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136 Élève : Y paraît que pour les maths, c’est pareil. Je l’ai entendu à la télé. Si à la naissance, vous n’avez pas dans le cerveau un tout petit truc, je crois que c’est un « module » qui vous permet de compter, vous êtes foutu pour apprendre les maths pour le reste de votre vie. Y a pu rien à faire. C’est pas de chance. Y paraît que le ministre veut que les enseignants apprennent à diagnostiquer cette maladie. Pour faire de la prévention, y paraît. La Directrice : Bravo les enfants, je vois que vous vous informez. C’est bien. Concernant le cerveau, c’est vrai que maintenant il y a plein d’études. Il y a des machines formidables qui permettent de voir les zones du cerveau qui s’activent quand on fait quelque chose. Quand quelqu’un présente des troubles ; par exemple, s’il n’arrive plus à se souvenir de ce qu’on vient de lui dire, qu’il n’arrive plus à compter, qu’il ne trouve plus ses mots… Une fille : C’est arrivé à ma grand-mère ! Je ne la reconnaissais plus… mais elle, si !… Ou bien peut-être c’était l’inverse ? La Directrice : Tu as raison, ce n’est parce qu’on ne reconnaît plus quelqu’un que lui ne vous reconnaît pas ! C’est pour cela qu’il faut aller voir les malades même si on croit qu’ils ne vous reconnaissent plus. C’est parfois très utile de pouvoir voir les zones du cerveau qui sont atteintes par une maladie. Des fois, il est possible d’intervenir, par exemple pour arrêter des hémorragies cérébrales ou enlever une tumeur. Mais attention, les enfants, vous n’êtes pas des vieillards ! Vous êtes en grande partie responsables du devenir de votre cerveau : ce que vous mangez et les activités que vous menez jouent un grand rôle. Dans tout ce que vous faites, tout le corps est actif, pas seulement quand vous faites du foot ou quand vous courez. L’activité contribue à façonner le corps... y compris le cerveau. Un garçon : Bah, moi, j’ai mal aux muscles du cou quand je lis ; je dois parfois m’arrêter car cela me donne le torticolis. La Directrice : Normal, mon gars, car tu lis avec les yeux et tu dois bien suivre les lignes ; si tu en sautes, tu ne pourras rien comprendre. C’est comme au foot tant que tu n’as pas l’entraînement, c’est difficile et tu peux rater un coup. C’est pareil pour la planche à voile, le bateau, la pêche, le tricot, la cuisine, en somme dans tout ce qu’on fait. Au début, c’est difficile mais plus on pratique, plus c’est facile. Plus tu liras, plus vite tes douleurs passeront… Une fille : Parfois quand je lis, cela me fait pleurer tellement l’histoire est touchante. La Directrice : Moi aussi cela m’arrive… J’ai aussi failli pleurer quand je vous ai vus en train de vous battre et de vous insulter comme des petits sauvages. Élève : (C’est un garçon ou une fille dont la peau est plus foncée que les autres.) Madame, vous n’avez pas le droit de dire ça ! On n’est pas des sauvages ! La Directrice : J’ai dit ça sans réfléchir, comme quand vous avez dit tout à l’heure : Pauvre con, Idiot, Débile, Crétin, Primitif, Imbécile, Taré, Dégénéré, Gogol. J’en ai peut-être oublié ! C’est fou ce que vous avez de vocabulaire ! Mais, voyons, à ma place, qu’est-ce que tu aurais dit ? (L’élève prend un air désemparé, puis regarde la Directrice d’un air interro- gatif.) (elle sourit) On l’oublie parfois, vous n’êtes encore que des enfants ! (Tout le monde sourit.) Bon, vous êtes prêts à vous remettre au travail maintenant ? TOUS OUIIIII !!!!! FIN

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