theatre-et-sciences

127 Professeur Al Calin : (SUPER FENUAMAN se place derrière Volta et lui maintient les bras. Le Professeur attache un bâillon sur la bouche de Volta en s’excusant. Le Professeur prend ensuite un katana et fait de grands moulinets dans l’air, ce qui a pour effet d’augmenter la terreur de Volta. Puis il s’empare d’une tronçonneuse en papier mâché dont il fait chauffer le moteur. Volta est totalement paniqué, mais SUPER FENUAMAN le tient fermement.) Désolé Volta, j’ai pas trouvé de produit d’anesthésie… Je vais donc devoir faire vite, c’est promis. SUPER FENUAMAN : ATTEND ! (désignant le public) Pas devant les enfants ! (Le Professeur acquiesce. Ils retournent Volta face vers le fond de scène. SUPER FENUAMAN, placé derrière, le tient toujours fermement. On ne voit donc pas ce que fait le Professeur, mais on entend les bruits inquiétants de son bricolage. Le Professeur va chercher un marteau et un tournevis et se remet l’ouvrage. Volta pousse des hurlements étouffés par le bâillon. Ça dure une minute. Le Professeur brandit enfin une grosse pince qu’il jette bruyamment par terre quand il a fini. Il s’exclame, très satisfait.) C’est fini ! (il retire alors le bâillon de la bouche de Volta qui prend une grande inspiration.) Professeur Al Calin : Notre Volta est tout propre. Il n’a plus rien de toxique ! (SUPER FENUAMAN retourne Volta face au public. Le Professeur enlève sa combinaison. Volta s’évanouit.) SUPER FENUAMAN : Mais, que lui arrive-t-il ? Professeur Al Calin : Il n’a plus d’énergie, j’ai tout viré. Je vais maintenant pouvoir le transformer en pile à combustible. Au milieu de son torse, je place une membrane « échangeuse » de protons séparant l’anode et la cathode : ce sont les deux élec- trodes reliées aux bornes + et -. (s’adressant au public, il précise) Une pile à combustible ou hydrogène est grande comme la main en réalité. Cette membrane servira de filtre qui laissera passer les petites particules d’hydrogène. À ma droite, j’installe une bonbonne d’oxygène et j’ajoute un tuyau relié à la cathode : l’électrode +. Attention, il ne faut pas de fuite, sinon... Boum (le Professeur fait le geste d’une explosion.) À ma gauche, j’installe une bonbonne de dihydrogène pressurisé et j’ajoute un tuyau relié à l’anode : l’électrode -. Reste à placer une réserve d’eau en bas de la cathode… et je finalise ainsi un circuit qui permettra de consommer, mais aussi de produire, de l’énergie. SUPER FENUAMAN : Je vois : pas d’acide sulfurique, plus de plomb, pas d’essence, pas de prise électrique pour se charger ! Par contre… il y a deux bonbonnes de gaz. Est-ce dangereux ? Professeur Al Calin : Eh bien ! Le dioxygène, c’est l’oxygène que nous respirons. Il est donc inof- fensif. En revanche, le dihydrogène peut être dangereux… s’il s’échappe, il peut causer une explosion. SUPER FENUAMAN : Une explosion ?

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