et événements de cette structure associative. L’observation participante a ainsi facilité mon intégration dans cette dernière. Elle a également permis le rassemblement de nombreuses informations sur l’Association Philanthropique Chinoise. Par ailleurs, les archives consultées se composent principalement de documents issus : du Centre d’Archives d’Outre-mer à Aix-en-Provence, des Archives de Papeete, de la Direction de la réglementation et du contrôle de la légalité à Papeete et de l’association étudiée. Le travail d’archives a surtout permis de dégager les éléments historiques de cette recherche. L’histoire de l’Association Philanthropique Chinoise a pu être en partie retracée, notamment grâce à des correspondances issues de cette association et de l’administration française. Tous ces documents ont permis une compréhension de l’évolution historique de cette institution chinoise. Si les difficultés rencontrées ne sont pas les mêmes qu’à Paris, la plus grande difficulté est celle de la subjectivité face au sujet de recherche. En effet travailler sur son propre groupe implique d’en être conscient pour élaborer une étude objective. C’est ainsi que la recherche d’une position juste entre « celui du dedans » et « celui du dehors » a été un souci permanent au cours du travail mené. En conséquence, les enjeux personnels sont rentrés en conflit avec l’objectivité scientifique qu’incombe cette recherche. Ainsi, la subjectivité peut être à l’origine de certaines difficultés, comme celles d’accéder à certains documents d’archives. Elle peut également et facilement faire naître la méfiance. Par conséquent, l’accès privilégié que constitue la subjectivité peut devenir un frein à une étude scientifique, dans la mesure où les informateurs peuvent nous donner aisément d’autres statuts que celui de chercheur. Ce qui expliquerait peut-être certains refus ou de constants repoussements en matière d’entretien : le fait d’être susceptible de divulguer certaines informations est un élément à 15

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