133 SCÈNE 1 : LE COURS DE MADAME DUCHEMIN Madame Duchemin entre en classe les bras chargés d’un squelette. Elle le pose d’un air las. Élève : C’est quoi ça, Madame Duchemin ? Madame Duchemin : Enfin ! Tu me demandes vraiment ce que c’est ? Un enfant de trois ans est capable de reconnaître de quoi il s’agit ! Et toi… Tu n’as déjà pas la bosse des maths, ta dernière évaluation est catastrophique… et en plus, tu vas me dire que tu ne sais pas reconnaître un squelette ? Élève : (rendu malheureux par les propos de la maîtresse, il reste cependant coopé- ratif) Mais si, Madame, mais je voulais dire : on va faire quoi avec ça ? Madame Duchemin : Ce que tu peux manquer de jugeote, vraiment c’est affligeant. Tu n’as pas envie de découvrir le squelette de l’Homme ? Élève : Pour quoi faire ? Madame Duchemin : Vous rendez-vous compte le temps que vous perdez à poser des questions idiotes ? Quand dans d’autres écoles les élèves travaillent et s’appliquent ? Vous ne faites jamais aucun effort ! Jamais ! Je m’épuise à vous trouver un beau squelette pour illustrer le cours et vous, et vous !… Vous n’êtes que des ignorants, des ingrats, des… des petits sauvages ! Élève : Vous n’avez pas le droit de nous « traiter », Madame ! Madame Duchemin : On « traite » les plantes, imbécile, pas les humains ! (Cette dernière remarque désobligeante provoque un brouhaha hésitant entre désapprobation et approbation. Des boulettes de papier commencent voler.) Je vais chercher la Directrice, vous n’êtes que des… des… animaux ! Des… « singes » ! Toi ! (elle pointe du doigt un des élèves), tu assures la surveillance ! (Elle sort.) SCÈNE 2 : BAGARRE DANS LA CLASSE TOUS Les élèves se bagarrent. Ils roulent par terre, font des galipettes, se jettent des papiers la figure, balancent en l’air des objets qu’ils trouvent sur les tables (crayons, règles, rapporteurs, ...) ; l’un fait mine de menacer de prendre une maquette de cœur et de la balancer sur un groupe terre ; un autre s’amuse avec le squelette en plastique. Il colle (avec de la Patafix) une balle rouge sur la partie frontale du crâne et s’amuse ensuite la viser avec des boulettes de papier lancées au moyen d’un tube de carton dans lequel il souffle. Comme il ne parvient pas toucher sa cible, d’autres enfants viennent l’aider. La scène doit ressembler un ballet bien réglé. Tous les gestes violents ne seront que simulés. Pendant toute la scène, les enfants rient de bon cœur et se défoulent joyeu- sement, physiquement et verbalement. TEXTE À JOUER
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