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8 colonial, que ces pratiques sportives et guerrières revoient le jour mais à la manière des fêtes occidentales. Aujourd’hui, la pirogue à rame représente certainement le sport le plus populaire en Polynésie Française et les courses de pirogues polynésiennes sont devenues des évènements sportifs internationaux. Au mois de juillet, pendant la période du Heiva, on peut ainsi assister à plusieurs courses ouvertes aux hommes et aux femmes. - tata’ura’a va’a tau’ati ou course de pirogues à double coque à seize rameurs ; - tata’ura’a va’a ono ou course de pirogues à six rameurs - tata’ura’a va’a toru ou course de pirogue à trois rameurs ; - tata’ura’a va’a hō’ē ou course de pirogue à un rameur. 4. Tata’ura’a va’a ta’ie – Régate de pirogues à voile Autrefois, le va’a ta’ie ou pirogue à voile était le moyen de transport privilégié des Polynésiens à l’intérieur du lagon mais également en haute mer. Avec l’arrivée des Européens et leurs outils de transports plus modernes, ces embarcations traditionnelles ont vu leur lente disparition. Aujourd’hui, la fédération des sports traditionnels tente de sauver cette pratique avec la remise au goût du jour des régates de pirogues à voile lors de la période du heiva. Course de pirogue à voile devant Tahiti en 1774 au large de la Pointe Vénus. Dessin de henry Roberts, cartographe du Capitaine Cook, 3ème voyage. – Source : Encyclopédie de Tahiti n°5 5. Heiva pātia fā ou vero pātia ou vero ta’o – Lancer de javelot Vero : lancer / jeter un javelot Sport d’adresse, le lancer du javelot était appelé erowhah (verofa) d’après Joseph Banks, vero pātia d’après B. Danielsson ou A. Lavondès. Autrefois, selon James Morrison, les javelots mesuraient 2,5 à 5m et étaient faits d’une tige de pūrau dont on a retiré l’écorce ; ils portaient à leur extrémité une pointe de fara. Le lanceur de javelots devait viser une cible, il s’agissait généralement d’un tronc de bananier placé à 30 ou 40 m de distance. Le vainqueur était celui qui avait son javelot au dessus des autres. Posé sur l’index d’une main, le javelot était lancé de bas en haut de l’autre main. De nos jours, cette discipline fait l’objet de compétitions organisées lors du heiva tū’aro au mois de juillet. Cette épreuve de précision et d’agilité se perd à Tahiti mais elle est toujours très pratiquée dans les îles comme Niau et Anaa. Les règles ont évolué. L’exercice consiste à atteindre une noix de coco placée /fichée sur un mât de 7,50 mètres de hauteur et situé à 22m de distance. (Cf. la légende de Tāfa’i et l’épreuve du javelot) 6. Heiva ma’a (tahitien) ou maka (pa’umotu ou marquisien) - la fronde La fronde est une arme de jet ou un lance-pierre composé d’une fourche et de deux lanières. D’après les notes d’A. LAVONDES et B. DANIELSON, les compétitions de ma’a étaient autrefois l’occasion de démontrer leur technique guerrière. Dans son journal, James Morrison note que la fronde était faite de fibre de coco tressée avec à son centre une partie plus large pour tenir la pierre, qui est de la taille d’un œuf de poule. A une extrémité, une boucle était disposée permettant au lanceur de retenir l’arme une fois le jet effectué. Pour le lancer, ils saisissent leur poignet droit dans la main gauche, et

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