tuaro-maohi-ecole-primaire

19 2.4.1 Tū’aro mā’ohi récents 24. Fa’ahorora’a maiho’a ou tata’ura’a timau rā’au – Course du porteur de fruits La course de porteurs de fruits est une activité récente pratiquée lors des festivités du heiva. Autrefois, le transport des fruits se faisait souvent à dos d’homme. Aujourd’hui, seuls les cueilleurs d’oranges de Punaauia utilisent encore cette méthode pour descendre leur cueillette du plateau Tetāmanu. Le principe de cette discipline est simple : les coureurs se mesurent sur un parcours, portant chacun une charge de 30 à 50 kg, selon leur catégorie. Le premier arrivé gagne l’épreuve. La charge ne doit comporter que des fruits locaux. Le tronc ou levier auquel sont attachés les fruits est en général un bambou ou un morceau de bois solide mesurant entre 1,20 m et 1,50 m. Les charges sont fixées aux extrémités du levier. Certains participants sont vêtus d’un pāreu et chaussés de savates de facture locale traditionnelle. D’autres courent pieds nus et portent la charge seulement sur une épaule. 25. Tata’ura’a pa’arora’a ha’ari ou pūhā - Concours d’énucléation de l’amande du coco ou Coprah Considéré de nos jours comme un sport traditionnel lors du heiva tū’aro au mois de juillet, le coprah était avant tout une activité économique encore présente aux Tuamotu. Faire le coprah consiste à rassembler des noix de coco et à les fendre au moyen d’une hache. Une fois l’amande débarrassée de la coque, elle est récupérée pour en extraire de l’huile ou du mono’i. Lorsque vient le temps du Heiva, le coprah est considéré comme un spectacle sportif et traditionnel. Il sert à mesurer la force, l’agilité et la rapidité des hommes. Cette activité consiste à décortiquer des noix de coco en un minimum de temps. Pour ce faire, les sportifs disposent d’une hache apelée ’opahi et d’un outil spécifique, le pa’aro. Tahaa, île de l’archipel de la Société, est reconnu pour sa suprématie dans la préparation du coprah. Coprah, de kopparah, terme emprunté par les Anglais au tamoul, langue parlée au sud-est de l’Inde. On appelle ainsi l’amande de la noix de coco, débarrassée de la coque, desséchée et prête à être mise au moulin pour l’extraction de l’huile.23 26. Ta’umara’a ha’ari – Grimper du cocotier Avant de préparer le coprah, il faut récolter les noix. Ce qui donne lieu à une autre démonstration d’adresse ! Il s’agit de gravir un cocotier le plus rapidement possible, à mains nues. Pour s’aider, certains 23 Dictionnaire illustrée de la Polynésie, volume A-C, p. 276

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