22 Programmes C1 2022 adaptés à la Polynésie française Les élèves seront sensibilisés aux phonèmes propres aux langues polynésiennes et aux convergences et aux divergences avec la langue française. Éveiller à la diversité linguistique À l’école maternelle, les élèves vont découvrir l’existence d’autres langues, parfois très différentes de celles qu’ils connaissent. Dans des situations ludiques (jeux, comptines…) ou auxquelles ils peuvent donner du sens (DVD d’histoires connues par exemple), ils prennent conscience que la communication peut passer par d’autres langues : par exemple, les autres langues parlées en Polynésie française, les langues étrangères (dont celles qui sont parlées dans les familles ou par leurs camarades) et la langue des signes française (LSF). Les ambitions sont modestes, mais les essais que les enfants sont amenés à faire, notamment pour répéter certains éléments, doivent être conduits avec une certaine rigueur. L’éveil à la diversité linguistique fonde le parcours de l’élève dans ce domaine, étape initiale d’un con- tinuum d’apprentissage qui se poursuivra tout au long de la scolarité. Il constitue le tout premier contact avec la pluralité des langues dans le cadre scolaire. Il est important de valoriser la langue d’origine des enfants multilingues, ou non francophones. Leur présence dans une classe permet à l’enseignant d’éveiller tous les élèves à la diversité linguistique et de leur faire découvrir très tôt que le multilinguisme est une richesse. Les activités conduites ouvrent l’école à la diversité linguistique et culturelle de la France. Par les activités ludiques et réflexives qu’il mobilise, l’éveil à la diversité lin- guistique contribue au développement de la conscience phonologique et du langage oral, à la consolidation de la maîtrise du français et à l’ensemble des objectifs de l’école maternelle, en faisant place à la sensibilité, à la sensorialité, aux compétences motrices, relationnelles et cognitives des élèves. 4.2. L’ÉCRIT L’écrit est un outil culturel qui permet de communiquer avec autrui. Le but de l’école maternelle est de permettre aux élèves d’utiliser l’écrit et de se l’approprier entant qu’activité langagière. Les choix qui suivent s’inscrivent dans deux volontés : - réduire les écarts de réussite entre les élèves d’origine sociale différente et, en particulier, les écarts linguistiques. Pour cela, les enseignants visent d’abord les familiarisations et les dé- couvertes dans le domaine de l’écrit dans les différentes langues en s’adaptant au contexte scolaire des élèves dont ils ont la charge. L’écriture du français et des langues polynésiennes reposant sur le principe alphabétique et utilisant le stock des lettres latines, de nombreuses compétences visées en maternelle sont identiques et transférables entre ces langues (développement de la conscience phonologique, découverte du principe alphabétique, mise en place de quelques correspondances lettre-son). Une attention particulière sera portée aux particularités des graphèmes et des signes propres aux langues polynésiennes (occlusive glottale, macron,…). - garantir les réussites ultérieures des élèves dans le domaine du lire-écrire : les objectifs et modalités d’apprentissage devront être ciblés et passer par des activités réflexives qui pourront trouver des complémentarités dans les différentes langues enseignées. 4.2.1. Objectifs visés et éléments de progressivité Il appartient à l’école maternelle de donner à tous une culture commune de l’écrit. Les enfants y sont amenés à comprendre de mieux en mieux des écrits à leur portée, à découvrir la nature et la fonction langagière de ces tracés réalisés par quelqu’un pour quelqu’un, à commencer à participer à la pro- duction de textes écrits dont ils explorent les particularités. En fin de cycle 1, les enfants peuvent montrer tous ces acquis dans leurs premières écritures autonomes. Ce seront des tracés tâtonnants sur lesquels s’appuieront les enseignants de cycle 2.
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