118 Papiordi : Tout à fait, pour les êtres humains réussir à manipuler des informations prend du temps. Pour nous les ordinateurs ça va très vite. Nous faisons les calculs et exé- cutons ce qu’on nous demande très rapidement grâce aux millions et parfois même aux milliards de transistors qu’il y a dans notre cerveau-processeur. Jeunordi : Ah bon ? Et combien d’opérations je peux réaliser ? Et aussi combien de transistors composent mon super-processeur ? Papiordi : Toi, tu as bénéficié de la miniaturisation des processeurs et des transistors. On a réussi à rendre de plus en plus petits les composants de l’ordinateur. Ainsi les processeurs sont devenus de plus en plus petits en taille et dans le même temps on a réussi à intégrer de plus en plus de transistors en faisant passer le courant entre eux de plus en plus vite. Cela te permet d’avoir dans ton super-processeur 3 milliards de transistors qui te rendent capables d’effectuer 10 milliards d’opérations par seconde ! Jeunordi : Je suis donc un génie Papiordi ! Et toi ? Tu as combien de transistors ? Papiordi : (gêné) Eh bien moi je suis de la génération des ordinateurs des années 1980. Mon processeur contient 4600 transistors et je peux réaliser 2 millions d’opérations en une seconde. Jeunordi : C’est pour ça que tu râles parfois ? Papiordi : Hahahaha, oui c’est vrai mais tu sais, par rapport à toi, j’ai un avantage : il est plus facile de changer mes organes ! Les chiffres qui notent mes performances, ceux que je viens de t’indiquer, sont ceux qui datent de ma naissance. En réalité, l’année dernière, on a remplacé mon processeur : j’ai donc moi aussi un super-processeur. Je râle uniquement parce qu’ils ne m’ont pas remplacé le boîtier et que j’ai conservé un look vintage. J’aimerais bien moi aussi avoir un boîtier moins démodé, comme le tien, avec de nouvelles couleurs. Jeunordi : T’inquiète Papi ! Moi… (il est en train de s’assoupir) je t’aime comme tu es…. (et il s’est enfin endormi.) Papiordi : ( l’adresse du public) Je crois que je vais moi aussi aller me coucher. La journée a été longue. Mais je suis bien content d’avoir pu lui transmettre l’histoire de notre famille… Et vous aussi, vous devriez aller vous coucher, et sans emporter vos téléphones portables dont les lumières bleues nuisent à votre sommeil ! FIN
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