41 Programmes C1 2022 adaptés à la Polynésie française peuvent être distinguées, ordonnées, reconstituées, complétées. Les activités réalisées en classe, en français et en langues polynésiennes, favorisent l’acquisition des marques temporelles dans le langage, notamment pour situer un propos par rapport au moment de la parole (hier, aujourd’hui, maintenant, demain, plus tard…), ou l’utilisation des formes des verbes correspondantes. L’enseignant crée les conditions pour que les relations temporelles de succession, d’antériorité, de postériorité, de simultanéité puissent être traduites par les formulations verbales adaptées (avant, après, pendant, bien avant, bien après, en même temps, etc.). En section des grands, des événements choisis en fonction des projets de classe (la disparition des dinosaures, l’apparition de l’écriture, des éléments de la vie des anciens Polynésiens à l’époque pré- européenne…) ou des éléments du patrimoine architectural proche, de la vie des parents et des grands- parents, peuvent être exploités pour mettre en ordre quelques repères communs mais sans souci de prise en compte de la mesure du temps. Sensibiliser à la notion de durée La notion de durée commence à se mettre en place vers quatre ans de façon subjective. En recourant à des outils et dispositifs qui fournissent une appréciation plus objective, l’enseignant amène les enfants non pas à mesurer le temps à proprement parler, mais à le matérialiser en visualisant son écoulement. Ainsi, les sabliers, les horloges, les calendriers, les enregistrements d’une comptine ou d’une chanson peuvent permettre une première appréhension d’une durée stable donnée ou la comparaison avec une autre. Ces outils ne seront systématisés qu’à l’école élémentaire. 8.1.1.2. L’espace Faire l’expérience de l’espace L’expérience de l’espace porte sur l’acquisition de connaissances liées aux déplacements, aux distances et aux repères spatiaux élaborés par les enfants au cours de leurs activités. L’enseignant crée les con- ditions d’une accumulation d’expériences assorties de prises de repères sur l’espace en permettant aux enfants de l’explorer, de le parcourir, d’observer les positions d’éléments fixes ou mobiles, les dépla- cements de leurs pairs, d’anticiper progressivement leurs propres itinéraires au travers d’échanges langagiers. L’enseignant favorise ainsi l’organisation de repères que chacun élabore, par l’action et par le langage, à partir de son propre corps afin d’en construire progressivement une image orientée. Représenter l’espace Par l’utilisation et la production de représentations diverses (photos, maquettes, dessins, plans…) et également par les échanges langagiers en français et en langues polynésiennes avec leurs camarades et les adultes, les enfants apprennent à restituer leurs déplacements et à en effectuer à partir de consignes orales comprises et mémorisées. Ils établissent alors les relations entre leurs déplacements et les représentations de ceux-ci. Le passage aux représentations planes par le biais du dessin les amène à commencer à mettre intuitivement en relation des perceptions en trois dimensions et des codages en deux dimensions faisant appel à certaines formes géométriques (rectangles, carrés, triangles, cercles). Ces mises en relations seront plus précisément étudiées à l’école élémentaire, mais elles peuvent déjà être utilisées pour coder des déplacements sou des représentations spatiales. De plus, les dessins, comme les textes présentés sur des pages ou les productions graphiques, initient les enfants à se repérer et à s’orienter dans un espace à deux dimensions, celui de la page mais aussi celui des cahiers et des livres. Découvrir différents milieux L’enseignant conduit les enfants de l’observation de l’environnement proche (la classe, l’école, le
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